14 Dossier Côtes d’Armor M A G A Z I N E Centre d’aide alimentaire du pays de Guingamp L’intendance aux avant-postes Les associations d’aide alimentaire dans les Côtes d'Armor• Banque alimentaire, 126 rue de l’Aérodrome à Lannion, tél. 02 96 37 13 23.• Centre d’aide alimentaire du pays de Guingamp, 4 rue du 48 ème RI à Guingamp, tél. 09 62 11 90 10.• Croix-Rouge française, 7 rue Henri-Dunant à Saint-Brieuc, tél. 02 96 62 10 11.• Restos du cœur, 10 bis rue Berthollet à Saint-Brieuc, tél. 02 96 61 70 10.• Saint-Vincent-de-Paul, 41 rue des Frères- Lagadec à Lannion, tél. 02 96 37 52 24.• Secours populaire, 107 rue Jules-Ferry à Saint-Brieuc, tél. 02 96 94 77 66.• Ultimo, la Lande-Blanche à L’Hermitage-Lorge, tél. 02 96 32 40 36. Soutenir les associations Chaque année, les associations réalisent des opérations « chariots » dans les grandes surfaces afin de récolter des dons alimentaires auprès des particuliers. Mais il est possible d’aller plus loin en donnant un peu de son temps ou par des dons financiers. Toutes les informations sur espacebenevolat.org et infodon.fr Depuis 25 ans, le Centre d’aide alimentaire du pays de Guingamp répond aux besoins alimentaires de Costarmoricains pris en charge par les CCAS locaux. Le pari de cette association locale indépendante : proposer des colis équilibrés à 500 bénéficiaires (1) chaque semaine, du panier individuel à la famille nombreuse. Entre les distributions individuelles qui se tiennent tous les mercredis après-midi, les situations d’urgence qui se présentent chaque jour, le ballet des camionnettes des communes les plus éloignées venant se ravitailler, et les ramasses quotidiennes auprès des fournisseurs du département, l’activité du Centre d’aide alimentaire est dense et quotidienne. « Nous fonctionnons comme n’importe quelle entreprise, 5 jours sur 7, toute la journ » e », indique Robert Savidan, bénévole responsable de la distribution. Ce matin-là, ils sont plusieurs bénévoles à s’activer autour des palettes et de la camionnette de ramasse. « Nous avons deux circuits, poursuit Robert Savidan. Le circuit long avec la Banque alimentaire ; le circuit court avec les dons des entreprises comme Even, Stalaven, Carrefour, Farmor, St » phan ou Ch » ritel… C’est un système donnant-donnant : les entreprises ne donnent que si on achète. Contre une palette de conserve achet »e, elles donnent une demi-palette gratuite. Cela fait partie des partenariats de proximit » et repose sur quelques entreprises très s » rieuses qui font un très bon travail ». Sur cette base, l’association a disposé en 2011 de 196 tonnes de denrées, dont 144 émanant de dons (2), 11 d’achats (3) et 41 de la Banque alimentaire. Avec parfois des arrivages « On travaille au jour le jour » qui permettent de personnaliser les colis. « Demain, nous allons recevoir deux palettes de sandwiches que l’on va ajouter aux colis. En ce moment, c’est la saison de la r » colte des cocos et de nombreux b » n » ficiaires travaillent à l’ext » rieur. Alors quand on peut s’adapter aux besoins… » Le difficile équilibre des stocks Le maître-mot : distribuer intelligemment en fonction de la composition des familles (présence d’enfants) et des habitudes (certains cuisinent, d’autres pas). « On ne distribue que ce qu’on a et les colis ne sont pas fig »s, souligne Pierre Le Meur, bénévole responsable des stocks. On travaille au jour le jour, en fonction des arrivages ». Dans des cageots, des légumes fournis par une grande surface attendent d » tre triés avant d’intégrer les colis destinés uniquement aux grandes familles, faute de quantité suffisante pour tous. « Nous sommes organis » s comme tout magasin, insiste Pierre Le Meur. La tra- « abilit » est autant respect »e, et tout ce que nous recevons est enregistr » avec les num » ros de lots. On ne distribue rien à date d » pass » e ». L’objectif, optimiser au maximum les dons afin de proposer des colis aussi variés et frais que possible. « Jusqu’à l’an dernier, faute d’ » quipement, lorsque nous recevions de la viande, nous devions la distribuer le jour même. On appelait les gens chez eux pour les pr » venir… » Peu pratique et injuste pour les prétendants éloignés qui ne pouvaient se déplacer. « Nous avons investi dans une cellule de surg » lation pour plus de 7 000 €, qui nous permet de congeler rapidement et d’attendre le jour de distribution », se satisfait le bénévole. Les colis sont alors élaborés en équilibrant au mieux produits secs, féculents, légumes verts, laitages, etc. « La difficult » est de pouvoir donner suffisamment, tout en gardant assez de stocks, ne sachant pas de quoi nous disposerons demain, reprend-il. Ce sont surtout les produits de la Banque alimentaire et du PEAD qui nous permettent de contrebalancer les manques et disposer d’un fond de roulement ». (1) L’association sert 1000 personnes par mois, un colis étant attribué tous les 15 jours pour chaque famille. La rotation : 500 habitants de Guingamp un mercredi, 500 personnes des autres communes le mercredi suivant. (2) La collecte auprès des particuliers lors des opérations « chariots » dans les grandes surfaces rapporte 5 tonnes de produits. (3) Les achats sont financés par l’adhésion et la participation des communes faisant appel à l’association. Une des fiertés de l’association est d’avoir pu salarier trois personnes à temps partiel, chargées de la ramasse et de la confection des colis. |