32 Porte-parole Côtes d’Armor M A G A Z I N E Groupe du Centre et de la droite républicaine Alain Cadec - Député européen - Conseiller général de Saint-Brieuc Nord Président du groupe du Centre et de la droite républicaine Compétitivité : la gauche départementale sans propositions Groupe de la Ga Isabelle Nicolas Conseillère générale du canton de Tréguier Présidente du groupe de la Gauche unie D ans ses 60 engagements pour la France, le président de la République écrit : « Je veux relancer la production, l'emploi et la crois sance ». Dont acte, mais sept mois après l'élection présidentielle, l'économie française est au bord de la récession et le marché de l'emploi s'est fortement dégradé. Plus de 50 000 emplois ont été détruits depuis juillet. La compétitivité de la France recule à l'échelle mondiale face à la concurrence des pays émergents. Au niveau européen, elle est fragilisée : le coût horaire du travail dans l'industrie en France (36,84 €) est supérieur à la moyenne de la zone euro (30,32 €). Annoncé à grand renfort médiatique en novembre dernier, le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l'emploi du gouvernement est sensé redresser l'économie française et lui redonner sa compétitivité. Difficile d'y croire. L'agence de notation Moody's a dégradé notre pays et l’a placé sous perspective négative en soulignant « la perte de compétitivité soutenue de la France ». Au lieu d'assumer cette situation, le ministre de l'Economie a préféré se défausser sur le gouvernement précédent, alors que le gouvernement socialiste mène depuis son entrée en fonction une politique anti-compétitivité : taxation des heures supplémentaires et des plus-values de cessions, hausse de l'impôt sur les sociétés, 33 milliards d'euros de nouveaux prélèvements sur les entreprises et les ménages. Quelle ironie d'entendre le président de la République et le Premier ministre vanter les mérites de ce pacte pour la compétitivité, alors qu'ils ont décidé d'augmenter la TVA en 2013, après nous avoir dit qu'il n'y aurait pas de hausse de la TVA pendant tout le quinquennat. Comprenne qui pourra. Alors que le rapport Gallois préconisait un choc de compétitivité via une baisse massive des cotisations sociales sur les salaires moyens, le gouvernement Ayrault a décidé au contraire de créer une véritable usine à gaz technocratique à travers le crédit d’impôt calculé sur la masse salariale. Avec ce choix du gouvernement, les charges sociales vont hélas rester en France plus élevées qu'ailleurs : lorsqu'un salarié français ou allemand touche 1 700 euros nets par mois, cela coûte 2 720 euros au patron allemand et 3 800 euros au patron français. Cherchez l'erreur ! Ce n'est pas avec une politique illisible et contradictoire que l'on place notre pays sur les rails du redressement économique. L'économie costarmoricaine, elle aussi, aurait bien besoin d'un choc de compétitivité, alors que de nombreux clignotants sont au rouge. La hausse des demandeurs d'emploi atteint près de 12% sur un an. L'emploi salarié recule notamment dans l'industrie et la construction. L'agriculture, à l'image de la filière porcine, est fragilisée. Le secteur du tourisme, deuxième activité économique du département, est en difficulté. Face à cette situation dégradée, la majorité départementale ne propose ni plan de relance, ni pacte pour redresser la compétitivité de l'économie costarmoricaine. Elle se contente seulement d'accompagner les filières économiques de notre département et « d'animer une réflexion sur la diversification de l'économie départementale ». Depuis des années, elle nous parle de diversification économique, mais on ne voit toujours rien venir, si ce n’est des groupes de travail et des comités de pilotage. Lors de la session du budget en mars dernier, elle nous promettait des propositions d’actions au cours de l’année 2012. On les attend toujours ! La majorité a beau jeu de parler « d’économie turquoise et d’économie verte » alors qu’elle a baissé de près de 50% (- 2,46 millions d’euros) les crédits des aides aux entreprises entre les budgets prévisionnels 2010 et 2012. L’économie costarmoricaine n’a pas besoin d’une réflexion conceptuelle, mais d’une véritable politique économique départementale qui soutienne les entreprises et encourage les créateurs de richesses et d’emplois dans notre département. i les décisions prises par les élus S de la majorité départementale de gauche sont assises sur des convictions politiques fortes, le contexte économique, budgétaire et financier est, lui, frappé d'une incertitude chronique depuis fin 2008. Au moment où les citoyens at ten - dent la relance économique, le retour à l'emploi, mais aussi davantage de solidarité et de cohésion sociale, l'action politique est plus que jamais nécessaire. Elle doit se faire sur la base d'une confiance en un avenir commun. « L'espoir, c'est ce qui fait aller plus loin quand on ne peut pas forcément aller plus vite » Pour retrouver confiance en l'avenir, nous croyons profondément qu'il faut un espoir commun, une envie partagée. À gauche, nous avons toujours eu la conviction que cette part d'espoir était nécessaire à la réussite de toute entreprise politique. Cet espoir, depuis le 6 mai 2012 et l'élec- 2013 transition et dialogue D ans un contexte financier très con - traint et cumulant les difficultés économiques, sociales et environnementales, les élu(e)s sont mobilisé(e)s pour l’amélioration des conditions de vie des Costarmoricains. Les décisions politiques sont primordiales. Celles d’EELV orientent l’économie vers sa transformation écologique, avec les valeurs de l’ESS : urgence de la transition énergétique d’une part, respect de l’humain et vraie démocratie de l’autre. La réduction des financements Contact > 02 96 62 62 43 | groupeopposition@cg22.fr |