32 Porte-parole Côtes d’Armor M A G A Z I N E Groupe du Centre et de la droite républicaine Michel Vaspart - Conseiller général du canton de Dinan Est Débat d’orientations budgétaires : les incohérences de la gauche Groupe de la Ga Isabelle Nicolas Conseillère générale du canton de Tréguier Présidente du groupe de la Gauche unie L e 10 décembre dernier, l’assemblée départementale a débattu des orientations du budget 2013 du Conseil général. Ce débat a permis de mettre en avant les incohérences de la gauche. Pendant sa campagne, le président de la République promettait le redressement du pays. Neuf mois après son élection, il faut déchanter, le chômage augmente et la crise s’accroît. « L’année 2013 sera très difficile » prédit le ministre socialiste de l’Économie. Dans notre département, l’économie est en difficulté et l’emploi va mal à l’image de la décision d’Alcatel–Lucent de supprimer 139 postes à Lannion. La gauche prétend « se mobiliser pour l’emploi », mais elle ne propose aucun plan de relance pour soutenir l’économie et les entreprises costarmoricaines. Le président du Conseil général annonce 500 contrats d’avenir pour les jeunes alors qu’il y a hélas près de 6 000 demandeurs d’emplois de moins de 25 ans dans notre département. Ces contrats précaires de 3 ans sont-ils la seule solution de la gauche au chômage des jeunes ? L’apprentissage est pourtant un tremplin favorable à l’emploi des jeunes : 61% des jeunes sortant de l’apprentissage occupent un emploi à la fin de leur contrat. Trois ans plus tard, ils sont 86%. La gauche départementale l’ignore. Elle a supprimé l’aide aux jeunes apprentis alors que le gouvernement Ayrault demande maintenant aux départements de s’engager pour le développement de l’apprentissage. Ce n’est pas avec des décisions incohérentes que l’on bâtit une politique départementale en faveur de l’emploi des jeunes, ni avec une politique de matraquage fiscal que l’on relance l’économie. Depuis son retour au pouvoir, la gauche a décidé d’augmenter massivement les impôts plutôt que de baisser les dépenses : 10 milliards de baisse des dépenses contre 30 milliards de hausse d’impôts. Le président socialiste de la Cour des comptes recommandait en juillet au gouvernement de faire porter en priorité les efforts d’ajustements budgétaires sur les dépenses. La gauche fait tout le contraire. Il en est de même concernant les relations financières entre l’État et les Départements. Le président du Conseil général garantit qu’un « pacte de confiance » va s’établir entre le gouvernement et les collectivités. Comment y croire quand son gouvernement prévoit de baisser les dotations de l’État aux collectivités d’un milliard et demi d’euros sur deux ans en 2014 et 2015 ? Le président du Conseil général prétend que les finances départementales sont mieux gérées en Côtes d’Armor. Comment y croire ? Chaque année, la gauche durcit le taux d’imposition sur les ménages costarmoricains. L’endettement du Département a augmenté de 128 millions d’euros sur la période 2006 – 2011. Le président du Conseil général veut nous faire croire que notre Département dépense mieux qu’ailleurs pour l’investissement ou l’aide sociale. L’effort d’investissement est sacrifié dans les arbitrages budgétaires. Entre 2009 et 2011, les dépenses d’investissement réalisées pour travaux ont baissé de 10 millions d’euros et les subventions d’équipement versées de 17 millions d’euros. S’agissant de l’aide sociale, notre département dépense chaque année moins que la moyenne nationale des départements. Le président déclarait le 5 décembre dernier : « La priorité du Conseil général, ce n’est pas le social mais l’éducation » (Ouest France du 5/12/2012). Cette déclaration frise l’indécence en ces temps de crise où la précarité et la pauvreté touchent de plus en plus nos concitoyens. Pourtant, la solidarité est la première compétence du Conseil général. La gauche a beau jeu de se dire « aux côtés des plus fragiles », alors que ses orientations budgétaires pour 2013 ne sont pas à la mesure de la crise économique et sociale qui frappe notre département, ni à la hauteur des attentes des 39 000 demandeurs d’emploi costarmoricains qui en sont hélas aujourd’hui les principales victimes. D ans quelques jours l’Assemblée départementale examinera le budget 2013. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ? Tout d’abord, le vote du budget est un acte symbolique, puisqu’il donne le cadre de l’action départementale pour l’année à venir. C’est aussi un acte politique par lequel nous affirmons nos priorités et nos choix pour les Costarmoricains. En 2013, nous continuerons de nous consacrer à notre cœur de métier, les solidarités (personnes âgées, personnes en situation de handicap, enfance, famille). Nous serons également présents sur les grands investissements d’avenir de notre Département, en particulier les collèges départementaux. Au total, ce sont 600 M € qui iront directement vers les Costarmoricains. L’esprit de ce budget peut se résumer en un mot : responsabilité. Dans un contexte de crises et de réduction de la dette publique, nous passons d’une logique Changeons d’ère ! L es modèles classiques de développement économique sont caducs. Les contraintes budgétaires, la raréfaction des ressources, les disparités de revenus, les fractures et fossés de tout genre, nous obligent à concevoir et mettre en place un développement alternatif. Les acteurs politiques comme les citoyens doivent construire l’évolution de nos modes de vie, de déplacement, de travail et d’activités. Des projets ambitieux envisagés il y a 10 ans peuvent se révéler inutiles, voire contraires aux valeurs Contact > 02 96 62 62 43 | groupeopposition@cg22.fr |