[21] Côte-d'Or magazine n°90 mars 2009
[21] Côte-d'Or magazine n°90 mars 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°90 de mars 2009

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de Côte-d'Or

  • Format : (220 x 280) mm

  • Nombre de pages : 32

  • Taille du fichier PDF : 6 Mo

  • Dans ce numéro : routes, la Côte-d'Or sur la bonne voie

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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DOSSIER > VIABILITÉ HIVERNALE : LA RADIO ET INTERNET Depuis deux ans, un partenariat efficace a été développé entre le Conseil Général et France Bleue Bourgogne. Les journalistes de la radio, physiquement présents dans les locaux du centre d’ingénierie et de gestion du trafic du Conseil Général, peuvent ainsi délivrer en direct à leurs auditeurs les informations disponibles concernant l’état des routes et les conditions de circulation. Un partenariat qui va encore être renforcé pour faire de France Bleue Bourgogne une radio « info routes » à part entière. Par ailleurs, en cette période hivernale, les consultations du site www.cotedor.fr ne cessent de progresser. D’un simple clic, l’internaute obtient les conditions de circulation et peut visualiser sur une carte les zones sensibles sur l’ensemble du réseau. > « Dès qu’un danger est détecté, le programme REAGIR nous permet d’être très réactifs et d’intervenir rapidement sur le réseau routier départemental pour, explique Germinal Garcia, responsable du service Exploitation Entretien, « effacer l’obstacle ». Et, de ponctuer : « Des actions peu visibles, mais très efficaces, comme la pose d’écrans moto, ces bandes métalliques qui sauvent la vie à tant de motards, ou encore la mise aux normes des entrées de champs agricoles ». Il peut aussi être question des arbres : « nous ne sommes pas des ennemis des arbres, sauf s’ils présentent un danger. Ils servent, en pleine campagne à signaler un carrefour ou participent, lorsqu’ils sont en alignement, à la lisibilité de la route. Nous protégeons même les arbres remarquables avec des glissières de sécurité ». Ce programme, auquel le Conseil Général consacre 1,2 M € cette année, permet aussi de « réagir » aux préconisations du nouveau Collège départemental de la sécurité routière (voir ci-dessous). UN COLLÈGE… DES SOLUTIONS Pourquoi ? Pour tous les accidents mortels se produisant sur les routes de Côte-d’Or, le tout nouveau Collège Départemental de la Sécurité Routière réunissant, en partenariat avec la Préfecture, forces de l’ordre, services de secours, techniciens de l’Etat et du Conseil Général, spécialistes des infrastructures routières, va tenter de répondre à cette question : Pourquoi ? Et comment faire en sorte que cela ne se reproduise plus ? En préconisant si besoin des aménagements ou des équipements qui pourront être financés dans le cadre du programme Christian Myon (voir Page 12). 1,2 M € pour « RÉAGIR » … vite Initiatives innovantes Des hommes sur le terrain En matière de voirie, la Côte-d'Or est divisée en sept agences qui pilotent chacune différents centres routiers (33 au total). Leurs missions ? Assurer les circuits de viabilité hivernale, des prestations pour les communes qui ont aussi leur voirie, la signalisation routière, l’élagage, le dégagement des routes… et le fauchage pour assurer la visibilité : près de 3 000 ha à entretenir… soit l’équivalent de 6 000 terrains de foot ! Récemment, une « veille qualifiée » a été mise en place, pour réagir aux signalements de la Police ou de la Gendarmerie. Ce dispositif permet, 24h sur 24 et 7 jours sur 7, d’intervenir en urgence (plus de 600 fois en 2008) pour supprimer ou signaliser un danger, comme par exemple, un cadavre de sanglier en bordure de route, à la sortie d’un virage. > TÉMOIGNAGE Manuel MAS, Responsable de la cellule « Entretien et Sécurité » « Nous sommes un servicesupport en termes d’avis sur la sécurité routière, complémentaire du rôle des Agences sur le terrain. Notre domaine d’activités est donc très large. Cela peut aller de l’examen d’un permis de construire ou d’un projet d’urbanisme à un aménagement lourd comme une déviation ou un giratoire, en passant par une ligne blanche continue ou par les sollicitations directes de maires ou d’usagers. Nous avons, par exemple, beaucoup travaillé sur les RD 968 (Dijon/St-Jean-de-Losne), 996 (Longvic/Pouilly-sur- Saône) et 961 (Arc-sur-Tille/Vonges) où l’on a obtenu de bons résultats. Si notre fil conducteur commun est la sécurité routière, nos techniciens ont chacun leur spécialité : la signalisation, la surface de la chaussée, les accotements et obstacles latéraux… Très motivée, l’équipe veut être aussi une force de propositions innovantes ». 10 Côte-d’Or magazine I N°90 I Mars 2009
DOSSIER Questions à... Pierre REGNAULT DE LA MOTHE Sous-Préfet, Directeur de Cabinet du Préfet de Côte-d’Or, chef de projet chargé de la sécurité routière en Côte-d’Or > Le pré-diagnostic de sécurité our agir efficacement, encore faut-il être informé, savoir précisément là où les problèmes existent. Et qui est mieux placer pour faire remonter l’information que le maire, élu de proximité s’il en est, qui, très sensible à ces questions de sécurité, entend les doléances de ses administrés et connaît parfaitement le réseau routier de sa commune. Le pré-diagnostic est l’illustration même de la bonne coopération entre maires et Conseil Général. Le maire, saisi d’un éventuel problème de sécurité, interpelle le Conseil Général qui déclenche une étude de pré-diagnostic. Il s’agit en quelque sorte d’une « visite médicale », d’un état des lieux de la situation routière du secteur indiqué à un moment donné, avec une mise en avant des points forts, des points faibles, et l'établissement de préconisations pour l'amélioration de la sécurité. Mesures de trafics et de vitesses, Le Centre d'Information et de Gestion du Trafic au Conseil Général de la Côte-d’Or recensement des accidents, des risques spécifiques… Toutes ces données objectives sont passées au crible par le Service Exploitation et Entretien du Conseil Général avant de rendre compte au maire, de partager avec lui ce pré-diagnostic et d’en tirer les conséquences. « Il n'y a pas de bon vent pour qui ne sait pas où il va », disait Sénèque. Cette citation pleine de sagesse prend ici tout son sens. Si la situation n’apparaît pas objectivement préoccupante, le maire est en mesure de rassurer la population. Si, au contraire, il s’avère qu’un enjeu particulier de sécurité apparaît, le dossier est approfondi en vue d’une transmission, le cas échéant, à la Direction Aménagement et Déplacements. 37 études de pré-diagnostic ont été effectuées en 2008, c’est encore la rapidité et l’efficacité que recherche le Conseil Général. ANALYSER LES ACCIDENTS Pour chaque accident corporel, la Gendarmerie et la Police remplissent une fiche. Celle-ci est ensuite saisie et les données recueillies peuvent être exploitées par le logiciel « Concerto », un outil statistique performant qui permet de déterminer les typologies et scénarios particuliers des accidents. Une fois par an, à l’automne, les « experts » des services du Conseil Général dressent un bilan des accidents et en font une analyse détaillée. Objectif : améliorer la connaissance des causes d’accidents pour proposer des actions de prévention. Le but n’est pas de rechercher des responsabilités, mais bien de détecter l’ensemble des causes d’accident pour éviter que cela se reproduise, et déterminer les zones d’intervention prioritaires. Vous finalisez le Document Général d’Orientation de la Sécurité Routière. Quel en est l’objectif ? « Il s’agit d’un document de stratégie qui formalise un diagnostic partagé entre l’Etat et les acteurs de la sécurité routière en Côte-d’Or, dont bien sûr le Conseil Général. Il permet de définir les enjeux prioritaires d’ici à la fin 2011, à savoir les jeunes et les deux-roues, notamment les cyclomoteurs, l’alcool et la vitesse, et les accidents impliquant au moins un véhicule léger ». L’Etat est le seul à pouvoir conjuguer prévention et contrôle. En matière de prévention, quels efforts avez-vous et allez-vous déployer ? « Nous organisons régulièrement des opérations de prévention, comme par exemple, l’an dernier, une sensibilisation à la conduite hivernale. Face au phénomène de « binge drinking », nous venons de signer, à la mi-février, une charte de prévention avec les hypermarchés pour renforcer le respect de l’interdiction de la vente d’alcool aux mineurs. Nous avons aussi un projet de partenariat avec le Lycée professionnel Saint-Joseph de Dijon pour le financement d’un simulateur de chocs : la personne se trouve dans la situation d’une collision à 30 km/h… sans ceinture de sécurité. Et, c’est spectaculaire ! Une expérience intéressante puisque d’une part elle permet d’avoir un bel outil de pédagogie et, d’autre part, de sensibiliser à la sécurité routière les élèves des 8 classes concernées par l’opération ». Et côté contrôle, répression ? « Deux nouveaux radars automatiques ont été installés en 2008 à Fenay et Marsannay-le-Bois, qui portent à douze le nombre de radars de ce type en Côte-d’Or. Et je vous annonce que des radars de contrôle de franchissement des feux rouges vont être installés à Dijon. Par ailleurs, gendarmes et policiers vont être progressivement dotés de tests salivaires destinés à détecter l’usage de stupéfiants ». P Rapidité, efficacité 11 Côte-d’Or magazine I N°90 I Mars 2009



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