[22] Côtes d'Armor n°115 décembre 2012
[22] Côtes d'Armor n°115 décembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°115 de décembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : aide alimentaire, les associations se mobilisent.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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28 Actions Côtes d’Armor M A G A Z I N E Maryse Pérénesse, secrétaire générale de la mairie de Plouëc-du-Trieux Diplomate et volontaire En 30 ans, Maryse Pérénesse est passée du statut d’agent auxiliaire au poste de secrétaire générale de la mairie de Plouëcdu-Trieux. Non par carriérisme, mais guidée avant tout par la volonté de s’impliquer pleinement, aux côtés des élus, dans le développement de sa commune. Un parcours exemplaire à bien des égards. Le 6 décembre, salle de l’Estran à Binic Colloque national sur l’égalité femmes/hommes Avec la participation de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, et de Claudy Lebreton, président du Département et de l’Assemblée des Départements de France (ADF). Intitulée « Égalité femmes/hommes, territoires et décentralisation », cette journée s’appuiera notamment sur l’émergence reconnue d’un « modèle breton » en la matière. Parmi les intervenants : la juriste Annie Junter, titulaire de la chaire sur l’égalité femmes/hommes à l’université de Rennes-II ; Gwenaëlle Perrier, docteure en sciences politiques à l’université de Paris-XIII ; Danielle Bousquet, ancienne députée des Côtes d’Armor et présidente de l’Assemblée des femmes ; Vincent Le Meaux, viceprésident du Département des Côtes d’Armor ; Jocelyne Bougeard, présidente de la Commission de la Charte européenne pour l’égalité dans la vie locale ; Véronique Robitaillie, directrice générale des services du Département des Côtes d’Armor ; et de nombreuses autres personnalités qui débattront avec la salle. Une journée organisée par le Département, l’ADF, l’université de Rennes II et l’Association française du conseil des communes et régions d’Europe. Le 6 décembre, de 9 h 30 à 19 h 30 à Binic, salle de l’Estran. Inscription obligatoire, dans la limite des places disponibles. « J’ai commenc » en 1982, à 20 ans, comme auxiliai - re de bureau. Je faisais des remplacements ponctuels dans des mairies… des pos - tes sans responsabilit »s, mais j’ai vite pris goût au service public, c’est ce qui m’a d » cid » e à poursuivre dans cette voie » Aussi, elle prépare le concours de secrétaire de mairie, qu’elle décroche dès 1983 et, la m’me année, elle est engagée à la mairie de Plouëc-du-Trieux (1 100 habitants). « À l’ » poque, mon rôle » tait assez ‘basique’. Je faisais essentiellement de l’accueil et de l’ » tat civil. Pour le reste, c’ » tait le percepteur qui pr » parait le budget de la commune et les » lus qui dirigeaient en direct les agents communaux et suivaient les dossiers ». Car les élus d’alors – ici comme dans toute petite commune – n’avaient pas encore cette culture de déléguer la gestion des dossiers à des personnels administratifs, pourtant plus au fait des règles administratives et juridiques. D’autant que ces élus étaient, à de très rares exceptions près, des hommes, alors que les secrétaires de mairie sont, aujourd’hui encore, très majoritairement des femmes. Thierry Jeandot « Les femmes agents secrets de la modernité » Pour autant, au fil des ans, les choses évoluent et Maryse, qui continue de sui -vre des formations – informatique, budget, marchés publics, droit –, se voit confier plus de responsabilités. « La première avanc » e a » t » la pr » - paration du budget, à partir de 1987. J’ai appris à traduire en bonne et due forme les projets des » lus, pr » voir leur financement, » tablir un » quilibre budg » taire. Puis j’ai mis en place de vrais ordres du jour pour les conseils municipaux. En d » pit de quelques r » ticences au d » but, j’ai gagn » la confiance des » lus ». Comment ? « Parce que Je crois qu’une femme est plus patiente, plus à l’ » coute qu’un homme, mais aussi, quand il le faut, plus ferme, en d » ployant des tr » sors de diplomatie. Et, avec les 11 agents communaux, qui manquaient ma nifestement de repères, j’ai instaur » de vraies relations humaines ». « Pour faire avancer les choses, je ne laisse passer aucun détail » En 1990, puis en 1993, elle ouvre deux parenthèses pour donner le jour à ses filles. « Ça n’a pas pos » de problème, grâce à l’aide de mon mari et à des » lus respectueux de ma vie de femme ». Et Maryse réussit en 2003 l’examen professionnel d’attachée terri toriale, qui la pro pulse à la catégorie A dans l’échelon de la fonction publique territoriale, un statut où la notion « d’aide à la décision », qui consiste souvent à expliquer à un élu, chiffres en mains, si un projet est réalisable ou pas, tient une place primordiale. Elle devient alors secrétaire générale. Puis arrive en 2006 le plus gros pro - « Je crois qu’une femme est plus patiente, plus à l’écoute qu’un homme, mais aussi, quand il le faut, plus ferme, en déployant des trésors de diplomatie », confie Maryse Pérénesse. jet qu’elle ait eu à gérer : la cons - truction de la nouvelle salle multifonctions de la commune. « Il a fallu courir à la recherche de subventions, » tablir les cahiers des charges pour les entreprises, g » rer les impr » vus… c’ » tait passionnant ». En 2008, Vincent Le Meaux, conseiller général du canton de Pontrieux, est élu maire de la commune, puis vice-président du Conseil général en 2011. Deux mandats qu’il assume pleinement, tout en sachant que, moins présent en mairie, il peut s’appuyer sur l’expertise de Maryse pour assurer la bonne marche de la « maison ». Aujourd’hui, à 50 ans, Maryse, qui ne compte pas ses heures, a fait sienne cette citation du philosophe Edgar Morin : « Les femmes sont les agents secrets de la modernité ». « C’est tellement vrai. Je prends toujours soin d’analyser le moindre d » tail d’un dossier, de ne rien laisser passer sans en mesurer la port »e. Cela permet souvent de remettre en question certaines choses et de les am » liorer, toujours dans l’int » rêt du d » veloppement local et d’un service public plus efficace ». Bernard Bossard
Territoires Actions > n°115 | décembre 2012 29 La Cideral en pays de Loudéac La communauté de communes en t’te de pont Créée en 1994, la communauté de communes la Cidéral comprend 21 communes pour 30 000 habitants, dont 10 000 pour la seule ville de Loudéac. Elle concentre l’essentiel du développement économique et commercial local, et compte bien rester la locomotive entraînant dans son sillage les 20 communes de la communauté de communes, dont 13 ont moins de 1000 habitants. Nous b » n » ficions d’une activit » » conomique relative- « ment importante, d’autant que nous avons la chance d’avoir la richesse fiscale par habitant la plus forte des communaut » s de communes du d » partement », souligne Guy Le Helloco, président de la Cideral. Les atouts de ce développement ? « Une situation g » ographique excellente, au carrefour du Centre-Bretagne, avec le croisement de la RN 164 et de la D 700, poursuit le président. Mais aussi un tissu » conomique solide, bien ancr » dans le territoire autour de l’agroalimentaire et des services qui y sont li »s. Si bien que depuis plusieurs d » cennies, nous sommes, avec Vitr », les deux territoires ayant le plus faible taux de chômage de Bretagne (*) ». Certes, il y a quelques faiblesses, par exemple au niveau des revenus et des qualifications professionnelles. « Mais, avec les diff » rentes aides dont nous avons b » n » fici » pendant plusieurs ann » es, nous avons pu mettre en œuvre de nombreux » quipements : piscine, centre » questre, l’ » cole de musique la plus importante du d » partement, une base de sport nature… ». Des aides conséquentes qui sont revenues à un niveau plus modeste. Doté d’une enveloppe globale de 1,8 M €, le contrat de territoire a été réparti sur la base de 600 000 € pour les projets portés par la Cideral, 1 M € pour les communes auxquels s’ajoutent 200 000 € pour les travaux de voirie des communes ne bénéficiant pas de la dotation départementale de solidarité communale (DDSC). « Cette somme est nettement en dessous de ce que nous obtenions avant la mise en place du contrat de territoire, regrette Guy le Helloco. Certes, l’id » e est excellente et je comprends que les territoires les plus faibles soient les plus aid »s. Mais tenir compte de la richesse fiscale des territoires pour estimer son montant nous est d » favorable. Et il est difficile de partager une somme si faible ». Une ambition confirmée Pour autant, là aussi, la solidarité entre les différents acteurs a permis à chacun de mettre en œuvre des projets. « Dans la r » partition, la ville « Loudéac, poumon du territoire » centre, qui repr » sente deux tiers des richesses du territoire, a fait en sorte de ne pas » touffer les 20 autres communes », souligne Gérard Huet, maire de Loudéac et conseiller général. Dotée de 230 000 €, la Ville a centré ces subventions sur la construction d’un complexe sportif et la voirie. « Les transports sont vitaux pour notre activit » » conomique, poursuit Gérard Huet. Or, nous som - mes la seule ville de plus de 10 000 ha - bitants à ne pas être reli » e à la 2 fois 2 voies vers Saint-Brieuc. Loud » ac » tant le poumon du territoire par rapport à l’emploi, la notion de services propos » s aux habitants nous pr » occupe au quotidien ». Les projets des autres communes sont également principalement axés sur les infrastructures routières et le sport (plus de 50% de l’enveloppe communale), toutes les municipalités envisageant d’y consacrer au moins une part des fonds. L’enveloppe intercommunale est quant à elle axée à 50% sur le tourisme. « Au bout du compte, seules 3 ou 4 communes ont dû revoir leur projet, reprend Guy Le Helloco, preuve que les choses » taient bien cibl » es au d » part. Mais à terme, notre objectif est de renforcer notre communaut » de communes en » tant rejoints par d’autres collectivit » s telles que Corlay, Langast ou d’autres. Cela pourrait doubler le nombre de communes de la Cid » ral. Car on ne peut se d » fendre lorsque l’on est une entit » trop petite ». Véronique Rolland (*) 6,5% en 2012 ; moins de 5% avant la crise. Thierry Jeandot Gérard Huet, maire de Loudéac et conseiller général et Guy Le Helloco, président de la Cideral. Thierry Jeandot Projet porté par la Cidéral, l’ancienne gare de Pont-Querra a été rénovée et transformée en gîte pouvant accueillir 18 personnes. Un investissement de 500 000 €, subventionné à 60% (300 000 €) par le Département. Parmi les opérations terminées• Extension de la salle polyvalente du Cambout : 71 500 € (14 632 € du Département)• Réfection de la voirie à Coëtlogon : 98 385 € (28 987 € du Département)• Réhabilitation de l’ancienne salle des f’tes à Grâce-Uzel : 16 459 € (5 000 € du Département)• Rénovation de la gare de Pont- Querra pour la Cidéral : 500 000 € (300 000 € du Département) Parmi les opérations en cours ou à venir• Palais des sports de Loudéac : 5,4 € (190 000 € du Département)• Réfection de la voirie à Plouguenast : 30 000 € (4 658 € du Département)• Construction restauration scolairegarderie à Saint-Barnabé : 1,44 M € (46 273 € du Département)• Réfection de la voirie à Plumieux : 100 000 € (12 508 € du Département) Les 21 communes de la Cideral Coëtlogon, Gausson, Grâce-Uzel, Hémonstoir, La Chèze, La Ferrière, La Motte, La Prénessaye, Le Cambout, Le Quillio, Loudéac, Merléac, Plémet, Plouguenast, Plumieux, Saint-Barnabé, Saint-Caradec, Saint-Etienne-du-Gué-de-l’Isle, Saint-Maudan, Saint-Thélo, Trévé.



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