18 expression « Corrèze à gauche » « Corrèze terre de gauche » « Corrèze demain » Michel Da Cunha Vice-président du Conseil général, chargé de la jeunesse, Conseiller général de Brive Nord-Ouest Renouer avec « la promesse de la République » En 2008, la jeunesse est devenue l’une des grandes priorités du Département présidé par François Hollande : amélioration de la prise en charge des tout-petits, ordinateurs, puis tablettes et tableaux numériques à l’école, aides aux séjours de vacances… Beaucoup a été fait, et notamment sur le front de l’emploi et de l’insertion professionnelle des Jeunes. Ainsi, dès 2009, le Département décidait de s’inscrire dans le dispositif « Contrats d’Accompagnement pour l’Emploi » dits « CAE passerelle ». Plus d’une centaine de jeunes Corréziens ont pu en bénéficier. De même, nous avons souhaité accompagner le contrat de Service Civique de tout jeune Corrézien, pour faciliter son insertion dans la vie active. Mais la bataille pour l’emploi des jeunes nécessitait d’aller au-delà, plus spécifiquement en direction de ceux qui sont le plus en difficultés, en particulier ceux qui sont sortis du système éducatif sans diplôme, dont la moitié sont encore au chômage 4 ans après avoir quitté l’école. Là encore, nous avons décidé de nous associer à la priorité du Président de la République et du Gouvernement pour la jeunesse en accompagnant la création de 100 « emplois d’avenir » : 20 seront directement recrutés par le Département et nous aiderons financièrement les communes, intercommunalités et associations à en embaucher 80. Ces jeunes feront l’objet d’un effort tout particulier de formation, pour lequel nous nous sommes rapprochés de la Région Limousin, dont c’est la compétence. Il s’agit en effet de donner une « seconde chance » à ces jeunes, grâce à la formation associée à la mise en pratique dans l’emploi des nouvelles compétences acquises, et de les mettre ainsi « sur les bons rails » d’une insertion professionnelle durable. Nous entendons ainsi apporter une réponse de proximité au service d’un même objectif, réaffirmé par François Hollande à Grenoble dans son « Discours à la Jeunesse » : « renouer avec la promesse de la République et proposer à chaque génération un avenir meilleur que celui de la précédente ». Alain Vacher Vice-président du Conseil général, Conseiller général de Brive Sud-Ouest Des noms et des visages 41 postes d’enseignants créés cette année sur l’académie. 1000 postes supprimés dans le quinquennat précédent. Ce sont des chiffres à comparer. La tendance s’inverse. Les syndicats n’ont pas manqué de le remarquer. Cependant, l’horizon n’est pas tout rose. L’engagement pris par François Hollande de créer sur le plan national 60.000 postes dans l’éducation sur son quinquennat pourra-t-il être tenu alors que le gouvernement a renoncé à s’attaquer à cet adversaire sans nom, sans visage, sans parti, qui gouverne sans être élu : le monde de la finance. Il a choisi au contraire de faire 50 milliards d’euros d’économies dans les cinq ans. Dans la lettre ouverte datée du 17 janvier dernier qu’elle a, au nom de notre groupe « Corrèze Terre de Gauche », adressée au Président de la République, notre collègue Dominique Grador pointait une autre conséquence de ce choix : « La Droite voulait la disparition des départements. La Gauche gouvernementale ne leur donne pas les moyens d’accomplir leurs missions à la fois sociales, culturelles et d’aménagement équitable et écologique du territoire ». Prisonnier du carcan de l’austérité dans lequel l’État s’engonce, le Conseil général n’a d’autres solutions que de rogner un peu sur tous les postes de dépenses. Je veillerai, en tant que vice-président en charge des collèges, à ce qu’en aucun cas les 25 établissements publics du département ne fassent les frais des choix d’orientation que nos contraintes budgétaires nous conduiraient à effectuer. L’État est endetté, certes, mais disons-le tout net, le monde de la finance l’est plus encore à notre égard ! Ce ne sont pas les dépenses publiques, le problème, mais la stérile accumulation de capitaux financiers. Qu’attend-t-on pour mettre à contribution cet argent ? Nos enfants n’ont-ils le choix qu’entre subir, aujourd’hui des tours de vis, demain la dette publique ? N’ontils pas, eux, des noms et des visages ? Michel Paillassou Conseiller général d’Egletons Action ou communication L’actualité nationale nous amène souvent à souligner l’insuffisance et le manque de réalisme du gouvernement ; celui-ci privilégiant et manipulant avec beaucoup de brio l’effet d’annonce au détriment de l’efficacité et de la réalité. Cependant la concrétisation sur le plan local se heurte à la réalité des besoins des corréziens. Il est urgent de proposer des solutions réfléchies en fonction des vrais besoins plutôt que de présenter des solutions qui font plaisir à certains mais qui sont coûteuses pour les familles et pour les collectivités ! La réforme annoncée des rythmes scolaires à l’école primaire en est une parfaite illustration... Il n’est pas certain que les nouveaux rythmes bientôt imposés soient les plus adaptés à une meilleure réussite scolaire mais, en revanche, les conséquences financières ont-elles toutes été bien mesurées ? Les transports et la restauration scolaires, l’occupation des enfants après 15 h 30… sont autant de nouvelles organisations à mettre en œuvre par les collectivités. Celles-ci vontelles pouvoir assumer cette dépense forcée ou vont-elles devoir répercuter inéluctablement ces nouveaux frais engendrés par le biais des impôts locaux ? Le groupe Corrèze Demain invite les responsables des collectivités concernées à mesurer l’impact financier et à réagir en conséquence aux inconvénients de cette réforme. La prise en charge financière doit être assumée par l’État qui doit faire des propositions de financement suffisamment compensatrices. Si cette réforme aboutit dans son état actuel, il y a fort à craindre qu’au final ce soit le contribuable qui va payer une fois de plus, sans compter sur les tracas d’organisation pour les familles que cela peut engendrer. Est-ce une réforme adaptée dans le contexte actuel ? N’y-a-t-il pas d’autres priorités ? Au-delà de la présence et des vœux chaleureux aux corréziens, des bons diagnostics et des bonnes intentions, il est temps maintenant d’avoir des résultats ! |