[22] Côtes d'Armor n°115 décembre 2012
[22] Côtes d'Armor n°115 décembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°115 de décembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,4 Mo

  • Dans ce numéro : aide alimentaire, les associations se mobilisent.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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16 Perspectives Côtes d’Armor M A G A Z I N E Décembre à la Cité des métiers Voici un aperçu du programme de la Cité des métiers ce mois-ci. Mardi 4 décembre, à Ploufragan, Guingamp, Loudéac et Paimpol, journée découverte « Travailler auprès des personnes âgées dans la fonction publique territoriale ». Mercredi 5, à Ploufragan, zoom sur les métiers du tribunal de grande instance. Lundi 10, à Guingamp, atelier « Conseils pour une candidature efficace ». Mercredi 12, à Ploufragan, Guingamp, Loudéac et Merdrignac, zoom sur les métiers de l’agroalimentaire. Jeudi 13, à Ploufragan, soirée sur le métier de journaliste web et presse écrite. citedesmetiers22.fr Un nouveau directeur à l’Adit Depuis le 1 er novembre, Fabrice Mare, 36 ans, est le nouveau directeur de l’Adit/Technopole Anticipa, association qui a pour but de développer l’économie et l’innovation dans le Trégor. Auparavant business développeur international et responsable de site à Telisma-OnMobile, ce diplômé de l’Enssat possède un lien fort avec le tissu industriel local et une bonne connaissance dans le pilotage de projets innovants. Il succède à Gaëlle Le Mer qui, après 12 années à l’Adit, devient responsable du service économique de Lannion Trégor agglomération. Coup de projecteur sur Radio Activ’Sur Armor TV, retrouvez toute l’actualité du département avec un journal quotidien dès 18 h 30. À découvrir également, rubrique « Dossiers », une série d’émissions intitulée « Repas divin » pour apprendre à concocter de bons petits plats accompagnés du vin qui saura les mettre en valeur. À ne pas manquer également, un reportage de l’émission « Paroles bénévoles » sur Radio Activ’, radio associative et alternative née à Langueux il y a 15 ans, regroupant 60 bénévoles et employant trois salariés. armortv.fr Concours de la création d’entreprises en pays de Saint-Brieuc L’arbre à vent séduit le jury D ébut octobre s’est tenue la remise des prix de la 8 e édition du concours Créer (*). Le prix exogène (prix Saint- Brieuc agglomération, do - té de 20 000 €) récompensant un porteur de projet qui souhaite s’installer dans le pays de Saint-Brieuc, a été attribué à Jérôme Michaud- Larivière pour son surprenant projet d’arbre à vent, véritable alternative aux éoliennes traditionnelles. Cette innovation a été développée par le bureau d’étude New Wind à Paris, spéciali sé dans la récupération d’énergie cinétique en vue de la transformer en électricité. L’arbre à vent se décline en deux modèles de 8 mètres et 12 mètres. « Le mouvement des feuilles sur leur axe permet d’exploiter les vents faibles et inconstants. Chaque feuille fonctionne com - me une petite » olienne. Les » oliennes clas siques n » cessitent un vent de 4 à 5 mètres par seconde pour fonctionner, tandis qu’avec notre système, un vent de 2 mètres par seconde suffit. On produit ainsi de l’ » lectricit » 200 à 230 jours par an, contre 100 jours pour une » olienne traditionnelle », fait valoir Jérôme Michaud-Larivière. L’autre avantage de cet arbre, dont le tronc est en acier et les feuilles en plastique, est de se fondre dans l’environnement. Les applications sont nombreuses. Elles vont de l’éclairage public (un arbre permettrait de faire fonctionner 25 réverbères) à la recharge électrique des voitures, en passant par les besoins des particuliers. D.R. L’arbre à vent développé par le bureau d’études New Wind se fond dans le paysage et produit de l’électricité m’me quand les vents sont relativement faibles. nais, de Pleudihen-sur-Rance, pour son projet de plateforme de formation sur Internet des professionnels du secteur paramédical et médical. Enfin, le prix Seniors (prix Conseil général, doté de 20 000 €) revient à Sylvie Le Vraux de Mordelles (35), qui a pour projet de créer, à Saint-Brieuc, une agence de conseil et de remplacement de personnel, pour les collectivités territoriales, dans le domaine de la petite enfance. (*) Organisé par Inno TSD, Côtes d’Armor développement, Zoopôle développement, l’Association de développement économique du pays de Saint-Brieuc et Saint-Brieuc agglomération. Salon nautique de Paris du 7 au 16 décembre Quatre entreprises pour un m’me stand D.R. Côtes d’Armor développement, l’agence de développement économique du Conseil général, accompa - gne des entreprises bretonnes à l’occasion du salon nau tique de Paris, du 7 au 16 décembre. Quatre chantiers navals dans le domai - ne de la voile exposeront cinq ba teaux sur un m’me stand de 130 m². Il s’agit d’une opération de mutualisation permettant à des Avant de passer à la phase industrielle, prévue en juin 2013, des essais de prototypes vont avoir lieu en campagne et en ville. « Nous proc » derons ensuite à une seconde lev » e de fonds pour la partie industrielle », explique Jérôme Michaud-Larivière, qui peut déjà compter sur un apport de quelque 250 000 € de l’association d’investisseurs costarmoricains Armor Angels. « Ce soutien a » t » d » terminant dans notre choix d’implantation, souligne-t-il. À Paris, il est possible de trouver de l’argent pour la partie recherche, mais il n’existe pas beaucoup de relais pour la phase industrielle. Il y a ici un ensemble de synergies qui m’ont convaincu ». Deux autres prix ont été décernés. Le prix Innovation (prix Crédit agricole doté de 20 000 €) à Catherine Lachesentreprises qui ne pourraient se rendre seules à cet événement d’y participer. En outre, le fait de s’associer permet de disposer d’un meilleur emplacement et de gagner en visibilité. Le stand « Bateaux des Côtes d’Armor » réunit cette année Le grand Large, Saint-Briac nautic, les chantiers Gaboriau de Pleudihen-sur-Rance et les Charpentiers paimpolais. Le stand comprendra également un espace affaires destiné aux entreprises des Côtes d’Armor non-exposantes.
Perspectives > n°115 | décembre 2012 17 Bruno Godin à Quesso y Le savoir-faire du maréchal Bruno Godin fait un métier vieux de plus de 3 000 ans : maréchal-ferrant. Avec sa camionnette, il sillonne le pays de Saint-Brieuc pour se rendre directement chez les particuliers. Ce jour-là, il a rendez-vous à Cesson avec Philippe Corlay et sa jument Farce des Héreux. Rencontre. enoux fléchis, dos courbé, G Bruno Godin, équipé d’un tablier de cuir, de chaussures de sécurité et de gants, s’affaire autour de Farce des Héreux. D’abord retirer les anciens fers. Ensuite parer les pieds, c’est-à-dire couper la corne à l’aide d’un rogne-pied. « J’enlève le fer et l’excès de corne. Celle-ci pousse de 1 à 2 cm par mois, si bien que le fer finit par battre de l’aile, indique Bruno. Je commence par couper les fourchettes qui sont l’amortisseur du pied, puis je coupe la paroi avec une pince. Ensuite je nettoie le milieu du pied, avant d’accomplir la finition avec la râpe ». Pendant ce temps, les nouveaux fers chauffent dans la forge, laquelle est directement fixée à l’arrière de la camionnette. De m’me que l’enclume servant à marteler les fers. Car contrairement à une certaine époque, le métier est aujourd’hui ambulant. « Je travaille dans un rayon de 25 km autour de Saint-Brieuc. C’est un m » tier passionnant. On rencontre des gens sympas de tous horizons. Et comme c’est r » gulier, on se connaît assez pour se dire certaines choses », confie Bruno, qui ne s’occupe que des chevaux de selle chez des particuliers. Exerçant depuis 19 ans, il a un CAP de maréchalerie (obligatoire depuis 1996), après avoir fait un CAP de palefrenier-soigneur. « Je voulais être à mon compte dans le domaine du cheval. Ne pouvant faire v » t » rinaire, j’ai choisi mar » chal ». Un choix qu’il ne regrette pas, m’me s’il considère qu’il vaut mieux avoir la passion, « sinon on arrête tout de suite ». Il faut reconnaître que le métier est pour le moins physique, obligeant à travailler dos plié tout en tenant le pied du cheval entre ses jambes. « Quand on se fait bousculer, cela fait parfois très mal au dos. Le cheval bouge toujours pour se repositionner. Il y en a même qui se laissent porter ! C’est pourquoi je vais r » gulièrement voir l’ost » opathe », raconte Bruno, qui utilise la technique à l’anglaise. Elle consiste à travailler seul, tandis que dans la technique à la française - très peu utilisée aujourd’hui, hormis pour les Thierry Jeandot chevaux de trait -, c’est le propriétaire qui tient le pied du cheval, pendant que le maréchal-ferrant accomplit sa ferrure. Technique à l’anglaise Devenir maréchal nécessite par ailleurs un sacré savoir-faire. « Sorti du CAP, je n’ » tais pas autonome, reconnaît Bruno. Il m’a fallu quatre à cinq ans avant de maîtriser de A à Z, et j’apprends toujours. Il faut par exemple savoir r » aliser des ferrures orthop » - diques. Chaque cheval est diff » rent et, sur un même cheval, les quatre pieds ne sont pas identiques ». Farce des Héreux, elle, a tendance à user ses sabots sur l’extérieur. « C’est pourquoi j’ai coup » à l’int » rieur. Avant de mettre le fer, il faut que le pied soit d’aplomb ». En parlant des fers, les voilà rougeoyants qui sortent de la forge. Bruno les applique contre la corne, de manière à prendre les empreintes. La fumée s’échappe, libérant une odeur de corne brûlée. « Chaque cheval est différent » Thierry Jeandot La finition du parage se fait à l’aide d’une râpe. Il faut que le pied soit parfaitement d’aplombavant de recevoir le fer. « Elle ne souffre pas, rassure-t-il. La corne n’est pas innerv » e ». Puis il martèle les fers contre l’enclume, afin de les adapter à la forme de chaque pied. Reste ensuite à les brocher après les avoir refroidis dans l’eau. Un à un, Bruno se saisit des clous aimantés à son tablier et les enfonce dans la corne. « Il y a une ligne que l’on ne doit pas d » passer, sinon on plante le clou dans la chair. Ensuite on les coupe et on les recourbe avec la pince à river ». Au bout de trois quarts d’heure, Farce des Héreux, qui s’est montrée très coopérative, peut enfin regagner son pré. En attendant la prochaine ferrure. « Th » oriquement, il faut renouveler toutes les sept à huit semaines, mais pour certains chevaux, ce pourra être tous les deux mois, voire tous les deux mois et demi ». Bruno a également l’habitude de se rendre deux à trois fois par an dans des écoles. Il y partage sa passion pour ce beau métier qu’il sait par ailleurs difficile. « Je serai peut-être un jour oblig » de faire autre chose. Mais si le corps le permet, je continuerai ». Laurent Le Baut > Quessoy - Bruno Godin, Quessoy - Bruno Godin maréchal-ferrant. L’application du fer chaud sur la corne est toujours une étape impressionnante de la ferrure.



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