12 Dossier Côtes d’Armor M A G A Z I N E … Sécurité routière La prévention sur tous les fronts L’accidentologie dans les Côtes d’Armor nir constamment sur le terrain avec une unique conviction : seul le continuum éducatif permet de progresser.• Accidents corporels : 472• Tués : 39• Blessés : 587 Parmi les tués : • 82% sur les routes départementales• 10% sur les voies communales• 8% sur les routes nationales• 59% sont des automobilistes• 15,4% sont des cyclistes• 10,3% sont des piétons• 7,7% sont motocyclistes• 5% sont des conducteurs de voiturettes• 2,6% sont des motards• 38% ont plus de 60 ans• 36% de 25 à 59 ans• 26% de 18 à 24 ans (chiffres 2011) Sensibiliser à tout âge « Neuf fois sur dix, ce sont des problèmes comportementaux » Si la sécurité routière est une compétence obligatoire de l’État, elle mobilise de nombreux autres acteurs du département. « L’objectif est toujours partenarial et aujourd’hui, il n’y a pas un intervenant majeur qui se dégage, souligne Régis Le Berre. En tant que pilote départemental historique, l’État travaille avec l’ensemble des par tenaires à l’établissement du PDASR, Plan départemental d’actions de sécurité routière ». Associations, Conseil général forces de l’ordre, assureurs, médecins, auto-écoles, etc. Sans oublier l’ensemble des élus qui, depuis 2008, par la volonté conjointe de la préfecture, du Conseil général et de l’Association des maires, ont désigné dans chaque commune un « référent sécurité routière ». Aujourd’hui, 97% des communes du département en sont dotées, permettant notamment de mieux relayer l’information et de coordonner les actions. « En fonction des publics, certaines opérations sont pérennes ou plus ponctuelles, poursuit Régis Pour Régis Le Berre, « Le département a la chance de pouvoir s’appuyer sur un réseau associatif très dense et porteur en matière d’actions de sensibilisation ». Le Berre. Les dispositifs sur le long terme concernent d’abord les scolaires, de la grande section de maternelle au collège, ainsi que les seniors ». Permis piéton et/ou vélo pour les primaires, sensibilisation en classe de 6 e, ASSR (Attestation scolaire de sécurité routière) obligatoire en classes de 5 e et 3 e … Les plus jeunes sont l’objet d’attentions soutenues, impossible de passer à travers les mailles de la prévention ! Public moins « captif », les adultes sont visés à travers des démarches qui s’adressent davantage à des catégories d’usagers : motards, cyclistes, etc. Encore des efforts « Dans le département, l’accidentologie évolue en dents de scie, mais est clairement en baisse, constate Régis Le Berre. Le nombre de tués a été divisé par deux sur ces dix dernières années. Mais, en pourcentage par rapport à la population, notre département est moins bon élève que les départements voisins. Il y a donc des marges de progression possibles ». Si notre département recense moins d’accidents et de victimes, la gravité et le pourcentage de tués sont souvent plus élevés, la majorité des accidents survenant hors agglomérations. Par ailleurs, quand 30% d’accidents mortels impliquent un usager alcoolisé au niveau national, le chiffre grimpe à 39% en Côtes d’Armor. « Ici, deux accidents mortels sur cinq sont liés à l’alcool, déplore Régis Le Berre. Et, même en dehors de ces cas, neuf fois sur dix, ce sont des problèmes comportementaux qui sont à l’origine des accidents. La sécurité routière ne se fonde pas sur de grandes théories mais sur des petits gestes au quotidien : s’habiller en clair lorsque l’on est piéton et qu’il fait nuit, mettre un baudrier en deux-roues, s’assurer du bon fonctionnement de l’éclairage de son véhicule, tenir compte de la baisse des réflexes quand on vieillit, ne pas prendre le volant après avoir bu… L’objectif, c’est une accidentologie en baisse chaque année - ce qui sera le cas en 2012 - et proposer un volet d’actions qui correspond aux situations du moment et aux nouvelles cibles qui peuvent apparaître ». |