[22] Côtes d'Armor n°115 décembre 2012
[22] Côtes d'Armor n°115 décembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°115 de décembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : aide alimentaire, les associations se mobilisent.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 22 - 23  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
22 23
22 Rencontre Côtes d’Armor M A G A Z I N E Rencontre avec les gens d’ici Hervé Boivin, dessinateur de BD à Moncontour L’aventure au bout du pinceau C’est une petite maison au détour d’une venelle, en contrebas de la cité médiévale de Moncontour. Ici, Hervé Boivin travaille d’arrache-pied à son prochain album. Du lycéen briochin qui publiait un fanzine, au bédéiste reconnu et convoité, il a tracé sa route avec la m’me passion que celle qui guide son pinceau. C Albums disponibles• Aux éditions Delcourt, les quatre tomes de la série Le sabre et l’épée, 12,90 € l’album.• Chez Dargaud, les deux premiers tomes de WW 2.2 : La bataille de Paris (Chauvel-Boivin-Henninot), 9,99 € ; Opération Félix (Robledo- Toledano), 13,99 €. oncentré, la t’te penchée à quelques centimètres de sa planche – tel un gamin qui s’essayerait à ses premières lignes d’écriture – Hervé Boivin retrace à l’encre de chine les dessins crayonnés d’une des 60 pages de son prochain album. À la plume, il préfère le pinceau. « Parce que le r » sultat est plus fin ». D’un geste sûr et souple, il donne vie à des visages, des expressions, des gestes, des décors. « Il faut compter un an de travail pour un album ». Oui, un an. « David (Chauvel, son scénariste fétiche) me livre d’abord le ‘d » coupage’, une description page par page de l’histoire. Alors je dessine le storyboard, une première » bauche d » jà très travaill » e de l’ensemble de l’album, pour laquelle David me laisse une grande libert » d’expression. Puis on se cale ensemble sur le story-board d » finitif et j’attaque au crayon le dessin des personnages, dans toutes les situations que l’on retrouvera dans l’album, sans oublier les d » cors. Ce n’est qu’ensuite que je remets tout cela en scène, toujours au crayon, dans les cases, puis je passe à l’encrage, avant d’envoyer mes planches chez le coloriste ». Hervé ne doit rien laisser au hasard. C’est particulièrement vrai depuis qu’il s’est lancé dans cette série, WW 2.2 (*) , qui a pour cadre la Seconde Guerre mondiale, nécessitant beaucoup de recherches documentaires. « Internet facilite beau - coup les choses, mais pour les deux tomes qui m’ont » t » confi » s et qui se d » roulent à Paris, j’ai dû aller sur place faire des rep » rages, prendre des photos ». Thierry Jeandot La rencontre déterminante avec son scénariste David Chauvel Brusque retour, 30 ans en arrière. « Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours dessin ». À 11 ans, j’ai dit à mon père ‘Quand je serai grand, je ferai de la BD’. Au lyc » e Ernest-Renan à Saint-Brieuc, j’ai pass » mon bac A3, option dessin. J’y avais aussi cr » » un fanzine avec trois copains qui sont tous devenus illustrateurs ». Il suit également des stages animés par Emmanuel Lepage, un autre grand nom de la BD costarmoricaine. Puis il s’inscrit aux beaux-arts de Rennes, où il rencontre le scénariste quimpérois David Chauvel. « Il » tait d » jà bien install » dans le milieu de la BD. Je lui ai montr » mes dessins et il m’a propos » de travailler avec lui sur Trois allumettes, un polar intimiste en noir et blanc ». Amitié, complicité, Chauvel devient le scénariste attitré de Boivin. Dans les années 2000, ils publient Lili & Winker, deux albums, toujours en noir et blanc, à l’atmosphère som - bre et fantastique… « Quand je serai grand, je ferai de la BD » Des premières esquisses au dessin définitif, Hervé Boivin reconnaît prendre autant de plaisir à chaque étape de ce très long processus de création. succès d’estime pour le moins confidentiel, « Mais pas de quoi en vivre ». Les deux compères opèrent alors un tournant radical. « C’ » tait « a ou bien je courais au suicide professionnel ». Ils se lancent dans une grande épopée beaucoup plus grand public : la superbe série Le sabre et l’épée (encore disponible), quatre albums d’aventures inspirées des films de samouraïs, des bijoux du genre. Les lecteurs sont nombreux au rendezvous. Publiée chez Delcourt, cette saga permet enfin à Hervé de faire de la BD son vrai métier. Aujourd’hui, le voilà embarqué, toujours avec Chauvel, dans une nouvelle aventure. Dargaud décidait l’an dernier de confier à plusieurs auteurs et dessinateurs la réalisation d’une collection baptisée WW 2.2, uneuchronie en sept tomes de la Seconde Guerre mondiale. L’uchronie consiste à modifier des événements de l’Histoire, pour en restituer une version tout autre. Chaque album est une histoire à part entière qui peut se lire indépendamment des autres. Chauvel et Boivin se voient confier le premier et le dernier tome. Sorti cet été, le premier album, La ba - taille de Paris, commence par les confidences d’un jeune Allemand qui ra conte comment, en novembre 1939, il a assassiné Hitler. Pour autant, la guerre a bien lieu. L’action a pour théâtre un Paris déserté de ses habitants, où une section de soldats français attend l’arrivée des Allemands... Fini de parler. Hervé replonge son pinceau dans l’encrier et se penche à nouveau sur sa planche. Il doit livrer dans les temps le septième et dernier volume de WW 2.2, Paris, mon amour, à paraître en octobre 2013, « et je suis d » jà un peu charrette... ». Bernard Bossard (*) WW 2.2, comme World War 2.2 : en français, Seconde Guerre mondiale, version 2.
Actions > n°115 | décembre 2012 23 La Maison de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’insertion du pays de Saint-Brieuc Des experts au service de l’emploi La Maison de l’emploi du pays de Saint-Brieuc fédère tous les acteurs de l’emploi et de l’insertion pour mieux adapter l’offre à la demande sur le marché du travail. Au-delà, elle vient de signer, aux côtés de Saint-Brieuc agglomération et du Département, une charte qui engage les entreprises candidates aux marchés publics à faire travailler des personnes en insertion, dans les 64 communes du pays. L e pays de Saint-Brieuc re - groupe sept intercommunalités représentant 64 com munes, pour une population de 193 000 habitants. Ses contours correspondent à un bassin de vie et d’emploi cohérent. C’est dans ce cadre qu’est née, en 2006, la Maison de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’insertion du pays (*). Pourquoi une telle structure ? Pour mieux coordonner, à l’échelle d’un territoire, les actions dans ce domaine. Un travail qui vient de voir se concrétiser l’une de ses réalisations les plus emblématiques. Depuis déjà plusieurs années, le Département introduit des clauses sociales dans ses appels d’offres aux entreprises : travaux routiers, collèges, équipements publics (Maisons du Département), impression du magazine Côtes d’Armor, etc. En clair, la collectivité impose, dans le cahier des charges qu’elle soumet aux entrepreneurs, le recours à un quota déterminé d’heures de travail confiées à des personnes en insertion. Dernier exemple en date : les entreprises qui construisent la rocade d’agglomération briochine honorent actuellement un quota de 10 000 h en insertion. De son côté, Saint-Brieuc agglomération, notamment dans le cadre de la rénovation urbaine du quartier de la Croix-Saint-Lambert, a également recours à cette clause d’insertion sociale. « On pourrait citer plusieurs autres r » alisations dans l’agglom » ration, précise Christine Orain, vice-présidente du Conseil général et présidente de la Maison de l’emploi. La Mission insertion emploi (MIE) de l’agglom » ration a mis en place une organisation g » n » rale unique qui facilite l’introduction de ces L’adhésion des entreprises clauses sociales, tant pour les collectivit » s que pour les entreprises et les structures d’insertion. Partant de là, et de l’exp » rience du D » partement, nous » largissons aujourd’hui cette d » marche à l’ensemble du pays de Saint-Brieuc. La charte que nous venons de signer r » partit le p » rimètre d’intervention de trois partenaires : Saint- Brieuc agglom » ration pour ses propres march » s et ceux des 14 communes qui la composent ; la Maison de l’emploi pour les 50 autres communes du pays ; et le D » partement sur ses propres march » s ». « Une démarche exemplaire en France » Ainsi, les professionnels de ces trois institutions ont travaillé de concert à l’élaboration de la « Charte d’engagement pour une commande publique et privée au service du développement durable, de l’emploi et de l’insertion », signée le 9 novembre par les collectivités concernées, d’autres structures « donneuses d’ordres » (notamment les organismes HLM) et les fédérations et organismes professionnels représentant les entreprises. « Parvenir à mutualiser intelligemment les comp » tences de chacun à l’ » chelle d’un pays est une d » marche tout à fait exemplaire en France », poursuit Christine Orain. Pour autant, la Maison de l’emploi s’est vu confier d’autres missions. « Pour exemple, fin 2011, notre » quipe (trois chargés de mission) a men » une enquête très pouss » e auprès de 350 entreprises, essentiellement des TPE/PME (petites et moyennes entreprises), pour connaître leurs attentes en termes de formation et de recrutement et leurs perspectives de d » veloppement, indique son directeur, Patrice Le Ber. Ce travail de Bruno Torrubia Thierry Jeandot fourmis nous a apport » beaucoup d’enseignements. Le secteur de la m » tallurgie, par exemple, a du mal à trouver des personnels qualifi » s ; les technico-commerciaux sont très recherch » s ; la pêche a » galement du mal à recruter… En fait, beaucoup de ‘petits’patrons sont ‘le nez dans le guidon’. Ils expriment un besoin de formation pour eux-mêmes (gestion des ressources humaines, management), d’informations, de mise en r » seaux, de contacts et beaucoup voudraient transmettre leurs savoir-faire à des jeunes. A nous maintenant de tout mettre en œuvre, avec nos nombreux partenaires – collectivit »s, structures d’insertion et de formation – pour r » pondre à ces attentes, un travail que nous avons d’ores et d » jà entam » ». Bernard Bossard (*) Budget 2011 : 270 000 €, cofinancés par l’État (51%), l’Europe (15,5%), Saint-Brieuc agglomération (15,4%), le Département (11%) et le pays de Saint-Brieuc (6,5%). Christine Orain, vice-présidente du Département et présidente de la Maison de l’emploi. L’équipe au grand complet avec (de gauche à droite), Isabelle Hervé, assistante de direction, Patrice Le Ber, directeur, Adeline Pilvin, Véronique Bosc et Adrien Arnaud, chargés de mission. La Maison de l’emploi c’est aussi…• Des « Cafés des métiers et de l’emploi » organisés régulièrement et ouverts à tous• L’opération annuelle « 100 femmes, 100 métiers », pour promouvoir la mixité et l’égalité professionnelles• L’émission « Mod’emploi » (témoignages, conseils de professionnels…), chaque lundi de 11 h à 12 h sur Radio Activ’(101.9 FM)• Le forum « Métier, emploi, formation », chaque année en février (40 entreprises présentes et plus de 1 200 visiteurs en 2012)• Des conseils aux entreprises en matière de clauses sociales dans les marchés publics• Un site internet très complet : infos pratiques, guides (aides à la mobilité ; gardes d’enfants) se former ; construire son projet professionnel ; créer son activité présentation et coordonnées des structures d’insertion, lien vers les offres de pôle emploi, etc. maisonemploi-stbrieuc.com > 02 96 77 33 05



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :