[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°117 de février 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : sécurité routière, la prévention sur tous les fronts.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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32 Porte-parole Côtes d’Armor M A G A Z I N E Groupe du Centre et de la droite républicaine Michel Vaspart - Conseiller général du canton de Dinan Est Débat d’orientations budgétaires : les incohérences de la gauche Groupe de la Ga Isabelle Nicolas Conseillère générale du canton de Tréguier Présidente du groupe de la Gauche unie L e 10 décembre dernier, l’assemblée départementale a débattu des orientations du budget 2013 du Conseil général. Ce débat a permis de mettre en avant les incohérences de la gauche. Pendant sa campagne, le président de la République promettait le redressement du pays. Neuf mois après son élection, il faut déchanter, le chômage augmente et la crise s’accroît. « L’année 2013 sera très difficile » prédit le ministre socialiste de l’Économie. Dans notre département, l’économie est en difficulté et l’emploi va mal à l’image de la décision d’Alcatel–Lucent de supprimer 139 postes à Lannion. La gauche prétend « se mobiliser pour l’emploi », mais elle ne propose aucun plan de relance pour soutenir l’économie et les entreprises costarmoricaines. Le président du Conseil général annonce 500 contrats d’avenir pour les jeunes alors qu’il y a hélas près de 6 000 demandeurs d’emplois de moins de 25 ans dans notre département. Ces contrats précaires de 3 ans sont-ils la seule solution de la gauche au chômage des jeunes ? L’apprentissage est pourtant un tremplin favorable à l’emploi des jeunes : 61% des jeunes sortant de l’apprentissage occupent un emploi à la fin de leur contrat. Trois ans plus tard, ils sont 86%. La gauche départementale l’ignore. Elle a supprimé l’aide aux jeunes apprentis alors que le gouvernement Ayrault demande maintenant aux départements de s’engager pour le développement de l’apprentissage. Ce n’est pas avec des décisions incohérentes que l’on bâtit une politique départementale en faveur de l’emploi des jeunes, ni avec une politique de matraquage fiscal que l’on relance l’économie. Depuis son retour au pouvoir, la gauche a décidé d’augmenter massivement les impôts plutôt que de baisser les dépenses : 10 milliards de baisse des dépenses contre 30 milliards de hausse d’impôts. Le président socialiste de la Cour des comptes recommandait en juillet au gouvernement de faire porter en priorité les efforts d’ajustements budgétaires sur les dépenses. La gauche fait tout le contraire. Il en est de même concernant les relations financières entre l’État et les Départements. Le président du Conseil général garantit qu’un « pacte de confiance » va s’établir entre le gouvernement et les collectivités. Comment y croire quand son gouvernement prévoit de baisser les dotations de l’État aux collectivités d’un milliard et demi d’euros sur deux ans en 2014 et 2015 ? Le président du Conseil général prétend que les finances départementales sont mieux gérées en Côtes d’Armor. Comment y croire ? Chaque année, la gauche durcit le taux d’imposition sur les ménages costarmoricains. L’endettement du Département a augmenté de 128 millions d’euros sur la période 2006 – 2011. Le président du Conseil général veut nous faire croire que notre Département dépense mieux qu’ailleurs pour l’investissement ou l’aide sociale. L’effort d’investissement est sacrifié dans les arbitrages budgétaires. Entre 2009 et 2011, les dépenses d’investissement réalisées pour travaux ont baissé de 10 millions d’euros et les subventions d’équipement versées de 17 millions d’euros. S’agissant de l’aide sociale, notre département dépense chaque année moins que la moyenne nationale des départements. Le président déclarait le 5 décembre dernier : « La priorité du Conseil général, ce n’est pas le social mais l’éducation » (Ouest France du 5/12/2012). Cette déclaration frise l’indécence en ces temps de crise où la précarité et la pauvreté touchent de plus en plus nos concitoyens. Pourtant, la solidarité est la première compétence du Conseil général. La gauche a beau jeu de se dire « aux côtés des plus fragiles », alors que ses orientations budgétaires pour 2013 ne sont pas à la mesure de la crise économique et sociale qui frappe notre département, ni à la hauteur des attentes des 39 000 demandeurs d’emploi costarmoricains qui en sont hélas aujourd’hui les principales victimes. D ans quelques jours l’Assemblée départementale examinera le budget 2013. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Tout d’abord, le vote du budget est un acte symbolique, puisqu’il donne le cadre de l’action départementale pour l’année à venir. C’est aussi un acte politique par lequel nous affirmons nos priorités et nos choix pour les Costarmoricains. En 2013, nous continuerons de nous consacrer à notre cœur de métier, les solidarités (personnes âgées, personnes en situation de handicap, enfance, famille). Nous serons également présents sur les grands investissements d’avenir de notre Département, en particulier les collèges départementaux. Au total, ce sont 600 M € qui iront directement vers les Costarmoricains. L’esprit de ce budget peut se résumer en un mot : responsabilité. Dans un contexte de crises et de réduction de la dette publique, nous passons d’une logique Changeons d’ère ! L es modèles classiques de développement économique sont caducs. Les contraintes budgétaires, la raréfaction des ressources, les disparités de revenus, les fractures et fossés de tout genre, nous obligent à concevoir et mettre en place un développement alternatif. Les acteurs politiques comme les citoyens doivent construire l’évolution de nos modes de vie, de déplacement, de travail et d’activités. Des projets ambitieux envisagés il y a 10 ans peuvent se révéler inutiles, voire contraires aux valeurs Contact > 02 96 62 62 43 | groupeopposition@cg22.fr
Porte-parole > n°117 | février 2013 33uche unie Budget 2013 : 3 questions à Isabelle Nicolas Après les orientations budgétaires approuvées en décembre 2012, le budget du Conseil général des Côtes d’Armor sera voté début février. Isabelle Nicolas, présidente du groupe de la Gauche Unie, l’évoque pour vous. du toujours plus à une logique du toujours mieux, pour mettre en œuvre nos politiques départementales. Aujourd’hui, notre responsabilité est de dire que nous ne pourrons plus être partout et intervenir sur tout. Mais là où nous nous impliquerons, là où nous interviendrons, nous devrons être à la fois justes et efficaces. Malgré un contexte difficile, maintiendrezvous vos priorités ? Oui. Nos priorités, fixées en début de mandat, seront maintenues. C’est justement parce que nous sommes dans un contexte difficile qu’il faut poursuivre notre action. On le voit, depuis 2009, le Département joue un rôle d’amortisseur social, essentiel pour les personnes les plus fragiles. Pour l’économie et l’emploi en Côtes d’Armor, nos investissements constituent un effet de levier important. Nos priorités (le service public, l’emploi et la cohésion sociale, l’éducation et la jeunesse, le numérique et la ruralité) correspondent à des attentes de la population. Nous avons la conviction que chaque Costarmoricaine et chaque Costarmoricain bénéficie de l’action et des politiques du Département. Tant en fonc- tionnement qu’en investissement, nos dépenses départementales constituent de la valeur ajoutée dans la vie de nos concitoyens. Le vote de ce budget se situe dans un contexte de réforme de la décentralisation. Selon vous, les Départements seront-ils toujours une collectivité d’avenir ? Plus que jamais ! Sans préjuger des futurs débats au Sénat et à l’Assemblée nationale, nous avons déjà des certitudes sur le rôle central que joueront les Départements en termes de cohésion sociale. Quotidiennement, nous avons la preuve de la pertinence de nos politiques, et de l’importance de celles-ci, pour l’avenir de notre territoire. Lorsque nous construisons les collèges du XXI e siècle et que nous finançons les transports scolaires, nous construisons l’avenir et la réussite des jeunes Costarmoricains. Lorsque nous investissons dans les infrastructures routières, ferroviaires, portuaires ou numériques, nous sommes dans de l’aide directe à l’entreprise, à l’emploi et au développement des Côtes d’Armor. Lorsque nous aidons les familles, les personnes les plus fragiles, nous répondons à un besoin, incontournable, celui de davantage de solidarité. Lorsque nous accompagnons la vie associative, sportive et culturelle, nous favorisons la cohésion sociale et le vivre ensemble. C’est pour les Costarmoricaines et les Costarmoricains, pour leur mieux vivre et leur mieux entreprendre en Côtes d’Armor, que nous bâtissons et mettons en œuvre nos politiques départementales. Sylvie Bourbigot Conseillère générale du canton de Perros-Guirec actuelles : n’hésitons pas à les transformer radicalement. C’est sur nos territoires que s’imagineront les nouvelles formes de « vivre ensemble » en respect de l’environnement et des personnes. C’est en harmonisant ces initiatives à tous les niveaux politiques, dans un esprit de solidarité, que nous rendrons le tout cohérent. Vers un nécessaire rassemblement à gauche N ous vivons une période inédite et nulle expérience passée ne peut nous servir de modèle. Il ne faudrait pas se rapprocher du social libéralisme des Allemands, des Britanniques. Nous ne souhaitons pas que le gouvernement, avec le président, fasse ce choix. Ce n’est pas celui attendu. Une telle politique pourrait conduire le peuple et la gauche dans le mur. Le refus de ce choix est le seul acte inaugural possible d’une nouvelle construction majoritaire à gauche. Face à une droite radicalisée, la chance de la gauche est d’être à gauche, pas au centre. Ou alors, le champ est ouvert à l’amertume, aux aventures les plus extrêmes, Gérard Le Caër Conseiller général du canton de Bégard ce qui n’est pas acceptable dans notre pays des droits de l’homme. Je pense que l’horizon est du côté de cette majorité nouvelle, et que le front de gauche doit assumer davantage de responsabilités, y compris gouvernementales, en étant le ferment d’une nouvelle majorité à gauche. Beaucoup de gens de gauche n’acceptent pas la capitulation et l’absence de ligne directrice collectivement partagée. Rien n’est impossible. Avec une volonté réciproque, nous pourrions surmonter cette difficulté et trouver un équilibre vertueux. Celui-ci est nécessaire et urgent. Contact > 02 96 62 63 86 | groupe.gauche.unie@cg22.fr



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