18 Perspectives Côtes d’Armor M A G A Z I N E L’ambr’1 à Plourivo Un vent de fraîcheur Voilà deux ans que Nicolas et Caroline Hubert fabriquent à Plourivo du caramel au beurre salé artisanal. Un produit typiquement breton auquel ces deux anciens pâtissiers ont su apporter tout leur savoir-faire et leur imagination. O range cannelle, chocolat, café, miel, vanille de Madagascar, noisettes et amandes torréfiées, sésame, ou simplement nature… Les caramels au beurre salé concoctés par Nicolas et Caroline Hubert jonglent avec les saveurs pour le plus grand plaisir de nos papilles. « Ce qui nous plaît le plus, c’est de cr » er des nouveaut »s, explique Nicolas. Mais nous tenons à ce qu’il y ait d’abord le goût du caramel, et ensuite seulement la saveur que nous avons voulu apporter ». Les douces friandises, le couple les fabrique dans sa propre maison, où une pièce de 16 m² a été spécialement aménagée en atelier, avec ses plaques de cuisson, son découpoir et son emballeuse. Avant de créer leur activité, « Nous avons gardé le côté militaire » Caroline et Nicolas, 29 et 32 ans, ont ba - roudé pendant plus de dix années dans des restaurants étoilés au Michelin, par - tout en France. Nicolas exerçait comme chef pâtissier, tandis que Caroline travaillait surtout en salle. « Nous avons arrêt » la restauration car nous voulions avoir une vie de fa mil - le », raconte Caroline. Ils décident alors de venir en Bretagne. Nicolas est originaire de Rennes et Caroline de Bordeaux. Dans un premier temps, Nicolas crée une société de cours de cuisine à domicile. Arrive alors une rencontre déterminante. Robert Bozec, responsable des Celliers du Goëlo à Paimpol, lui demande s’il peut lui faire du foie gras. « C’ » tait trop d’obligations au niveau sanitaire. Et puis je suis pâtissier ! Je lui ai r » pondu en plaisantant que je pouvais lui faire du caramel. Il m’a expliqu » qu’il n’en sur le caramel avait jamais pris car il n’en avait ja - mais trouv » du bon. Je lui ai fait goûter, il a ador » et nous en a achet ». C’est ainsi que la soci » t » a d » marr ». Nous l’avons appel » e L’ambr’1, en r » f » rence à la couleur de l’ambre et à l’embrun breton qui est sal » ». Positionnés haut de gamme, les caramels fabriqués à Plourivo vont très vite séduire les épiceries fines : 17 boutiques approvi - sionnées en 2011, puis 70 en 2012. « Nous n’avons jamais fait de publicit ». Beaucoup de responsables d’ » piceries fines vont voir ce qu’il y a chez leurs confrères, cela fait ensuite boule de neige ». Le couple accède également au prestigieux salon Saveurs des plaisirs gourmands, qui se tient chaque année au mois de décembre à Paris. Mieux, il se voit décerner la 5 e place des meilleurs caramels français par le magazine culinaire Régal ! Ni arômes ni additifs Une reconnaissance qui n’est pas sans rapport avec l’expérience accumulée. « De notre ancien m » tier de pâtissiers dans des restaurants » toil »s, je crois que nous avons gard » le côt » rigoureux et pointilleux, disons même militaire, qui nous permet d’avoir une qualit » de produit », explique Nicolas. En outre, ce positionnement se retrouve dans le choix des ingrédients. « Nous n’utilisons ni arômes ni additifs et pr » f » rons faire s » cher des zestes d’orange et de citron, ou encore r » aliser des infusions de th » et de caf », ce qui demande beaucoup plus de temps », ajoute Caroline. Un souci du détail qui va jusqu’à l’emballage. « Nous faisons le choix d’emballer à froid par souci de qualit », pour » viter que le caramel ne prenne le goût du plastique ». Côté fabrication, tout commence par la pesée. Viennent ensuite la cuisson (à la casserole), le coulage dans une plaque, un repos de 12 heu res, le découpage et enfin l’emballage. Environ 50 kg de caramel sont produits chaque jour, sous forme de bonbons et de pâtes à tartiner. L’ambr’1 travaille aussi pour le célèbre fabricant de beurre Jean- Yves Bordier. « Nous faisons avec son beurre une gamme de caramels qu’il vend ensuite dans ses propres boutiques », précise Caroline. Outre les épiceries fines, les cara- Nicolas et Caroline Hubert ont baroudé pendant plus de dix années dans des restaurants étoilés au Michelin, avant de se lancer dans la fabrication de caramel au beurre salé haut de gamme. Bruno Torrubia mels sont également vendus sur Internet et directement à l’atelier. En dehors des professionnels, une bonne part de la clientèle est constituée d’habitués. « Les anciens nous disent retrouver le goût des bonbons de leur enfance. Notre id » e est de proposer des saveurs d’antan dans une version rajeunie ». Et cela fonctionne, à tel point que Nicolas et Caroline devraient bientôt déménager dans un local plus adapté. « Nous aimerions que la soci » t » continue de se d » velopper et si possible qu’elle cr » e de l’emploi ». Laurent Le Baut > Découvrez l’atelier li de fabrication Contact L’ambr’1 2 allée de Ker-Auffret 22860 Plourivo > 02 96 55 99 94 contact@lambr 1.com lambr 1.com |