[22] Côtes d'Armor n°116 janvier 2013
[22] Côtes d'Armor n°116 janvier 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°116 de janvier 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : l'accompagnement périnatal, bien naître ici.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 26 - 27  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
26 27
26 Actions Côtes d’Armor M A G A Z I N E Un jour avec… Éric Gabet, surveillant portuaire sur la côte du Goëlo Une sentinelle sur le port Le Conseil général détient la compétence des ports maritimes. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il dispose d’une police portuaire composée de quatre agents. Rencontre avec l’un d’eux, Éric Gabet, exerçant à Saint-Quay- Portrieux et Binic. « Notre mission n’est pas de verbaliser à outrance, mais de montrer qu’on existe et de faire respecter les règles », explique Éric Gabet, surveillant de port en charge de la police portuaire au Conseil général. S’il n’y avait l’écusson du Département brodé sur la manche de l’uniforme, on croirait avoir affaire à un véritable policier. Éric Gabet est en réalité surveillant de port en charge de la police portuaire. Ils sont quatre à exercer ce métier au Conseil général. Éric Ga bet s’occupe plus particulièrement des ports de Saint-Quay- Por trieux et de Binic. Assermenté par le procureur de la Ré publique et agréé par le président du Conseil général, son rôle consiste à assurer la surveillance des ports en matière de propreté et de sécurité. « Notre mission n’est pas de verbaliser à outrance mais de montrer qu’on existe et de faire respecter les règles », explique Éric. Recruté par le Conseil général il y a dix ans, cet homme de 55 ans, originaire de la Somme, connaît particulièrement bien le milieu de la mer. Sept ans militaire dans les sous-marins, il a ensuite rejoint la gendarmerie maritime, dont il est encore réserviste 30 jours par an. Une expérience qui lui sert au quotidien. « Avoir été gendarme maritime « La tenue, c’est 80% du travail » m’aide beaucoup pour informer. Si par exemple je constate qu’il y a trop de personnes dans un bateau ou qu’il manque des gilets de sauvetage, je n’hésite pas à le dire ». Arpentant les pontons, il voit en - core trop souvent des cartons, des bouteilles vides et autres bidons laissés par les usagers. « Il suffit d’un coup de vent pour que tout se re trouve à la mer. On leur demande de nettoyer, une fois, deux fois, puis on passe à l’avertissement. Il peut aussi y avoir des dégradations sur les infrastructures, par exemple lorsqu’un bateau aborde trop violemment un ponton. On fait alors un PV de constatation. Mais en général, cela se passe bien, c’est plutôt bon enfant ». Le surveillant de port dispose de quatre procédures pour faire respecter les règles : le PV de constatation, l’avertissement, la mise en demeure et le PV de grande voirie, ce dernier allant directement au tribunal administratif. Ces procédures, on le sait peu, comprennent beaucoup d’amendes pour stationnement interdit ou gênant des voitures sur la zone d’activité du port. « On fait aussi la chasse aux carénages sauvages, explique Éric. Ils préfèrent ne pas payer plutôt que d’utiliser l’aire de carénage qui est à leur disposition. Ils écopent en moyenne d’une amende de 400 € ». À cela s’ajoutent des événements plus exceptionnels. Comme ce ba - teau cassant une passerelle d’accès aux pontons, ou encore un camion qui a percé son réservoir et déversé une centaine de litres de gasoil sur le terre-plein du domaine public maritime. « Sur les dix derniers mois, Saint-Quay et Binic compris, nous avons dressé 69 procédures », rapporte Éric, précisant que le but n’est pas de faire du chiffre, mais d’assurer une présence pour « arrondir les angles et faire en sorte que les choses se passent du mieux possible ». Qualités humaines et relationnelles Cette présence, Éric la considère indissociable du port de la tenue, qui est une spécificité des Côtes d’Armor. « C’est 80% du travail. Cela évite beaucoup de problèmes, il y a un respect qui s’instaure immédiatement. Les Côtes d’Armor sont précurseurs en matière de police portuaire, et je connais des départements qui aimeraient avoir des personnes comme nous pour mettre de l’ordre ». Pour lui, ce métier nécessite des qualités humaines, relationnelles, ainsi qu’une bonne connaissance du milieu maritime. Il faut également savoir garder son calme, son sang-froid, analyser les situations et s’adapter, car chaque événement est différent. C’est aussi un travail qui a ses avantages. « On a une certaine liberté. Les décisions, bonnes ou mauvaises, on les prend nous-mêmes. On rencontre aussi plein de gens de tous les milieux. L’hiver, je retrouve « mes anciens » qui se font des concours de pêche à la daurade. L’été, ce sont beaucoup de touristes qui nous posent des questions. Il faut être au courant de tout ce qui se passe. On est comme un lien entre les usagers du port et le Conseil général ». Laurent Le Baut Thierry Jeandot
Actions > n°116 | janvier 2013 27 Architecture, urbanisme, environnement Les conseils constructifs du CAUE Association de service public partenaire du Département, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE 22) existe depuis 1979 et emploie 14 personnes. Il accompagne en toute indépendance la réflexion des maîtres d’ouvrages que sont les particuliers, les collectivités et les administrations. V ous avez un projet de cons - truction ou de rénovation ? Sachez que le CAUE organise, aux quatre coins du département, des permanences pour vous aider dans votre démarche (1). Chaque année, 1 200 personnes sont ainsi accueillies gratuitement, lors des 350 à 400 permanences d’une demi-journée assurées par des architectes-conseillers. Objectif : donner aux particuliers voulant construire ou rénover, les informations et les conseils propres à assurer la qualité architecturale des projets et leur bonne insertion dans l’environnement. « Nous ne nous occupons pas de la maîtrise d’œuvre, tient à préciser Henri Le Pesq, directeur du CAUE. Nous sommes là pour aider les gens dans leur démarche, pour les conseiller, et leur faire prendre conscience que l’idée qu’ils avaient au dé - but n’est pas forcément la meilleure. Par exemple, si un jeune couple veut mettre toutes les chambres à l’étage, nous lui disons qu’il est peut-être préférable d’en garder une au rez-de-chaussée, en prévision de la vieillesse ». Le CAUE recommande de venir le plus tôt possible, avant même tout projet. « Nous aidons alors les personnes à réfléchir, poursuit Henri Le Pesq, nous leur posons des questions sur ce qu’ils veulent ou ne veulent pas, nous les informons sur leurs droits et leurs contraintes. Il arrive par exemple que « Notre force, c’est notre autonomie » Henri Le Pesq et André Calistri, respectivement directeur et président du CAUE, dans un abri de jardin réalisé par le CAUE et présenté dans le cadre de l’exposition L’abri à bricoles, visible jusqu’au 4 janvier. les gens ne sachent pas qu’ils sont dans un rayon protégé par les Bâtiments de France. À chaque fois, nous essayons de rendre un service avec le double souci de l’intérêt public et privé ». 350 communes adhérentes De la même manière, le CAUE conseille les collectivités et les administrations pour tout projet d’urbanisme, d’architecture ou d’environnement. Cela représente 50 à 60% de son activité. « Nous avons 350 communes adhérentes, principalement en milieu rural, et travaillons chaque année sur quelque 250 projets, indique André Calistri, président du CAUE et conseiller général de Dinan Ouest. Nous donnons un conseil, un avis sur des projets, mais la décision appartient toujours aux élus. Si je prends l’exemple de Trélivan où je suis adjoint, le maire avait souhaité réaliser une rampe d’accès à la mairie. Il a alors fait appel au CAUE qui a démontré que si la rampe se faisait à l’endroit prévu, la porte des toilettes ne s’ouvrirait plus et que cela allait en outre défigurer l’entrée de la mairie. Finalement, a été trouvée une solution à laquelle personne n’avait pensé ». Faut-il agrandir l’école existante ou en construire une neuve ? Est-ce opportun de délivrer un permis de construire ? Les questions que se posent les élus sont nombreuses et le CAUE est là pour les aider dans leur décision. Pour ce faire, il n’hésite pas à mettre en avant son indépendance (2). « Notre force, c’est notre autonomie, assure Henri Le Pesq. Si un maire veut faire un lotissement sur un terrain situé à 1,5 km du centre-bourg, nous n’hésiterons pas à lui dire que son idée n’est pas bonne, car elle oblige à prendre la voiture pour accéder aux différents services et qu’en outre cela consomme de l’espace rural ». Pour expliquer, pour convaincre, le CAUE doit souvent faire preuve de pédagogie. Cela est vrai dans les conseils qu’il dispense, mais aussi à travers les nombreuses expositions (3) qu’il organise, ses interventions auprès des artisans, dans les établissements scolaires, ses conférences… En matière d’animation professionnelle, il s’est souvent distingué par son rôle de précurseur. Il fut ainsi, dès 2004-2005, l’un des tout premiers à mettre en avant l’intérêt de la construction passive. Laurent Le Baut (1) Des permanences ont lieu à Loudéac, Rostrenen, Guingamp, Paimpol, Lannion, Dinan, Broons, Lamballe, Plérin, Ploufragan et Saint-Brieuc. Prendrerdv au 02 96 61 51 97. (2) Le CAUE, dont le budget avoisine 1 M €, est très majoritairement financé par une taxe sur les constructions dont le montant lui est versé par le Conseil général. Il perçoit également des cotisations des collectivités adhérentes (0,10 € par habitant). (3) Une exposition sur l’abri de jardin à construire soi-même est visible au CAUE, 29 avenue des promenades à Saint-Brieuc, jusqu’au 4 janvier. Contact CAUE 22 29 avenue des Promenades 22000 Saint-Brieuc > 02 96 61 51 97 caue22@wanadoo.fr caue22.fr Thierry Jeandot



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :