[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°117 de février 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : sécurité routière, la prévention sur tous les fronts.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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26 Actions Côtes d’Armor M A G A Z I N E Un jour avec… Éric Le Buanec, agent au collège Paul-Le-Flem de Pleumeur-Bodou La maintenance est son affaire Éric Le Buanec, 48 ans, est salarié du Département, adjoint technique de maintenance au collège Paul-Le-Flem de Pleumeur-Bodou depuis 12 ans. Quand il y a une panne dans l’établissement, c’est lui que l’on appelle. Rencontre. « On est un peu le prestataire interne de l’établissement », explique Éric Le Buanec. L e regard espiègle, Éric Le Buanec revient sur 28 ans de carrière. Vingt-huit ans passés dans des lycées et des collèges à s’assurer du bon fonctionnement de la chaudière, de l’électricité et autres plomberies… Bref, de toutes ces choses que l’on oublie souvent - sauf quand il y a une panne - et sans lesquelles un établissement ne peut assurer sa mission première. Cet adjoint techni - que de maintenance exerce depuis 12 ans au collège de Pleumeur-Bodou. Titulaire d’un CAP-BEP d’électromécanique, ainsi que d’une mention complémentaire en maintenance industrielle, il a initialement été recruté par l’Éducation nationale, avant de devenir agent du Département en 2006, dans le cadre de la décentralisation. Ses missions ? « Mon rôle est de maintenir un confort dans l’établissement. Je m’occupe de tout ce qui est électrique, de la plomberie, du chauffage, « Il faut que l’établissement tourne » de l’amélioration des locaux. J’interviens pour régler les vidéoprojecteurs, pour réparer un fauteuil, je repeins des classes, je m’occupe du photocopieur, j’entretiens les extérieurs, je refais des plafonds… S’il fallait résumer, je dirais que l’on est un peu le prestataire in - terne de l’établissement ». Présent au collège dès 7 h 15 le matin, il commence par se rendre à la chaufferie, vérifie la mise en eau, le bon fonctionne - ment et les consommations. Puis il fait le tour des classes. Ici, un rideau à remettre en place. Là, une am - poule à changer. « Il peut également y avoir un souci en cuisine. Un problème de gaz ou d’électricité y est prioritaire ». Il voit enfin la gestionnaire qui lui remet des fiches avec différents travaux à réaliser. Le métier nécessite de la polyvalence et un esprit d’analyse. « On a toujours en tête qu’il faut que l’établissement tourne », résume Éric. Mais son rôle recouvre parfois des aspects plus inattendus. « Souvent, des élèves viennent me voir à l’atelier pour un problème de cartable, une sangle qui se casse. Il y a aussi les petits 6 e qui ont oublié la clé du cadenas de leurs consignes. Ou encore les semelles de chaussures qui se décollent et que je répare avec de la colle néoprène », raconte Éric, dont on sent qu’il ap - précie beaucoup le contact avec les élèves. Cette année, il est même accompagnateur pour un séjour scolaire en Angleterre, après être déjà allé trois fois en Allemagne. « J’aime ça, mais contrairement aux apparences, ce ne sont pas des vacances. Il y a un certain stress, il faut être tout le temps aux aguets ». Son premier poste, Éric l’a obtenu à l’âge de 20 ans. « Je faisais un mitemps à Loudéac, un mi-temps à Collinée. J’ai commencé sur un poste de chauffagiste alors que j’étais électricien. Je me souviens qu’à Loudéac, nous consommions 1000 litres de fioul par jour par temps froid… Je suis resté deux ans. J’ai travaillé avec des gens formidables qui m’ont énormément appris ». Un grand frère S’ensuit un passage au collège Jac - ques-Prévert de Guingamp, avant d’arriver en 1992 au collège du Penker à Plestin-les-Grèves, où il restera jusqu’en 2000. Éric se rappelle d’un établissement sympa avec un internat, où les élèves le considéraient un peu comme leur grand frère, d’autant qu’il faisait de la moto et qu’il n’avait que 22-23 ans. Il se souvient tout particulièrement d’une lettre adressée par une mère, dans laquelle était écrit « merci d’avoir fait de mon fils un homme ». « Cela m’a ému, m’a beaucoup marqué. Le gamin venait à l’atelier et un respect s’était instauré entre nous. Il était mal engagé, je pense que j’ai été une sorte de béquille pour lui. À cette époque, les élèves venaient me voir à l’atelier avec le pot d’échappement de leur mobylette à souder. Je n’avais pas le droit de le faire, mais bon… ». Laurent Le Baut Bruno Torrubia
Actions > n°117 | février 2013 27 Aides du Conseil général aux entreprises L’effet « starter » de Créarmor Dirigées vers les petites et les moyennes entreprises, les aides du Département visent un effet de levier et une efficacité maximale, notamment en matière de création d’emplois. C’est le cas de l’aide Créarmor, lancée en 2002. Fabien Glatre, créateur de Fast Suspension en 2007, a bénéficié de l’aide Créarmor du Conseil général. Son entreprise, qui emploie deux salariés, est l’unique fabricant français dans le domaine des fourches et amortisseurs pour VTT. Thierry Jeandot Bien que le développement économique ne relève pas de ses compétences obligatoires (c’est la Région qui est chef de file dans ce domaine), le Département a toujours considéré les entreprises de son territoire, tout particulièrement les PME, comme des acteurs majeurs en termes de développement économique et de création d’emplois. C’est pourquoi il a mis en place de nombreux dispositifs ayant vocation à soutenir et développer ce tissu de PME. L’aide Créarmor, dont la vocation est d’avoir un effet « starter », est un bel exemple de cette politique. Cette aide se décline en trois volets : Créarmor-création, Créarmor-reprise et Créarmor-développement. L’aide Créarmor-création s’élève à 3 000 € dès la création de l’entreprise, montant auquel s’ajoutent 2 000 € par salarié recruté en CDI, dans la limite de trois équivalents temps plein sur trois ans, soit une aide globale d’un maximum de 9 000 €. Créarmor-reprise s’élève quant à « Un coup de pouce » elle à 3 000 €, complétés par une aide de 2 000 € par salarié repris dans la limite de cinq, plus une aide de 2 000 € par salarié supplémentaire recruté en CDI, dans la limite de trois équivalents temps plein. Soit une aide globale d’un maximum de 19 000 €. Cette aide à la reprise peut également être attribuée aux dirigeants d’entreprises costarmoricaines ayant au moins trois ans d’existence. À condition qu’ils décident de reprendre une entreprise en difficulté détentrice d’un savoir-faire industriel risquant de disparaître. L’aide Créarmor-développement est plus récente. Apparue en 2010, elle est réservée aux entreprises de plus de trois ans d’existence et s’avère un relais efficace aux deux dispositifs précités. D’un montant de 3 000 € par emploi créé, pour un minimum de trois créations d’emplois (20 maximum), elle est plafonnée à 60 000 € et est attribuée sous réserve d’un investissement immobilier et/ou matériel d’au moins 100 000 € sur trois ans pour le secteur industriel, et de 50 000 € sur trois ans pour le secteur tertiaire. Fabien Glatre, 33 ans, a créé Fast Suspension en 2007, une entreprise initialement spécialisée dans l’entretien, la préparation et la réparation de fourches et d’amortisseurs de VTT. À l’époque, il a d’abord perçu l’aide Créarmor-création de 3 000 €, puis 2 000 € au moment de l’embauche de son premier salarié. « Cela nous a facilité les choses, d’autant que nous sommes sur un marché de niche où il faut au moins cinq ans pour se faire connaître. C’est un coup de pouce, une incitation à créer de l’emploi », assuret-il. Parti tout seul dans l’aventure, Fabien emploie aujourd’hui deux salariés et envisage une troisième embauche en 2014, si l’entreprise atteint la barre des 300 000 € de chiffre d’affaires. Fast Suspension s’est installée à Plestan dans des locaux de 300 m² appartenant à la communauté de communes Arguenon Hunaudaye. « Elle nous a aussi beaucoup aidés, notamment par des décalages de loyers lorsque la trésorerie était un peu plus tendue ». Innovarmor Et aujourd’hui, Fast Suspension ne se contente pas de faire de l’entretien, elle assure aussi le développement, la conception et la production de pièces, devenant même l’unique fabriquant français. Ces pièces sont des ensembles hydrauliques (partie intérieure de la fourche) qu’elle exporte en Italie, en Espagne, en Angleterre, et même à Hong-Kong et Singapour. « Pour les fabriquer, nous avons dû investir dans des machines de production. À ce titre, nous avons également reçu une aide Innovarmor de 12 000 € du Département ». Créarmor, Innovarmor : autant d’outils efficaces pour accompagner les entreprises costarmoricaines dans leur développement et la création d’emplois. Laurent Le Baut Service emploi entreprises > 02 96 62 50 14



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