[22] Côtes d'Armor n°116 janvier 2013
[22] Côtes d'Armor n°116 janvier 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°116 de janvier 2013

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 2,9 Mo

  • Dans ce numéro : l'accompagnement périnatal, bien naître ici.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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14 Dossier Côtes d’Armor M A G A Z I N E Parcours maternité Comment y voir plus clair Planning 1 er semestre 2013 Avec ou sans invitation, chacun peut se rendre aux réunions d’information « Mon parcours maternité ». Il est néan - moins conseillé de s’inscrire au 3 646 où vous sera indiquée l'adresse de la réunion. Toutes les séances débutent à 18 h 15• Saint-Brieuc : 31 janvier, 19 mars, 18 avril, 30 mai, 4 juillet.• Lamballe : 21 février, 23 mai• Dinan : 22 janvier, 26 mars, 28 mai• Loudéac : 19 février, 16 mai• Lannion : 29 janvier, 28 mars, 6 juin• Guingamp : 24 janvier, 21 mars, 4 juin Sécurité sociale, employeur, Caf, PMI, suivi médical… Les différents interlocuteurs auxquels les futures mères doivent faire face sont nombreux, et nécessitent des démarches formalisées. Des séances gratuites d’information sont régulièrement organisées afin de permettre à tous d’y voir plus clair. J eudi soir, 18 h 15 au centre social de Lannion. Une dizaine de futures mamans et cinq « accompagnants » écoutent attentivement les informations dispensées par Anne-Claude Maurice, représentante de la CPAM. Vidéoprojecteur en soutien, elle expose les démarches et les modes de prise en charge médicale par l’Assurance-maladie : congé maternité, congé paternité, indemnités journalières… Puis Françoise Le Houérou, sa partenaire de la Caf prend le relais afin d’aborder les prestations familiales. « Si vous pouvez régler la plupart des formalités avec la Sécurité sociale par téléphone, nous, nous préférons disposer de tous les documents », insiste-t-elle. Quand et comment demander un congé parental, les relations avec l’employeur, le cumuldes prestations… « Toutes ces explications sont parfois complexes, mais il existe des relais près de chez vous qui vous aideront à y voir clair », rassure-t-elle. Dans l’assistance, Elodie et Cyrille prennent quelques notes. « Nous sommes venus nous renseigner sur toutes les démarches administratives, car c’est notre premier enfant et nous faisons partie de celles qui n’ont reçu aucun document d’information, indique la jeune femme. Nous sommes le bug ! Et avec tous les courriers que « Le tour de tous les sujets » l’on reçoit, on a du mal à s’y retrouver. Je suis au cinquième mois de grossesse. J’ai déjà entamé des démarches, mais il y en a d’autres à venir. Heureusement, les sites Internet de ces administrations sont bien fournis ». Même tonalité pour le futur papa : « Les informations sont très denses, mais on nous distribue des guides qui vont beaucoup nous aider. Comme on fait le tour de tous les sujets, c’est intéressant et aussi rassurant ». Des futurs parents satisfaits Dernière intervenante, Christine Kerharo, de la PMI, aborde le suivi médical de la grossesse. Entretien prénatal précoce, conseils de santé, alimentation, hygiène, suivi postnatal, allaitement, etc. « La grossesse n’est pas une maladie, mais nécessite une attention et un suivi continus, souligne-t-elle. Les professionnels de la périnatalité travaillent en réseau pour votre sécurité, et il est important de savoir à qui vous pouvez faire appel sur vos lieux d’habitation. Cela permet aussi de choisir qui va suivre la grossesse et le lieu de l’accouchement. C’est ce réseau de proximité qui permet de s’adapter en fonction de votre état de santé ». Durant près de deux heures, échanges et conseils ont permis de découvrir le « parcours maternité » et l’agenda de la grossesse. Un agenda, il faut bien l’admettre, qui peut être aussi chargé que celui d’un ministre. D’où l’intérêt de participer à ces sessions, particulièrement pour les femmes qui attendent leur premier enfant. Ce soir-là, les questionnaires d’évaluation distribués par les trois intervenantes renvoient un taux de satisfaction élevé, avec une note moyenne de 8 sur 10. « À la fin de la réunion, les dé - marches sont plus simples et plus claires, constate Anne- Claude Maurice. Nous organisons une trentaine de séances dans le département chaque année, généralement dans les centres sociaux où les salles sont réservées par la Caf. À chacune de choisir sa séance, de préférence entre le 1 er et le 5 e mois de grossesse ». En 2011, 32 séances ont été organisées dans le département. Elles ont rassemblé 280 femmes et 103 accompagnants.
Dossier > n°116 | janvier 2013 15 Suivi prénatal S’adapter à chaque situation Alain Guéguen vice-président du Conseil général en charge de l’enfance et de la famille S L’arrivée d’un premier enfant est le plus souvent un événement idéalisé, imaginé dans les meilleures conditions… Et c’est heureusement la majorité des cas. Mais parfois, des écueils peuvent jalonner le chemin. Le maillage départemental de professionnels permet d’y parer. on petit Mathurin dans les bras, Isabelle Corbeau conserve un grand sourire, relayé par celui du papa, Bruno. Ces tout nouveaux parents semblent avoir déjà oublié les petites misères qu’ils ont traversées avant l’arrivée du bébé. Installés en Centre- Bretagne, dans la campagne de Duault, ils ont choisi l’hôpital Yves-Le-Foll à Saint-Brieuc pour le suivi de grossesse et l’accouchement. Un établissement à 70 km de leur domicile. « C’était mon choix, du fait de la réputation de l’hôpital, et parce que j’y avais eu diverses expériences qui m’avaient mise en confiance, explique la jeune maman. Et puis ici, il n’y a pas de sages-femmes libérales ». Mais dès le cinquième mois, des contractions lui imposent un alitement complet. « La sage-femme de l’hôpital a aussitôt contacté la sage-femme PMI de mon secteur pour qu’elle passe me voir une fois par semaine, poursuit Isabelle Corbeau. Je n’avais aucune idée que cela puisse se faire, d’autant que j’avais une connaissance très vague de la PMI ». Pendant trois mois, Sophie Carsin accompagnera le couple. Examens de la maman et du cœur du fœtus ont permis de vivre ces semaines dans une relative sérénité et de rassurer les parents. « Ce sont des situations pour lesquelles nous devons nous rendre disponibles, relève Sophie Carsin. Lorsque c’est nécessaire, je fais également un point téléphonique avec le professionnel qui suit ces patientes. J’ai cinq maternités dans mon secteur, et il est indispensable d’avoir des partenaires comme les sagesfemmes hospitalières ou les médecins généralistes ». Un mal pour un bien Dès les premières séances, la sage-femme évoque la question de l’isolement pour permettre aux couples de savoir quand réagir et comment. En cas d’urgence, les maternités de Carhaix et Guingamp, situées à 30 mn restent une ressource. « Nous n’étions pas particulièrement inquiets, d’autant qu’il reste le Samu si nécessaire et en cas de questions, nous avions le numéro de portable de Sophie Carsin ». Étant donné l’impossibilité de se déplacer de la patiente, les visites ne se sont pas limitées aux examens cliniques. La « On ne se pose pas de questions » On ne sait pas qui de la mère, du père ou du bébé a le plus bénéficié de l’accompagnement de la sage-femme. Les trois sûrement. C’est probablement cela, un accompagnement réussi. préparation à l’accouchement a également été effectuée à domicile. « En séance collective, cela aurait été probablement plus riche, car nous aurions pu échanger entre mamans, reprend Isabelle Corbeau. Mais ici, l’avantage c’est que nous étions tous les trois et nous avons davantage osé poser certaines questions ». Pour le père, le bénéfice est évident. « J’aurais probablement assisté à une séance collective mais pas à toutes. Je voulais m’investir, mais je ne savais pas comment. Ici, c’était agréable. Au départ, je ne souhaitais pas assister à l’accouchement. Je pensais que je ne saurais pas trouver ma place. Grâce à la relation qui s’est instaurée avec Sophie Carsin, j’ai pris confiance et j’ai réalisé que, finalement, j’avais un rôle à jouer. J’ai changé d’avis et je ne le regrette pas ! ». Un témoignage qui rejoint ce que vit quotidiennement la sage-femme. « Beaucoup de pères ont peur de déranger et ont tendance à s’effacer alors qu’au contraire, on a besoin d’eux. Nous avons même fait tous les trois l’entretien prénatal précoce. Je n’impose jamais la présence des pères, mais il est important de leur laisser la porte ouverte ». « Quand la grossesse débute, on ne s’imagine pas que cela puisse prendre cette tournure et on ne se pose pas de questions, conclut Isabelle Corbeau. Mais, finalement nous avons bénéficié d’un bon accompagnement ». Tiens ! Mathurin ouvre un œil… La sieste est finie. « Aucune femme ne doit être laissée livrée à elle-même » Quels sont les enjeux de l’accompagnement périnatal ? Ce sont ceux de la protection de l’enfance, repris dans la loi de mars 2007, qui fait de la prévention précoce une priorité. Il s’agit d’intervenir à un moment sensible de « malléabilité » psychique de la mère, un moment privilégié pour mener des actions de prévention. Particulièrement auprès des mères les plus fragiles et les plus vulnérables, qu’elles soient issues de milieux défavorisés, qu’elles souffrent d’isolement, de l’absence du futur père ou tout autre fragilité. Comment rendre cette prévention efficace ? Cela suppose la mobilisation de tous les acteurs pour accompagner et favoriser les compétences des familles. La prise en charge doit être élaborée dans un environnement élargi et en réseau. En vertu du service public départemental, quel que soit l’endroit où elle vit, la future maman doit bénéficier des mêmes prestations, de manière équitable. Aucune femme ne doit être laissée livrée à elle-même. De quels outils dispose le Conseil général ? Le service de Protection maternelle et infantile est le pivot de nos actions de prévention. En effet, la PMI travaille en partenariat avec les médecins, les sages-femmes hospitalières et libérales… Elle contribue à l’information des futures mères. L’important est de préparer la cellule familiale à l’arrivée d’un enfant, surtout lorsqu’il s’agit du premier, car cet événement peut être anxiogène. L’essentiel étant que les services du Conseil général, et tous les partenaires se trouvant dans l’environnement de la femme enceinte, puissent échanger et partager. C’est le gage d’un meilleur accompagnement et d’une meilleure prise en charge.



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