[22] Côtes d'Armor n°114 novembre 2012
[22] Côtes d'Armor n°114 novembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°114 de novembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,1 Mo

  • Dans ce numéro : profession agriculteur.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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20 Rencontre Côtes d’Armor M A G A Z I N E Rencontre avec des initiatives Ouverture d’une école Vaucanson à Ploufragan Une filière d’excellence pour les bacs pro Après une première expérience en région parisienne, le Centre national des arts et métiers (Cnam), vient d’ouvrir à Ploufragan la deuxième école Vaucanson de France. Objectif : mener des titulaires d’un bac professionnel vers une licence généraliste d’ingénierie industrielle, leur ouvrant de bonnes perspectives d’épanouissement professionnel et personnel. Appel aux entreprises Beaucoup d’entreprises se montrent réticentes à accueillir un élève de Vaucanson pour une durée de trois ans. Pourtant, il bénéficie d’un enseignement de haut niveau, sait aborder un projet dans sa globalité et dans n’importe quel secteur d’activité, et ne représente aucun coût supplémentaire pour l’employeur. Quatre jeunes de l’école sont encore à la recherche d’une entreprise. Les patrons intéressés sont donc les bienvenus. Nelly Garnier > 02 96 76 59 31 Triés sur le volet, les étudiants apprentis apprennent à fonctionner en équipe, à se répartir le travail, à s’entraider et à fournir un important travail personnel. J ulien Gautier, 21 ans, vient de Saint-Malo. Titulaire d’un bac pro en systèmes électroniques numériques, il a, comme ses dix camarades de promotion, été sélectionné parmi des centaines de candidats bretons, pour intégrer début septembre la première promotion de l’école Vaucanson. « Je ne con - naissais pas cette école. C’est un de mes professeurs qui m’en a parlé, du travail sur des projets, de la licence qu’il y a au bout. Ici, on est tous au même niveau et on rejoint une filière généraliste, tout en suivant une formation en alternance. Mais c’est vrai que c’est dur, on est directement entrés dans le vif du sujet, mais on s’entraide. Et on sait qu’au bout, tous les métiers de l’industrie nous seront ouverts. On peut même espérer entrer dans une école d’ingénieurs ». La première école Vaucanson est née au Cnam de la Plaine-Saint-Denis (93), en 2010. Celle du Cnam de Bretagne, à Ploufragan, est la deuxième en France à ouvrir ses portes. « C’est un projet que nous avons construit à quatre, avec la Région, l’Académie, le Cnam et le CFAI de Plérin, et le soutien de Saint-Brieuc agglomération et du Département », explique Nelly Garnier, ingénieure pédagogique. Le principe de l’école part du constat qu’une grande majorité de titulaires d’un bac professionnel qui poursuivent leurs études à l’université, en BTS ou en IUT, échouent par manque de formation généraliste. Vaucanson vise à remédier à cette situation en combinant des enseignements généralistes – culture générale et communication, maths, lan - gues, informatique, etc. – et une formation en alternance. Le cursus, assuré par des intervenants du Cnam et du CFAI, dure trois ans et dé bouche sur une licence en ingénierie industrielle. « Nous fonctionnons dans une logique de projets, explique Alain Maillard, responsable de l’école. Le but, c’est de leur apprendre à intégrer un processindustriel, quel qu’il soit : applications d’analyse de systèmes, prise en charge et conduite de projet, et même management. Le travail en équipe est ici primordial ». « Quand on travaille sur un projet, on ne veut plus le lâcher, ça prend aux tripes » Cécile Claude, 22 ans, Vannetaise, confirme : « Là, sur quatre semaines, on travaille à la conception d’un système La motivation avant tout Bruno Torrubia Pour Titouan et Cécile, comme pour tous les autres, la charge de travail est tout autre qu’en bac pro. photovoltaïque pour l’éclairage autonome d’un abribus que l’on va réaliser et mettre en place. On se répartit le travail et on doit faire le point régulièrement en faisant une soutenance orale. Après ces quatre semaines, je repars cinq semaines dans mon entreprise, où je travaille à l’optimisation de la chaîne de production. Puis je revien drai ici pour attaquer un nouveau projet ». Pour le Costarmoricain Titouan Mauduin, 20 ans, « Ici, ce n’est plus le même rythme qu’en bac pro. Entre l’entreprise et l’école, c’est un autre niveau, il faut s’accrocher, mais c’est vraiment passionnant ». Et Josselin Quilien, 18 ans, Morbihannais, d’ajouter : « Quand on travaille sur un projet, on ne veut plus le lâcher, ça prend aux tripes ». Pour renforcer cet esprit d’équipe, le Cnam a bénéficié du soutien de l’office HLM de l’agglomération. Les étudiants apprentis sont en collocation, par deux ou par trois, dans des appartements très proches les uns des autres. « Ça nous permet, après les cours, de faire des recherches et de revoir ensemble des choses que certains n’auraient pas compris », explique Cécile. « De plus, cela leur apprend à fournir un travail personnel en dehors de l’école, ce dont ils n’avaient pas l’habitude », indique Guillaume Baudet, du Cnam, qui a mis en place ce dispositif d’hébergement. Enfin, précision importante, la sélection des candidats a été draconienne. L’équipe de Vaucanson a prospecté dans plus de 50 lycées bretons et, si les feuilles de notes et le passage d’une batterie de tests sont bien sûr entrés en ligne de compte, la sélection finale s’est jouée avant tout sur leur motivation. Bernard Bossard Bruno Torrubia
Rencontre avec une association Rencontre 21 > n°114 | novembre 2012 Tortues du pays d’Oïl à Plénée-Jugon À Sous la carapace Une législation particulièrement restrictive encadre la possession des tortues terrestres. Un cadre légal qui laisse souvent leurs possesseurs désorientés. L’association Tortues du pays d’Oïl (TPO) propose à chacun de partager sa passion pour les tortues et accompagne ceux qui doivent se mettre en conformité avec la loi. l’abri de son jardin plénéen, Martine Aubrun circule dans les parcs consacrés à son élevage de tortues terrestres. Un chalet, des buttes de terre pour la ponte, du lavandin, des lavatères et des abris… un petit paradis pour ces reptiles. « Je n’élève que la tortue française : la Herman Corse et la Va - roise. Elles font partie de notre patrimoine et, partant du principe « Elles font partie de notre patrimoine » qu’elles doivent rester dans leur biotope d’origine, je refuse d’accueillir des tortues de l’étranger. Certes, les miennes sont plus à leur place dans le sud de la France, mais elles s’adaptent très bien ici, d’autant qu’elles bénéficient d’un air iodé ! » En cette fin septembre, elles sont encore nombreuses à sortir pour profiter des derniers rayons de soleil de la saison. Dix Corses d’un côté, 25 Varoises de l’autre, Martine Aubrun est une des seules éleveuses françaises séparant les deux souches. « Je suis déclarée éleveuse professionnelle à la Chambre d’agriculture. Dès lors, toutes mes tortues sont déclarées et ont des papiers. C’est obligatoire dès lors que l’on possède plus de six tortues. C’est un animal non domestique me - nacé, protégé par la convention de Thierry Jeandot Thierry Jeandot Washington et qui entre dans un cadre légal très particulier ». Et c’est ici que les difficultés commencent pour nombre de particuliers détenteurs de ces demoiselles débonnaires. Car, pour la détention ou avant même l’achat d’une seule tortue terrestre, il est obligatoire de réaliser une demande d’autorisation « d’élevage d’agrément » auprès de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). Un soutien à toutes les étapes « De nombreuses personnes appellent l’association pour savoir comment se mettre en règle, explique Martine Aubrun. Le problème est qu’elles doivent justifier de la provenance légale de l’animal. Comme elles ne veulent pas mettre dans l’embarras ceux qui leur ont donné, elles restent dans l’illégalité et c’est dommage ». Aguerrie aux méandres et parfois, comme elle le souligne, « aux incohérences administratives », Martine Aubrun accompagne ceux qui le souhaitent dans leurs démarches. D’autant plus que la possession d’une tortue non déclarée peut entraîner la saisie, 7 000 € d’amende et neuf mois de prison. « Il est plus facile d’avoir un rottweiler dans son jardin qu’une tortue », regrette Martine Aubrun. Renseigner, conseiller, former… Sa mission ne s’arrête pas à l’obtention d’une autorisation de détention. Une fois cette étape franchie, une attention minimum est requise. « Ce n’est pas si évident d’avoir une tortue. Beaucoup de gens veulent la garder chez eux alors qu’elle doit vivre dehors. Mais au jardin, il faut prendre garde aux corbeaux, aux pies, aux mulots et aux chiens qui sont de véritables prédateurs. Elles ne réclament pas des aménagements onéreux, mais il faut pouvoir les maintenir dans les meilleures conditions et les protéger pendant l’hibernation ». Avec ses 65 adhérents, Tortues du Pays d’Oïl programme régulièrement des expositions, des réunions concernant la législation et des ateliers pédagogiques en direction des scolaires, des garderies, etc. Autant d’actions permettant à tous d’affiner leurs connaissances et de participer à la préservation de l’espèce, en évitant les prélèvements dans la nature. Véronique Rolland tortuesdupaysdoil.asso.fr Une marque verte pour les Corses, une rouge pour les Varoises, les adultes des parcs et les bébés de la nurserie sont tous identifiés ; en attendant leur hibernation dans les réfrigérateurs… Que dit la loi ? En France, les tortues terrestres sont protégées par les arrêtés du 10 août 2004 et du 19 novembre 2007.• Interdiction de tout prélèvement dans la nature.• Seuls les animaux nés en captivité de parents licites peuvent être vendus ou cédés.• Avant tout achat, il est nécessaire de faire une demande d’autorisation de détention auprès de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP).• Lors de l’achat, vous devez exiger un certificat intracommunautaire et un bon de cession.• D’une à six tortues : autorisation d’élevage d’agrément.• Plus de six tortues : certificat de capacité après visite des installations par les services vétérinaires et autorisation d’ouverture d’établissement d’élevage.



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