32 Porte-parole Côtes d’Armor M A G A Z I N E Groupe du Centre et de la droite républicaine L’avenir des jeunes Costarmoricains doit en ces temps de crise constituer l’une des préoccupations majeures du Conseil général. À longueur de discours, la majorité départementale nous rappelle « l’enjeu important et la richesse que constitue la jeunesse pour notre département ». Mais en cette rentrée scolaire 2012, difficile de croire ses beaux discours sur la jeunesse alors qu’elle a décidé de supprimer les aides du Département aux classes d’environnement, les allocations pour les étudiants et les aides aux jeunes apprentis. Le désengagement du Département dans le domaine des aides éducatives nous inquiète. Depuis 2009, les crédits votés au budget pour ces aides ont baissé de près de 29%. Le président de la République s’est engagé à « remettre l’éducation et la jeunesse au cœur de l’action publique ». Visiblement, la majorité départementale ne semble pas partager cet engagement. Elle a pris la décision de ne plus financer les classes découverte, dont près de 4 000 élèves du primaire ont bénéficié sur l’année scolaire 2011-2012, alors qu’elle dit soutenir l’ouverture de l’école sur son environnement. De même, elle a décidé de ne plus attribuer d’allocations aux étudiants. Cette décision est injuste, car elle pénalise d’abord les étudiants des familles modestes. Selon l’Observatoire de la vie étudiante, 68% des étudiants enfants d’ouvriers et d’employés sont concernés par une aide de la collectivité pour financer leurs études. Cette décision est incompréhensible lorsqu’on lit ceci dans un rapport récent du président du Conseil général : « Du fait de l’allongement de la durée des études, l’effort financier des familles se prolonge et accentue les difficultés des foyers dont les revenus sont les plus modestes. Il importe donc que la solidarité départementale puisse venir en soutien aux étudiants costarmoricains et à leur famille ». Supprimer les allocations aux étudiants, est-ce la nouvelle conception de la solidarité pour la majorité départementale envers les étudiants et leurs familles ? Ce n’est sans doute pas en valorisant le système des prêts qu’on aide les étudiants, car un prêt, jusqu’à Régine Angée Conseillère générale du canton de Merdrignac La majorité départementale supprime des aides aux jeunes Costarmoricains preuve du contraire, il faut le rembourser. La politique départementale en faveur des étudiants ne doit pas avoir pour but de les endetter mais de les aider à financer leurs études supérieures. En réalité, la majorité a supprimé le système des allocations aux étudiants pour faire des économies. Nous lui avons proposé le maintien des crédits versés au niveau de 2011 pour les allocations et les classes d’environnement en diminuant de 6% le budget de fonctionnement de la politique culturelle. Elle a rejeté notre proposition alors que les allocations sont plébiscitées par les étudiants. Depuis le début de l’année, 28 prêts ont été attribués par le Conseil général contre 833 allocations. Nous demandons à la majorité de remettre en place le système des allocations aux étudiants. Dans le même registre, nous nous opposons à la décision de la majorité de supprimer à compter de cette rentrée l’aide versée aux jeunes apprentis costarmoricains. Depuis janvier, près de 500 jeunes apprentis ont bénéficié de l’aide départementale. L’apprentissage est un tremplin pour l’emploi des jeunes : 65% des apprentis entrent directement sur le marché du travail à la fin de leur formation. Pourquoi supprimer l’aide aux jeunes apprentis costarmoricains alors que "l’insertion par l’apprentissage fonctionne" nous dit le président du Conseil général ? D’ailleurs, il exprimait récemment sa volonté d’augmenter le nombre des jeunes apprentis dans les collèges publics. C’est une curieuse façon de soutenir les jeunes Costarmoricains que leur supprimer les aides départementales pour financer leur formation par l’apprentissage et leurs études supérieures. Ce n’est pas notre conception de la solidarité départementale envers les jeunes. v Groupe de la Ga Isabelle Nicolas Conseillère générale du canton de Tréguier Présidente du groupe de la Gauche unie À l’heure actuelle, les règles du commerce international ne permettent pas aux producteurs des pays en voie de développement d’installer leurs produits dans un système concurrentiel. Le commerce équitable, en ce qu’il propose un modèle construit sur une relation plus équilibrée entre les partenaires commerciaux, leur permet de vivre de leur travail et de leur production. Pour que cette relation commerciale fonctionne, la mobilisation et l’implication des consommateurs sont indispensables. Un département engagé Dès 2003, le Département des Côtes d’Armor a signé la Charte sur le commerce équitable. Nous avons pris alors l’engagement de privilégier les achats de produits alimentaires issus du commerce équitable. Cette démarche volontaire s’est poursuivie en 2007 avec la signature de la charte APPÉTIT qui a pour but de favoriser et soutenir le développement de l’achat de Vite, l’Économie sociale et solidaire ! Enfin, l’Économie sociale et solidaire (ESS) va être intégrée au cœur des stratégies économiques du gouvernement et sera pleinement acteur des politiques de l’emploi. L’ESS crée de l’emploi, durable et non délocalisable. Elle est un moyen de préserver et de revitaliser nos territoires en profondeur, elle est une alternative crédible à l’approche financiarisée et non-productive de l’économie, et elle a démontré qu’il est possible de « faire autrement » : efficacement sur le plan économique, tout en respectant l’humain (producteur, consommateur, usager, citoyen), et l’environnement. Contact > 02 96 62 62 43 | groupeopposition@cg22.fr |