[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°117 de février 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : sécurité routière, la prévention sur tous les fronts.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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24 Actions Côtes d’Armor M A G A Z I N E Ils se forment au Conseil général Les services départementaux accueillent des apprentis Démarche engagée depuis déjà longtemps, le Département accueille actuellement une trentaine de jeunes en apprentissage, dans les métiers les plus divers. Et leur nombre devrait sensiblement augmenter cette année. Au-delà de la transmission d’un métier et des bons débouchés professionnels pour ces jeunes, l’expérience montre, exemple à l’appui, qu’ils apportent aussi beaucoup à leurs maîtres d’apprentissage. À 24 ans, Mélanie Rabet a intégré les services du Dé - partement en tant qu’ap - prentie en septembre 2012. « J’ai toujours voulu travailler auprès de personnes en difficulté, c’est ma voie, leur faire prendre conscience qu’ils ont des potentialités pour s’en sortir, confie-t-elle. J’ai déjà été technicienne d’in ter ven - tion sociale et fa mi liale à Saint-Malo, ma ville d’origine ». Voilà qui l’a amenée à passer le concours d’entrée à l’IRTS (Institut ré - gional du travail social) de Rennes, pour accéder à une formation de trois ans - en alternance - d’éducatrice spécialisée. « Restait à trouver une entreprise et un maître d’apprentissage, et c’est finalement l’IRTS qui m’a donné le’tuyau’ : le Centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) des Côtes d’Armor, service du Département, était prêt à m’accueillir. J’ai eu un entretien avec Léon Bonbois, éducateur spécialisé, mon futur « Je sais que je pourrai m’appuyer sur elle » maître d’apprentissage, et le courant est tout de suite passé ». La voilà donc engagée à l’antenne décentralisée du CDEF de Dinan, aux côtés de Léon. L’équipe de cette structure est chargée d’accompagner des enfants qui, sur décision de justice, ont fait l’objet d’une mesure d’Accompagnement en milieu ouvert à moyens renforcés (AMO-MR). Des enfants issus de familles souvent monoparenta les ou recomposées, dont le - ou les - adultes ren - con trent de grandes difficultés dans leur rôle éducatif. « Cette mesure dure deux ans, ex pli - que Léon. Puis nous adressons un bilan au juge qui auditionne les parents et statue sur les suites à donner. Ce peut être la fin de la mesure d’accompagnement, sa prolongation ou, s’il ne constate pas d’amélioration, le juge, considérant que les enfants sont en danger, décide de les placer chez une assistante familiale, elle Pour Mélanie Rabet, ici en compagnie de Léon Bonbois, éducateur spécialisé et maître d’apprentissage, « Cette formation me permet de faire le lien entre la théorie et la pratique. J’ai la chance d’être avec une équipe très soudée. J’ai été très vite intégrée, associée, impliquée… ». Thierry Jeandot aussi salariée du Département ». À Dinan, 45 enfants sont suivis, dont une vingtaine par Mélanie et Léon. « Elle me permet de me remettre moi-même en question » Un travail qui exige beaucoup de tact, de sens du relationnel, sans être trop intrusif. Pour sa première année, Mélanie suit 22 semaines de cours à L’IRTS et passe le reste de son temps aux côtés de son maître de stage. Elle devra, de plus, effectuer sur trois ans dix semaines de stages dans d’autres structures d’aide aux populations en difficulté. Léon, qui s’est lui aussi formé en alternance, sait de quoi il parle : « J’ai découvert Mélanie, je la suis et je sais que je pourrai, à terme, m’appuyer sur elle. Et puis je réponds à ses questionnements, j’analyse son approche du métier… en fin de compte, ça me permet souvent de me remettre moi-même en question ». Pour la jeune femme, cette première année est surtout basée sur l’observation. « Lorsque nous recevons une famille, Léon leur demande toujours s’ils acceptent ma présence. En revanche, je participe à l’accueil et aux activités des enfants qui viennent passer une journée ici. Il m’arrive même d’aller les chercher chez eux, de les accompagner lors de sorties. Léon me responsabilise progressivement et je suis particulièrement huit enfants. Cela me permet de faire le lien entre la théorie – droit, psychologie, sociologie - et la pratique. J’ai la chance d’être avec une équipe très soudée. J’ai été très vite intégrée, associée, impliquée… Et c’est gratifiant lorsque les familles me disent que j’apporte quelque chose aux enfants ». Mélanie a encore deux ans d’apprentissage devant elle, deux ans que Léon compte bien mettre à profit pour, progressivement, la confronter à des situations plus délicates. La dernière année, Mélanie sera même co-référente (chaque enfant est suivi par un binôme de deux co-référents) et devra produire, pour l’obtention de son diplôme, un mémoire sur le suivi d’une famille. « Bien-sûr, Mélanie est ici pour apprendre, mais elle nous apporte aussi énormément », conclut Léon. Bernard Bossard
Actions > n°117 | février 2013 25 Le Fonds de solidarité logement Agir pour le logement des plus démunis Le Fonds de solidarité logement (FSL), a permis en 2012 au Département de venir en aide à plus de 9 000 foyers en proie à des impayés de loyers, de factures d’eau ou d’énergie. Avec un budget de près 4 M €, l’aide au maintien ou à l’accès au logement peut ainsi être considérée, avec le RSA, les allocations aux personnes âgées et aux handicapés, comme le quatrième pilier de ses politiques de solidarités. epuis 2004, le Département D s’est vu transférer par l’État la compétence du Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Ce dispositif d’aide à l’accès au logement et au maintien dans les lieux des foyers les plus modestes, s’inscrit dans une politique plus large : le Plan départemental d’actions pour le logement des personnes défavorisées (PDALPD), qui a pour objectif général de promouvoir l’insertion sociale par le logement. « En 2012, 10% des ménages costarmoricains ont déclaré moins de 650 € de revenus mensuels aux impôts, avec en corollaire une augmentation constante des coûts de l’énergie. D’où une augmentation substantielle des aides octroyées, plus de 9 000 € au total. Pour faire face, le Département a dû voter des crédits supplémentaires, portant sa contribution pour 2012 à 2,32 M € », précise Paule Quéméré, vice-présidente en charge du logement et présidente de l’Adil (Agence départementale d’information sur le logement). Les recettes globales du FSL sont de 3, 7 M €. Le Département en est donc, de loin, le principal financeur, les autres étant l’État, la CAF, la MSA, EDF, GDF, des collectivités et des organismes HLM, ce qui fait dire à Paule Quéméré que « Dans les faits, lorsque l’on parle des trois dépenses de solidarités obligatoires des Départements, à savoir le RSA, l’APA (personnes âgées) et la PCH (personnes handicapées), il faudrait y ajouter une quatrième : le FSL, on ne le sait pas assez ». L’Adil est une association d’information et de conseils qui s’adresse aux particuliers comme aux professionnels. Elle n’instruit pas les demandes d’aides FSL, mais apporte des conseils personnalisés et oriente les publics en difficulté vers les structures adéquates (CAF, MSA, associations conventionnées). En 2012, 457 ménages ont bénéficié d’un accompagnement social, pour une aide moyenne de 1 200 €. L’agence assure par ailleurs le secrétariat du PDALPD. Marie-Noëlle Milteau, en charge du PDALPD à l’Adil observe : « En 2011, nous avons reçu 331 personnes pour des situations d’impayés de loyers, avec 95 cas de procédures d’expulsion, contre 53 en 2010. Et au premier semestre 2012, on observe + 17% sur un an des demandes d’aides pour le maintien dans le logement – très majoritairement pour des impayés de loyer dans le parc privé et + 14% pour les impayés eau-énergie. On voit bien ici que l’APL ne suffit plus. Le FSL non plus, car il s’agit d’une aide ponctuelle – 180 € en moyenne – qui permet de faire face à des incidents de la vie : divorce, dépense im - prévue, etc. Le plus préoccupant, c’est que les per - sonnes attendent souvent trop longtemps avant de nous faire part de leurs difficultés, accumulant les dettes. La seule solution est alors leur orientation vers la commission de surendettement ». Un autre outil du FSL est l’Allocation de solidarité liée au logement (ASLL), dont le Département a délégué la gestion à des associations présentes dans tout le territoire. Il s’agit d’une mesure individualisée d’accompagnement renforcé sur une période de 18 mois, avec intervention d’un travailleur social, s’adressant à une population très précarisée. Exemple avec l’association Stérédennà Dinan, où Sylvie Sohier, coordinatrice logement, témoigne : « Nous accompagnons tous types de publics. 75% des Thierry Jeandot Les procédures d’expulsion ont doublé en 2011 En 2012, 180 000 foyers français se sont vu couper le gaz et 400 000 l’électricité (ou une réduction de leur puissance à 1000 watts, insuffisante pour alimenter un chauffage électrique). Les bénéficiaires du FSL sont, en principe, exemptés de ces mesures durant la trêve hivernale (du 01.10 au 01.03). personnes suivies sont au RSA et vivent seules. Nous assistons de plus en plus à des situations de surendettement ‘passif’, c’est-à-dire des accumulations d’impayés. Nous sommes confrontés à des situations très dures, comme cette personne, expulsée de son logement en 2012. Nous lui avons retrouvé un logement et aujourd’hui, avec 850 € par mois, elle paye toutes ses factures, mais doit en même temps rembourser ses anciennes dettes. Alors, malade, sans mutuelle et n’ayant pas le droit à la CMU, elle a fait le choix de ne pas se soigner… Un autre phénomène, ce sont les jeunes qui quittent notre foyer de jeunes travailleurs, faute de moyens, pour retourner vivre chez leurs parents. Pour autant, beaucoup de mesures d’ASLL permettent à des personnes d’accéder ou de se maintenir dans leur logement ». En 2012, 457 ménages costarmoricains ont bénéficié de l’ASLL, pour une aide moyenne de 1 200 €. Nul doute que 2013 sera une année difficile pour nombre de ménages, et pour le Département qui a le devoir de dégager des financements pour leur venir en aide. Bernard Bossard Le logement en Côtes d’Armor 71% de propriétaires occupants (France : 58%) 20% de locataires dans le parc privé (France : 25%) 7, 5% de locataires dans le parc HLM (France : 16%) Près de 100 000 logements privés anciens sont considérés comme très énergivores L’Adil à votre écoute L’Agence départementale d’information sur le logement informe et conseille locataires et propriétaires sur leurs droits, leurs devoirs, et oriente les ménages en difficultés. Permanences régulières à Saint- Brieuc, Dinan, Guingamp, Lamballe, Lannion, Loudéac, Paimpol et Rostrenen. Renseignez-vous auprès des mairies ou de l’ADIL > 02 96 61 50 46 adil22.org



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