[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°117 de février 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : sécurité routière, la prévention sur tous les fronts.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 22 - 23  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
22 23
22 Rencontre Côtes d’Armor M A G A Z I N E Rencontre avec les gens d’ici « À mes débuts, le vêtement était fait pour durer. Aujourd’hui, il faut fabriquer et vendre en grande quantité », note Jean-Pierre Houée. Thierry Jeandot Rosalie couture à Saint-Brieuc La révolution du sur mesure Aujourd’hui, on s’habille surtout en prêt-à-porter. Mais tout le monde n’a pas une taille standard. Ce qui va à l’une ne va pas à l’autre. Jean-Pierre Houée, briochin et tailleur de son métier, a sillonné la planète pour les couturiers et fabricants de vêtements. Il a mis au point un logiciel révolutionnaire qui permet de fabriquer du sur mesure. Contact Rosalie couture, 93 avenue d’Armorique, Saint-Brieuc > 02 96 94 34 51 T issus chamarrés, patrons en papier soie, fils de toutes les couleurs, épingles omniprésentes, ordinateur, table lumineuse... On a du mal à se frayer un chemin dans l’antre de Jean-Pierre, qui porte bien ses 70 ans. « Mon père était tailleur à une époque où on en comptait près de 70 à Saint-Brieuc. J’en ai passé du temps dans son atelier. Tout petit, je me cachais sous la table de coupe. Il n’a jamais mis son travail en avant et ne voulait surtout pas que je lui succède ». Le virus fut pourtant plus fort. À regarder travailler Marie-Ange, ce père qui fut aussi son maître de stage, Jean-Pierre a tout appris. Mais très vite, maîtrisant parfaitement la technique, il a cherché à transformer le métier, à le faire évoluer. Entre ses voyages à l’étranger dans les ateliers de confection, son métier de formateur et sa propre expérience dans sa « base » briochine, il a commencé à gamberger. Chaque pays a sa culture qui marque la manière de s’habiller et par conséquent celle de fabriquer les vêtements. « Les Anglais utilisent des tissus plus rigides, les Allemands taillent large. Et les Africains arborent des vêtements aux tissus multicolores magnifiques. Le cahier des charges diffère d’un pays à l’autre. Nous devons en tenir compte. À mes débuts, le vêtement, était fait pour durer. Aujourd’hui, il faut fabriquer et vendre en grande quantité ». Le vêtement, une deuxième peau Formateur à la Chambre de métiers, où il était également élu, professeur à l’Académie internationale de coupe de Paris, Jean-Pierre fut parmi les premiers à monter des stages dans les années 1970. Pendant ce temps, son idée avançait. « Dans les années 1990, les ateliers ont périclité en Normandie, au Portugal, en Tunisie, dans des pays comme la Roumanie et la Bulgarie, qui faisaient parfois travailler 6 000 personnes dans un seul site, ont augmenté leurs coûts ; les fabricants se sont alors tournés vers Madagascar ou la Chine ». Jean-Pierre Houée a travaillé pour des enseignes connues, La Redoute, Celio, Devred, Brice, qui font fabriquer à l’étranger. « Il y a beaucoup d’intermé- Informatique ou petite main ? diaires dans ce métier. Je suis allé à l’île Maurice pour Hugo Boss, j’ai conseillé Décathlon. Et puis j’ai levé le pied. Au - jourd’hui, nous sommes sollicités pour des réalisations bien particulières que seule une petite unité comme la nôtre peut prendre en charge, des tenues pour des spectacles de magie, des costumes folkloriques ». Il est secondé par Brigitte, son assistante, qui semble avoir de l’or dans les mains et plus d’un tour pour satisfaire la demande parfois extravagante de clients. « Une fois, pour une robe de mariage, j’ai fait fabriquer du tissu à partir d’un tableau et j’en ai même habillé les chaussures ». La plus grande satisfaction de Jean-Pier - re, avoir trouvé l’informaticien qui a réalisé le logiciel dont il rêvait. « On y entre de nombreuses données sur les mensurations de la personne à habiller. Cela permet ensuite de sortir un ‘patron’et de couper le tissu au plus près de sa morphologie. Le vêtement tombe vraiment bien ». Cela suffira-t-il à relancer la couture dans notre pays ? Joëlle Robin
Actions > n°117 | février 2013 23 Politique agricole départementale Aides et prêts aux agriculteurs n 1012, le Département a E poursuivi sa politique d’aide aux agriculteurs en difficulté, en partenariat avec L’État, les créanciers et les organismes œuvrant dans ce domaine. Plusieurs dizaines d’exploitants ont ainsi pu bénéficier d’aides du Fonds de consolidation des exploitations agricoles représentant 122 000 €. Ainsi, en décembre dernier, trois exploitants, à Saint-Alban, Pleumeur-Gautier et Mégrit, ont perçu à eux trois une aide exceptionnelle représentant un montant global de 13 500 €. Ce même fonds a attribué à l’association Solidarité paysans de Bretagne une subvention de 10 350 € pour financer un poste d’accompagnateur-médiateur, chargé d’accompagner dans leurs démarches les agriculteurs en difficulté. Le Département consacre également 320 000 € à l’aide à l’installation en agriculture. Cette aide se décline en deux actions : des prêts d’honneur pour l’installation ou la diversification des productions ; et des aides au financement des Plans de développement de l’entreprise (PDE), étape administrative coûteuse Thierry Jeandot et obligatoire pour tout candidat à l’installation, une aide représentant 50% du coût et jusqu’à 75% lorsqu’il s’agit de projets s’inscrivant dans une démarche de signe officiel de qualité. Ainsi, un jeune créateur d’activité cidricole biologique de Sévignac vient de bénéficier d’un prêt complémentaire de 3 000 € (il avait déjà obtenu un prêt de 6 000 € en 2011). Toujours Le Département aura consacré en 2012 près de 450 000 € à l’aide à l’installation en agriculture et aux exploitants en difficulté. concernant le PDE, le Département vient d’accorder 10 800 € d’aides à dix candidats : production laitière (avec parfois transformation à la ferme), viande bovine, élevages équins et un producteur de volailles bio avec vente directe à la ferme (Pléven). Près de 5 000 jeunes Costarmoricains bénéficient d’aides aux études Le Département, soucieux de compenser l’inégalité des jeunes en matière de financement de leurs études, a développé, depuis plusieurs années, un dispositif d’aides financières graduées et adaptées à la diversité des situations rencontrées. Ainsi, au cours de l’année scolaire 2011/2012, près de 5 000 jeunes Costarmoricains ont bénéficié d’aides, pour un montant global de 1, 5 M €. Et, depuis septembre 2012, les familles peuvent, sur le site cotesdarmor.fr, réaliser une simulation du calcul des différentes aides, leur permettant de savoir si leurs enfants peuvent y prétendre. Pour la seule aide aux collégiens (200 €, à condition que le quotient familial soit inférieur ou égal à 5 290 €), 765 demandes ont reçu un avis favorable depuis la rentrée 2012/2013, pour un montant total de 153 000 €. Centres locaux d’information et de coordination (Clic) Informer et soutenir les personnes âgées et leur famille Thierry Jeandot Neuf Centres locaux d’information et de coordination (Clic) ont été mis en place dans les années 2 000 par le Département et des structures associatives, à travers tout le territoire : Lannion, Guingamp. Saint- Brieuc, Rostrenen, Paimpol, Tréguier, Lamballe, Loudéac et Dinan. Ces centres sont destinés à informer les personnes âgées et leur famille sur tous les dispositifs existant en matière d’aides (notamment l’Apa), de services et de structures d’hébergement. Ils organisent également régulièrement des activités diverses, des réunions d’information et apportent soutien et informations aux aidants, notamment les personnes confrontées à la maladie d’Alzheimer d’un proche (souvent le conjoint). En 2011, près de 4 500 personnes ont ainsi été accueillies dans les Clic. Le Département a attribué en décembre 2012, 460 000 € de subventions aux quatre associations gérant les Clics de Dinan, Rostrenen, Guingamp et Lannion (les autres structures sont directement gérées par la collectivité départementale). Allocataires du RSA Le Département finance les associations d’insertion Au 30 septembre 2012, on dénombrait 11 679 ménages costarmoricains percevant le RSA (+ 6% par rapport à 2011), dont 6 982 sans aucune activité. Parmi eux, on recense 1 596 ménages de moins de 26 ans, avec enfants à charge. En 2012, dans le cadre de son Programme départemental d’insertion, le Département a confié à plusieurs associations les missions d’accompagner les allocataires vers une plus grande autonomie, et de favoriser leur accès à un parcours socioprofessionnel, avec pour objectif d’accompagner 180 personnes. Les cinq associations ainsi missionnées sont : le CIDFF (pays de Saint-Brieuc), pour des actions en direction des femmes ; Afpa-transition, avec ses centres de formation de Langueux et Loudéac ; L’Amisep, avec des ateliers-chantiers d’insertion, une maison relais, un point santé et un centre d’hébergement (Trégor-Goëlo) ; la Maison de l’Argoat (pays de Guingamp), avec les mêmes outils que l’Amisep ; et Stérédenn(pays de Dinan), avec un travail sur la santé, l’image de soi, la préparation aux entretiens d’embauche. C’est dans ce cadre que le Département a alloué à ces associations en décembre dernier un total de 289 000 €. Thierry Jeandot Des subventions aux structures d’accueil des enfants de moins de six ans Dans le cadre d’une politique volontariste d’aide au fonctionne - ment des structures d’accueil du jeune enfant (multi-accueils, haltes-garderies, micro-crèches, crèches familiales, jardins d’enfants et relais parents assistants maternels), le Département a octroyé 713 000 € de subventions en 2012. Il participe notamment à hauteur de 2 400 € par équivalent temps plein dans chaque relais parents assistants maternels.



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :