16 DOSSIER Dispositif Une solution pour les jeunes qui veulent créer une entreprise Un constat : 22,5 % des jeunes de moins de 26 ans n’ont pas d’emploi. Ils sont les premiers touchés par la crise. Créer son entreprise peut être une solution pour permettre une insertion professionnelle à ce public. Un dispositif a été lancé à cet effet par France Active en 2011. Il s’adresse aux créateurs d’entreprise de moins de 26 ans, demandeurs d’emploi (ou en situtation précaire d’emploi), avec peu de ressources et un plan de financement inférieur à 50 000 euros. Il a déjà été expérimenté dans plusieurs régions. En Corrèze, en partenariat avec Limousin Actif, le plan départemental de l’ESS a pour objectif d’accompagner 10 projets Cap’Jeunes à travers deux volets : l’accompagnement renforcé et la prime de démarrage. Fiabiliser les projets L’accompagnement renforcé est réalisé via des entretiens individuels et des sessions collectives adaptés aux besoins de chaque jeune, dans l’optique de fiabiliser le projet. Il est financé par une aide de 750 euros accordée par le Département. Le montant de la prime de démarrage est de 2 000 euros, dont 25 % sont pris en charge par le Département. Son objectif est de consolider les apports personnels du créateur, faisant ainsi levier sur les autres financements, notamment bancaires. Contact : vmarin@cg19.fr / 05 55 93 77 64 Pour les jeunes de moins de 26 ans. brive Un jardin pour tendre la main... verte ! Rompre la solitude, créer du lien, des rencontres et des échanges, apprendre et transmettre... Le Jardin de la Passerelle, situé en contrebas de la gare de Brive, fait tout cela à la fois. En plus, il donne de beaux légumes cultivés biologiquement... Entraide et partage pour les jardiniers de la Passerelle. Le projet du Jardin de la Passerelle est porté par la mairie de Brive, qui a mis le terrain à disposition, la Fédération d’associations corréziennes d’aide aux personnes handicapées (FACAPH) et Le Battement d’ailes, l’association basée à Cornil et spécialisée notamment dans l’agro-écologie. C’est un jardin extraordinaire... On y trouve toutes variétés de légumes et de plantes, cultivés selon des principes écologiques. Mais on y récolte aussi des rencontres, du lien et de la solidarité, et un remède contre la solitude. Le jardin a des vertus gustatives mais... aussi thérapeutiques. Bouche-à-oreille Brigitte y apprend les gestes les plus élémentaires depuis quelques semaines. «Je suis venue sur les conseils de mon psy. Cela me permet de rencontrer des gens et d’échanger». Gilbert, lui, aime le jardinage depuis longtemps. Pour lui aussi, c’est un moyen «de rompre la solitude». Deux animateurs du Battement d’ailes et de la FACAPH interviennent trois fois par semaine dans les allées du potager solidaire. «Nous jardinons selon les principes de l’agriculture biologique», souligne Héléne Monéger, du Battement d’ailes. Jean-Luc Perrière, animateur à la FACAPH, explique les avantages du «bois décomposé» utilisé comme engrais. «C’est à la fois de la valorisation de déchets, puisque la mairie de Brive nous livre les branchages, et une façon de se conformer à ce que fait la nature». Jean-Luc Perrière est également intarissable pour vanter le travail des vers de terre. «Ils aèrent et ventilent la terre naturellement. Si bien que nous n’avons pas besoin de bêcher». Autre point souligné par Hélène : la mixité sociale. «Tout le monde peut venir s’investir sur le lieu. Il y a un réseau qui se crée avec des voisins, des gens de la FACAPH. ça fonctionne par le bouche-à-oreille». Epicerie sociale Créé en 2010, le jardin a déjà fourni trois récoltes. «Les légumes sont partagés entre tous nos jardiniers, indique Hélène. Certains font l’objet de transformation : par exemple, on prépare du coulis de tomates. En cas de grosse récolte, nous apportons nos légumes à l’épicerie sociale, qui en échange nous met à disposition sa cuisine pour nos transformations. Nous trouvons ainsi d’autres façons de fonctionner que le monétaire». L’hiver, le Jardin de la Passerelle n’est pas à l’abandon. De nombreuses activités y sont menées comme le travail des sols, le bricolage, la transformation des légumes et quelques sorties et ateliers (confection de pain...), ainsi que l’accueil d’autres publics. Comme le Centre de guidance infantile, qui possède quelques carrés réservés à ses propres cultures. Les écoliers de Saint-Bonnet-l’Enfantier ont pour leur part réalisé un nichoir à insectes. |