[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
[22] Côtes d'Armor n°117 février 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°117 de février 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : sécurité routière, la prévention sur tous les fronts.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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12 Dossier Côtes d’Armor M A G A Z I N E … Sécurité routière La prévention sur tous les fronts L’accidentologie dans les Côtes d’Armor nir constamment sur le terrain avec une unique conviction : seul le continuum éducatif permet de progresser.• Accidents corporels : 472• Tués : 39• Blessés : 587 Parmi les tués : • 82% sur les routes départementales• 10% sur les voies communales• 8% sur les routes nationales• 59% sont des automobilistes• 15,4% sont des cyclistes• 10,3% sont des piétons• 7,7% sont motocyclistes• 5% sont des conducteurs de voiturettes• 2,6% sont des motards• 38% ont plus de 60 ans• 36% de 25 à 59 ans• 26% de 18 à 24 ans (chiffres 2011) Sensibiliser à tout âge « Neuf fois sur dix, ce sont des problèmes comportementaux » Si la sécurité routière est une compétence obligatoire de l’État, elle mobilise de nombreux autres acteurs du département. « L’objectif est toujours partenarial et aujourd’hui, il n’y a pas un intervenant majeur qui se dégage, souligne Régis Le Berre. En tant que pilote départemental historique, l’État travaille avec l’ensemble des par tenaires à l’établissement du PDASR, Plan départemental d’actions de sécurité routière ». Associations, Conseil général forces de l’ordre, assureurs, médecins, auto-écoles, etc. Sans oublier l’ensemble des élus qui, depuis 2008, par la volonté conjointe de la préfecture, du Conseil général et de l’Association des maires, ont désigné dans chaque commune un « référent sécurité routière ». Aujourd’hui, 97% des communes du département en sont dotées, permettant notamment de mieux relayer l’information et de coordonner les actions. « En fonction des publics, certaines opérations sont pérennes ou plus ponctuelles, poursuit Régis Pour Régis Le Berre, « Le département a la chance de pouvoir s’appuyer sur un réseau associatif très dense et porteur en matière d’actions de sensibilisation ». Le Berre. Les dispositifs sur le long terme concernent d’abord les scolaires, de la grande section de maternelle au collège, ainsi que les seniors ». Permis piéton et/ou vélo pour les primaires, sensibilisation en classe de 6 e, ASSR (Attestation scolaire de sécurité routière) obligatoire en classes de 5 e et 3 e … Les plus jeunes sont l’objet d’attentions soutenues, impossible de passer à travers les mailles de la prévention ! Public moins « captif », les adultes sont visés à travers des démarches qui s’adressent davantage à des catégories d’usagers : motards, cyclistes, etc. Encore des efforts « Dans le département, l’accidentologie évolue en dents de scie, mais est clairement en baisse, constate Régis Le Berre. Le nombre de tués a été divisé par deux sur ces dix dernières années. Mais, en pourcentage par rapport à la population, notre département est moins bon élève que les départements voisins. Il y a donc des marges de progression possibles ». Si notre département recense moins d’accidents et de victimes, la gravité et le pourcentage de tués sont souvent plus élevés, la majorité des accidents survenant hors agglomérations. Par ailleurs, quand 30% d’accidents mortels impliquent un usager alcoolisé au niveau national, le chiffre grimpe à 39% en Côtes d’Armor. « Ici, deux accidents mortels sur cinq sont liés à l’alcool, déplore Régis Le Berre. Et, même en dehors de ces cas, neuf fois sur dix, ce sont des problèmes comportementaux qui sont à l’origine des accidents. La sécurité routière ne se fonde pas sur de grandes théories mais sur des petits gestes au quotidien : s’habiller en clair lorsque l’on est piéton et qu’il fait nuit, mettre un baudrier en deux-roues, s’assurer du bon fonctionnement de l’éclairage de son véhicule, tenir compte de la baisse des réflexes quand on vieillit, ne pas prendre le volant après avoir bu… L’objectif, c’est une accidentologie en baisse chaque année - ce qui sera le cas en 2012 - et proposer un volet d’actions qui correspond aux situations du moment et aux nouvelles cibles qui peuvent apparaître ».
Dossier > n°117 | février 2013 13 Prévention chez les scolaires Une continuité indispensable Q Parmi les nombreux acteurs de la prévention en milieu scolaire, les forces de police jouent un rôle régulier, de la maternelle au lycée. Aux commandes, l’association Police sport prévention (PSP) dirigée par le major François Van Stiphout. uels sont vos objectifs auprès des scolaires ? Il s’agit d’abord de prévenir les risques routiers, notamment en sensibilisant les adolescents à l’usage des deux-roues motorisés. Mais nous menons des actions dès la grande section de maternelle, toujours à la demande des établissements scolaires. Quelles sont vos actions auprès des plus jeunes ? Nous intervenons en partenariat avec le Conseil général, dans le cadre de l’APER, l’Attestation de première éducation à la route, qui fait partie du programme scolaire. Nous travaillons de manière ludique autour des panneaux du code de la route, puis sur un petit circuit dans la cour qu’ils parcourent à tricycle. Pour les CE2, je fais passer l’examen du permis piéton qui lui, n’est pas obligatoire et dépend de la volonté des établissements scolaires. Il devrait pourtant l’être, car après notre passage, les policiers municipaux sentent nettement la différence. Ceux qui ont passé ce permis ont un comportement clairement amélioré. En CM2, en partenariat avec la Prévention routière, nous travaillons essentiellement sur le comportement à vélo. À partir du collège, les préoccupations changent ? À partir de la 5 e, nombreux sont ceux qui vont avoir un scooter. Les comportements à risques et le débridage sont très fréquents. Nous évoquons alors les questions d’accidents avec les témoignages de personnes handicapées, mais aussi les risques qu’ils encourent devant la loi. Puis nous installons une piste pour leur apprendre à évoluer correctement. Pour les lycéens, j’interviens plutôt sur les questions de conduite sous l’effet de l’alcool ou du cannabis. En fait, c’est une suite logique : on « Un comportement clairement amélioré » est piéton, puis on prend le vélo, on passe au scooter et enfin à la voiture. Nous essayons donc de suivre toute cette progression. Votre discours est-il entendu ? La plupart des accidents graves à scooter sont dus à un moteur débridé : le jeune roule trop vite avec des freins qui ne sont pas étudiés pour réagir à ces vitesses. Les chiffres montrent que les accidents de scooters avec blessés ont baissé, mais difficile de dire dans quelle mesure nous y contribuons. Les jeunes ne réalisent pas qu’ils ont un comportement dangereux, et franchir un stop ou un feu rouge est banal à leurs yeux, d’autant qu’ils n’ont plus peur des policiers. Ils ne réagissent qu’à partir du moment où ils ont un accident, aussi minime soit-il. Mais il faut malheureusement souvent qu’il leur arrive quelque chose. Constatez-vous des différences d’une génération à l’autre ? Les enfants d’aujourd’hui connaissent mieux le code de la route que leurs aînés au même âge. Plus la prévention est précoce, mieux elle s’imprime dans les esprits et entre dans la normalité, comme la ceinture de sécurité aujourd’hui. Dès la maternelle, ils sont plus attentifs à ces questions. Cette génération-là aura probablement un comportement plus responsable que les jeunes d’aujourd’hui. La prévention en Côtes d’Armor Le Plan départemental d’actions de sécurité routière (PDASR) met en œuvre une trentaine d’actions autour de six enjeux majeurs : • Les jeunes : stages de perfectionnement pour les conducteurs novices, parcours pédagogiques dans les écoles primaires, la sécurité « Sur le chemin du collège », l’enfant en voiture, spectacle de clowns dans les écoles, piste d’éducation routière, etc.• Les deux-roues motorisés : remises à niveau, sensibilisation des automobilistes sur la vulnérabilité des deux-roues, action « cyclos en piste », etc.• Les cyclistes : action « Pour une route partagée ».• Les seniors : spots radio, prévention pour les seniors piétons et action « Conduire à tout âge ».• Alcool et stupéfiants : campagnes de communication, achat de kits salivaires et urinaires, prévention en milieu festif, etc.• La vitesse : radars pédagogiques, action « Danger ! Gazole », contre les pertes de carburant sur la chaussée, etc. Le major François Van Stiphout et les bénévoles de PSP ont touché 1 787 jeunes collégiens en 2012. Prestige de l’uniforme aidant, il espère avoir un impact salutaire auprès des jeunes.



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