[22] Côtes d'Armor n°116 janvier 2013
[22] Côtes d'Armor n°116 janvier 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°116 de janvier 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : l'accompagnement périnatal, bien naître ici.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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22 Rencontre Côtes d’Armor M A G A Z I N E Avec les gens d’ici Adrian Colin à Dinan Un verrier qui a la flamme Installé depuis 2003 dans une maison du XVI e siècle de la rue du Jerzual à Dinan, Adrian Colin, 28 ans, est verrier d’art à la flamme. Passionné par sa discipline, il a décroché en 2011 le prestigieux titre de Meilleur ouvrier de France. Rencontre. Contact Adrian Colin 1 rue du Jerzual 22100 Dinan > 02 96 87 61 99 adriancolin.com U ne tige de verre dans cha - que main, Adrian Colin scul pte la matière en fusion. En France, ils ne sont qu’une trentaine à faire de la verrerie artistique au chalumeau. Installé depuis 2003 à Dinan, Adrian a étudié quatre ans à Paris dans la seule école formant au travail du verre à la flamme. « Contrairement à la technique du verre à la canne, où il s’agit de réaliser des volumes conséquents, le travail au chalumeau permet de travailler sur des volumes plus restreints avec beaucoup de finesse et de détails », explique-t-il. « Un matériau qui joue avec la lumière » Ayant grandi dans le milieu des mé - tiers d’art (ses parents sont céramistes), il s’est dirigé vers le travail du verre pour plusieurs raisons. « C’est une matière vraiment différente. Quand on la voit tous les jours, on la perçoit comme fragile, cassan te. Alors que, quand elle est en fusion, elle est liquide, fluide, très malléable. Ce paradoxe est intéressant. C’est aussi un matériau qui joue beaucoup avec la lumière. J’aime les jeux de transparence « Comme si l’on discutait avec la matière » et de lumières, ainsi que la finesse, notamment au ni veau du travail d’inclusion de couleur dans les masses transparentes ». Le jeune homme de 28 ans réalise des pièces sculptées sur des thèmes animaliers ou sur des attitudes humaines, mais aussi des fla - cons à parfum, des bijoux, des décorations d’intérieur, etc. « Le travail du verre au chalumeau n’a com - me limite que notre imagination », estime Adrian, qui apprécie par ailleurs le rapport direct à la matière. « Comme le verre est un très mauvais conducteur de chaleur, on peut tenir directement les baguettes dans les mains. Selon la rotation qu’elles vont avoir, on saura si le verre est bon à être soudé ou pas. C’est un peu comme si l’on discutait avec la matière ». Ses pièces, il les vend aux touristes de passage à Dinan ainsi qu’à des collectionneurs. Il travaille également avec des galeries d’art et a réalisé des trophées pour des clubs sportifs, des flacons à parfum pour le CNRS et EDF, ou encore des éléments en verre pour des bijoutiers. En 2011, Adrian a décroché le prestigieux titre de Meilleur ouvrier de France. Ils ne sont que 15 à l’avoir Thierry Jeandot Thierry Jeandot obtenu dans cette catégorie depuis la création du concours au début du XX e siècle. Après avoir passé avec succès les épreuves éliminatoires, il a dû plancher pendant un an sur un thème imposé. Objectif : réaliser une pièce sur le thème de l’éternel combat entre le bien et le mal. Son travail, qui a séduit pour ses qualités techniques et artistiques, représente deux personnages humanoïdes (photo ci-dessus). « Ils se font face pour marquer une dualité. Ils ont chacun une aile d’ange et une aile de démon pour dire que personne n’est totalement bon ou totalement mauvais. L’un tient dans ses mains un globe terrestre en verre blanc avec les continents en feuille d’or, l’autre un globe terrestre en verre noir avec les continents en feuille d’argent. Selon comment ils vont utiliser cette part de bien et de mal, cela va avoir une répercussion sur leur environnement ». Ce titre, il dit y avoir pensé dès sa période de formation. « C’est une récompense qui me tenait à cœur. Cela fait plaisir de voir ses efforts récompensés et d’avoir la reconnaissance de ses pairs ». La réalisation de cette pièce hors normes lui a demandé quelque 500 heures de travail venues s’ajouter à l’activité du quotidien. « C’est un investissement en temps et en énergie qui pousse à se dépasser. Après le concours, on sent clairement que l’on a franchi un palier ». Laurent Le Baut Avec des tiges de verre massives, Adrian Colin donne forme à des sculptures. Pour réaliser des objets comme un flacon à parfum, il utilise une tige creuse en soufflant à l’une des extrémités.
Actions > n°116 | janvier 2013 23 I Remplacement des moteurs de l’écluse au port de Saint-Brieuc - Le légué Investir rime avec emplois locaux l est 9 h ce mercredi 14 no - vembre au poste de l’éclu - se du Légué, lorsque les techniciens de l’entreprise ArmorHyd (*) commencent à installer la première des quatre nouvelles cen - trales hydrauliques qui, dans trois jours, auront remplacé les anciennes machines, vieilles de 25 ans. L’éclusier, Pascal Delisle, chef d’équipe maritime au Conseil général, explique : « L’écluse est le point névralgique du port. Elle permet l’accès du bassin à flot aux plaisanciers, à des cargos jusqu’à 80 m de long, et aux bateaux de pêche qui viennent pour de la réparation ou de la maintenance à la plate-forme de réparation navale. Et, par très gros temps, le bassin est un refuge pour de nombreux bateaux ». thierry Jeandot Pour l’entreprise de Michel Troadec (ici à droite), ce chantier est une vitrine de son savoir-faire. L’écluse permet aux petits cargos, aux bateaux de pêche et aux plaisanciers d’accéder au port à flot. D’où l’importance de cette opération qui a permis de remplacer les quatre centrales hydrauliques qui en actionnent les portes. nique départemental du Légué, dont les agents se sont vus confier la réfection de toute la partie électrique, pour un montant de 30 000 €. (*) Née en 2005, ArmorHyd, installée à Trégueux, a bénéficié de 24 000 € de soutien du Département pour l’aide à la création de six emplois. Thierry Jeandot L Seuls deux Départements ont reçu ce titre Territoire de commerce équitable e commerce équitable con - siste à acheter des produits garantissant au producteur une juste rémunération de son travail. Un principe qui s’applique non seulement aux échanges commerciaux entre pays riches et pays émergents (commerce Nord-Sud), mais aussi au niveau local lorsque, par exemple, l’acheteur se fournit directement, sans intermédiaires, chez le producteur, une démarche communément baptisée « circuits courts ». Depuis 2003, le Département, à travers la signature d’une charte avec Max Havelaar France, est engagé dans une politique de promotion des achats responsables qui fédère aujourd’hui un très grand nombre de partenaires locaux (*). Il s’approvisionne déjà en denrées issues du commerce équitable et apporte une aide financière aux associations ou coopératives œuvrant au développement du commerce en circuits courts Michel Troadec, le patron d’ArmorHyd, ne cache pas sa fierté d’avoir remporté l’appel d’offres lancé par le Département, propriétaire du port, pour le remplacement de cinq centrales : quatre au Légué et une au port de Paimpol. « Ces centrales, entièrement fabriquées dans nos ateliers de Trégueux, sont en fait le ‘moteur’qui fournit la puissance nécessaire (10 t) aux gros vérins qui actionnent chacune des portes de l’écluse. Pour nous, ce chantier est l’occasion de montrer aux autres entreprises et aux collectivités de la région notre savoir-faire en la matière ». « Parmi les six candidats, il y avait de grandes entreprises, précise David Hilaire, responsable de l’antenne maritime à l’agence technique de Lamballe (rattachée à la maison du Département de Saint-Brieuc). Nous avons eu la bonne surprise de voir que la proposition d’ArmorHyd était la mieux-disante au regard des critères de consultation, tant en termes de prix - 47 000 € TTC pour cinq centrales - que de garanties pour la maintenance et le dépanet à l’achat de produits importés certifiés (clientèle de particuliers et restauration collective, notamment dans les collèges). Enfin, il organise de nombreuses opérations de sensibilisation, dont le marché du commerce équitable organisé chaque année en mai. Pour l’ensemble de ces actions, le Département s’est ainsi vu décerner Isabelle Nicolas, vice-présidente du Département en charge de la Coopération internationale, entourée des représentants des associations qui ont largement contribué à l’obtention de ce titre. nage. ArmorHyd, qui était déjà intervenue auparavant de façon ponctuelle sur ces écluses, s’est montrée la plus apte à répondre à nos exigences, en proposant une garantie de trois ans et en s’engageant à intervenir dans les 24 h en cas de problème. Outre l’entreprise, cette opération aura mobilisé l’expertise de plusieurs services du Département : la direction de la Mer et du Littoral, l’agence technique de Lannion, qui a établi le cahier des charges, l’agence technique de Lamballe, et le Centre techle 27 novembre, le titre de « Territoire de commerce équitable » qui fait référence en la matière. Il est attribué par une fédération nationale d’associations (Fairtrade-Max Havelaar, Artisans du monde et Plateforme pour le commerce équitable), devenant, avec la Gironde, le deuxième Département primé en France. « Ce n’est ni un prix, ni un label, précise Isabelle Nicolas, Thierry Jeandot vice-présidente du Département en charge de la Coopération internationale. Ce titre est remis en jeu chaque année en fonction des actions menées par la collectivité et ses partenaires ; nous n’entendons pas nous reposer sur nos lauriers, il reste du chemin à parcourir, notamment en termes de sensibilisation auprès des citoyens, des collectivités et des entreprises ». Précisons que le jury national a été particulièrement sensible à la création en Côtes d’Armor d’un Conseil local du commerce équitable. territoires-ce.fr (*) Ces partenaires sont : Artisans du monde – Saint- Brieuc ; Bretagne commerce équitable Nord-Sud ; les CCFD (Comités catholiques contre la faim et pour le développement) de Lannion et de Saint-Brieuc ; l’association l’Addis et d’Ailleurs ; Voisins de paniers ; la société Lobodis ; La Biocoop la Gambille ; le Cedapa (Centre d’études pour un développement agricole plus autonome) ; et la Maison de l’agriculture bio. Bernard Bossard



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