[22] Côtes d'Armor n°114 novembre 2012
[22] Côtes d'Armor n°114 novembre 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°114 de novembre 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côtes-d'Armor

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 40

  • Taille du fichier PDF : 3,1 Mo

  • Dans ce numéro : profession agriculteur.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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16 Perspectives Côtes d’Armor M A G A Z I N E Des nouveautés sur Armorstat Armorstat, le centre de ressources économiques du département, réalisé par Côtes d’Armor développement (CAD22), vient de changer sa page d’accueil et propose de nouvelles fonctionnalités. Parmi les nouveautés : une rubrique « Démographie » rassemblant des fiches d’analyse sur les évolutions économiques et sociales en Côtes d’Armor. Sont d’ores et déjà en ligne, des fiches sur l’évolution des soldes naturels et migratoires des Côtes d’Armor, sur la population par âge et sur les nouveaux arrivants. armorstat.com Frères Jean : 3 e âge et dépendance Vendredi 30 novembre, à 21h, en direct sur Armor TV, l’émission Les frères Jean, animée pas Jean Lebrun et Jean Kergrist, aura pour thème : « 3 e âge et dépendance ». Sachant qu’en 2050, 22 millions de personnes auront plus de 60 ans en France, l’émission s’efforcera d’apporter des réponses à un certain nombre de questions : comment anticiper le risque d’accroissement des situations de dépendance ? Comment prévenir la perte d’autonomie et dépister les personnes susceptibles de devenir dépendantes ? Comment trouver les moyens pour adapter les logements ? Quelle place accorderons-nous à ces personnes ?, etc. armortv.fr 1,4 million d’heures supplémentaires Au deuxième trimestre 2012, 1,4 million d’heures supplémentaires ont été effectuées en Côtes d’Armor (moyenne des autres départements : 1,8 million). Avec 3 millions d’heures supplémentaires, l’Ille-et-Vilaine figure parmi les principaux départements utilisant ce régime instauré en 2007 et qui prévoyait à la fois une réduction d’impôt sur le revenu et une réduction des cotisations sociales. À noter que ce dispositif a été supprimé en août 2012. Source : URSSAF Côtes d’Armor Développement armorstat.com Façonnage d’art sur ardoise à Moncontour Romuald met l’ardoise en lumière D e l’ardoise, on sait qu’elle recouvre les toits. Mais a-ton déjà vu des luminaires en ardoise ? C’est ce que propose Romuald Lauffenburger dans son atelier-boutique de la rue des Forges à Moncontour. La lumière, tantôt blanche, rouge ou dorée, selon la peinture chromée recouvrant l’intérieur des abat-jour, diffuse à travers les dessins pointillistes percés dans la matière. « Un jour, j’aimerais mettre de la feuille d’or à l’intérieur », confie Romuald qui, enfant, rêvait d’être éclairagiste. « La lumière m’a toujours attiré, pour l’ambiance, la chaleur, j’ai toujours trouvé ça beau ». Formé au façonnage d’art à l’Ecole du verre de Paris, Romuald a connu de nombreux métiers, avant de revenir à ses premiers amours. Le déclic, il l’a eu en découvrant l’ardoise, lors d’une rencontre avec un luthier qui faisait du plaquage en ardoise sur des guitares. Romuald utilise de l’ardoise noire d’Espagne et de l’ardoise verte du Brésil. Outre les luminaires, il réalise des miroirs. Ils sont en bois avec un placage en ardoise, pour que le poids ne soit pas trop important. Les motifs pointillistes sont toujours présents. « Je perce puis je jointe avec du ciment et des pigments ». Parfois, ce sont des incrustations en relief d’ardoise verte ou rouge qui viennent agrémenter l’ensemble. Le dernier défi de Romuald : la création Thierry Jeandot de meubles en ardoise. Ici, un petit guéridon avec des incrustations de pâte de verre. Là, une console avec sa mosaïque bleue. « J’aime beaucoup le mélange des matières », explique-t-il. Tout comme les miroirs, les meubles sont en bois avec un placage. Parmi les autres objets qu’il fabrique, on trouve des bijoux (boucles d’oreilles, pendentifs), des porte-noms, des dominos, des horloges aux motifs surprenants, ou encore des plateaux pour la table. Des créations qui sont autant de pièces uniques. « Mes dessins sont faits à main levée, ce ne sont jamais les mêmes », explique Romuald, qui ne se Romuald Lauffenburger s’est découvert une passion pour l’ardoise, dont il fait des luminaires, des miroirs, des meubles, et même des bijoux. lasse pas de travailler cette matière, dont l’aspect, après application d’huile de lin, rappelle à s’y méprendre celui du cuir. Atelier-boutique, 1 bis rue des Forges. Ouvert du vendredi au dimanche de 14 h à 18 h et tous les jours sauf le lundi pendant les vacances scolaires. Ouvert tous les jours pendant l’été. Tél. 06 85 64 10 66. http://romuald-creations.wifeo.com/Cité des métiers des Côtes d’Armor Journée « Travailler dans l’éolien » le 16 novembre D.R. Comme chaque mois, la Cité des métiers des Côtes d’Armor, à Ploufragan, vous propose toute une série de rendez-vous en lien avec l’emploi et la formation professionnelle. Mercredi 7 novembre, à 14h, à Ploufragan, zoom sur les métiers de l’humanitaire et de la solidarité internationale. Vendredi 9, atelier « Conseils pour une candidature efficace », à la Maison du Département de Dinan. Lundi 12, à 14h, à Ploufragan, atelier « Entreprendre autrement dans l’économie sociale et solidaire ». Mercredi 14, à 14h, à Ploufragan, zoom sur les métiers de la décoration d’intérieur. Vendredi 16, à 10h, à Ploufragan, journée découverte « Travailler dans l’éolien ». Mardi 20, à 14h, au centre social du Point du jour à Saint-Brieuc, atelier « Changer sa vie professionnelle au féminin après 45 ans ». Mercredi 21, à 14h, à Ploufragan, zoom sur les métiers de l’électricité. Jeudi 22, à 18h, à Ploufragan, soirée sur le métier de responsable des ressources humaines. Mardi 27, à 9 h 30, à Ploufragan, atelier « Vos droits pendant un congé maternité et parental ». Mardi 27, à 14h, à la MJC du Plateau à Saint-Brieuc, atelier « Être jeune femme en recherche d’emploi ». Mercredi 28, à 15h, à Ploufragan, Guingamp, Loudéac et Merdrignac, zoom sur les métiers de la restauration collective. Signalons enfin qu’un lip-dub a été tourné à la Cité des métiers. Ce miniclip, pour lequel 150 personnes ont été mobilisées, présente les rencontres professionnelles organisées tout au long du premier semestre. À découvrir sur citedesmetiers22.fr. > 02 96 76 51 51 contact@citedesmetiers22.fr
Perspectives > n°114 | novembre 2012 17 À l’Abord’âges à Taden Novembre est le mois de l’économie sociale et solidaire (lire aussi en page 6). L’occasion de présenter à l’Abord’âges, 52 salariés, seule société coopérative et participative (Scop) à gérer des crèches et des centres de loisirs en France. Née à Taden en 2008, elle compte six établissements (1) et se distingue par un accueil des enfants sur des horaires atypiques. A u départ d’à l’Abord’âges, il y a un constat des élus portant le projet européen Leader du Pays de Dinan. « Ce projet désignait l’absence de structures petite enfance ouvertes sur des horaires atypiques comme un frein à l’emploi des femmes. En outre, 60% des habitants du pays de Dinan travaillent à l’extérieur et sont confrontés à des horaires atypiques. Sans oublier qu’il s’agit d’un territoire touristique et que beaucoup de personnes travaillent le samedi », explique David Meunier, gérant de la Scop à l’Abord’âges. Dès lors, ce dernier va réfléchir à la mise en place de jardins d’enfants, de crèches, de multi-accueils, ou encore de centres de loisirs, avec une large amplitude horaire, de 5 h du matin à 22 h 30, 52 semaines par an. C’est ainsi qu’en avril 2008 naît à l’Abord’âges (2), sous forme associative dans un premier temps, avec l’ouverture d’un premier centre de loisirs à Taden. Suivront la création de deux jardins d’enfants, en septembre 2009, à Taden et Lanvallay (transférés à la Codi en 2010), puis l’ouverture d’un centre de loisirs à Quévert en juillet 2009. « En novembre 2009, nous avons aussi accompagné deux porteuses de projet pour la mise en place d’une micro-crèche à Trélivan », ajoute David Meunier. Reste que le bénévolat a ses limites. « Devant la nécessité de changer de statut, on s’est demandé comment associer les salariés au projet, comment faire pour La crèche ouverte de 5 h à 22 h 30 Philippe Josselin « Associer les salariés au projet » qu’ils aient une part de responsabilité, car c’est avant tout leur outil de travail. D’où notre décision de transformer l’association en Scop », précise le gérant. Dans une Scop, une personne égale une voix et le dirigeant est un salarié élu par ses pairs. « J’ai été élu pour quatre ans. Nous sommes neuf associés sur 52 salariés. Nous avons renoncé à nos droits à toucher un dividende. Ainsi, 50% du bénéfice va en fonds de réserve et 50% aux salariés », indique David Meunier. Son développement, la Scop nouvellement créée va le poursuivre en s’intéressant cette fois à la demande des entreprises. Ainsi, le 1 er juillet 2011, elle ouvre, en partenariat avec la Caf, une crèche multi-accueil inter-entreprises de 40 places, à Taden, accueillant les enfants de 5 h du matin à 22 h 30, du lundi au samedi. Le principe ? Les entreprises achètent des places pour leurs sa lariés. Peu de temps après, à l’Abor d’âges reprend, à Loudéac, La souris verte, une crèche multi-accueil inter-entreprises de 40 places initialement créée en 2008 par Smile, une association de chefs d’entreprises. « Elle est ouverte de 5 h à 21 h 30. Des entreprises, mais aussi des structures pu bliques comme la Cidéral, la ville de Loudéac et l’hôpital y achètent des places ». Cuisine centrale bio Pour David Meunier, chacun y trouve son compte. « Le projet part de l’enfant et des familles. Nous, on s’adapte. Si on est ouvert à 5 h du ma tin, c’est qu’il y a une famille, parce qu’elle a besoin de travailler pour vivre, qui commence à 5 h 30. Pour une collectivité, financer ce type d’accueil, c’est la possibilité d’attirer des entreprises sur son territoire. Quant aux entreprises, elles y voient un avantage en termes de recrutement et un moyen de lutter contre l’absentéisme ». L’ouverture de la crèche multi-accueil de Taden a coïncidé avec celle d’une cuisine centrale livrant les six établissements de la Scop. Entre 100 et 120 repas par jour sont servis en période scolaire et entre 200 et 250 pendant les vacances. Particularité de cette cuisine : elle travaille des produits bio issus de filières courtes. « Cela fait partie intégrante de notre projet », assure David Meunier. Une préférence pour les circuits courts qui concerne même les couches, fabriquées dans le Morbihan. Laurent Le Baut alabordages.com David Meunier, gérant de la Scop à l’Abord’âges, en compagnie de Marina Dehoux, agent de crèche. (1) Deux micro-crèches à Caulnes et Trélivan, deux crèches multi-accueil inter-entreprises à Loudéac et Taden, ainsi que deux centres de loisirs en délégation de service public à Quévert et Taden. (2) à l’Abord’âges a bénéficié à sa création de l’aide aux Scop du Conseil général qui lui accorde aussi une subvention de fonctionnement.



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