20 expression « Corrèze à gauche » « Corrèze terre de gauche » « Corrèze demain » Bernard Combes 1 er Vice-président du Conseil général Conseiller général de La Roche-Canillac François Bretin Conseiller général d’Argentat Christophe Arfeuillère Conseiller général d’Ussel-Ouest Nouvelle donne Acte III Plus de podium pour la Corrèze... Pour la première fois depuis 10 ans, l’Etat s’est engagé à mettre en place, à compter de 2014, des ressources pérennes et suffisantes pour financer les trois allocations de solidarité dont le Département a la charge, le Revenu de Solidarité Active (RSA), l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) et la Prestation Compensatrice du Handicap (PCH). C’est une « nouvelle donne » dans les relations entre l’Etat et les Départements… Ce que la droite au pouvoir a refusé de faire depuis 10 ans, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, sous la présidence de François Hollande, le met en place, conformément aux engagements. En attendant 2014, l’Etat mettra en place pour 2013 un fonds spécifique de 170 millions d’euros pour aider les Départements à financer ces missions de solidarité. C’est 20 millions d’euros de plus que le fonds mis en place par le pouvoir précédent pour pallier les difficultés déjà rencontrées en 2011 par une dizaine de Départements, dont la Corrèze. Notre Département avait bénéficié en 2011 de cette première aide exceptionnelle. Elle correspondait déjà à la « ressource pérenne et suffisante » que l’Etat aurait dû attribuer chaque année à la Corrèze pour l’aider à financer ces trois allocations de solidarité. En quelque sorte, « un solde de tout compte », pour ne pas avoir à verser son dû chaque année… Or, notre Département restait fragilisé entre le marteau de la crise, qui mobilise mécaniquement les budgets sociaux pour aider les plus touchés, et l’enclume du surendettement légué par l’UMP, qui nous empêche d’investir comme nous le souhaiterions. Par ces deux premiers engagements « pour la croissance, l’emploi et la solidarité dans les territoires », la gauche, de nouveau au pouvoir, donne à nos Départements une capacité nouvelle à participer activement au redressement du Pays. Six mois déjà, mais six mois seulement. Le changement de Président était nécessaire pour un changement de politique. Était-il suffisant ? Austérité locale, austérité départementale, austérité nationale, austérité européenne... Six mois déjà, et rien n’a changé. Six mois seulement, et tout changera. Dans un mois, dans un an ? Les élus locaux attendaient beaucoup de ce changement, notamment l’abrogation de la réforme territoriale de 2010. Il n’en est rien pour l’instant : la seule et indispensable suppression du « conseiller territorial », cet hybride à la fois général et régional, ne peut en tenir lieu. Mais nous n’en sommes qu’à l’entracte : le projet de loi de « l’acte III de la décentralisation » n’a pas encore été déposé au Sénat. La vaste consultation des élus locaux engagée par les sénateurs aura été une bonne idée et les sujets abordés auront été légion. Qu’en restera-t-il ? Après avoir été écoutés, serons-nous entendus ? La décentralisation doit cesser d’être synonyme de désengagement de l’État. Du fait de l’insuffisance de compensation des prestations sociales obligatoires transférées (APA, PCH, RSA), les départements pauvres, à population âgée et dont les ménages ont des revenus faibles - il en est ainsi de la Corrèze - connaissent, du fait du vieillissement et de la paupérisation de la population, des difficultés de plus en plus grandes. Les inégalités territoriales se creusent. Ils n’auront plus, tôt ou tard, les moyens de garantir le versement de ces prestations, leur caractère universel, l’égalité des citoyens. A ces départements, l’État avait accordé l’an dernier un soutien exceptionnel (11,5 millions d’euros pour la Corrèze). Cette année, le fera-t-il ? Probablement. Mais ces remèdes, aléatoires, n’en sont pas. Par contre le changement résiderait dans des solutions pérennes, de complémentarité et de solidarité territoriales. Changement y aura-t-il ? Nous le saurons peut-être après les trois coups... L’acte III va commencer ! Dans notre tribune du mois dernier, nous soulignions la forte croissance du chômage dans notre département. La dernière étude publiée par l’INSEE sur ce sujet souligne cet engrenage infernal : « La Corrèze ne fait plus partie des 10 départements les moins impactés par le chômage ». Face à ces réductions d’emplois massives, le Conseil général propose la création de 100 emplois d’avenir. Les élus du groupe Corrèze Demain ne s’y opposent pas mais s’interrogent quant à l’intérêt des emplois et de la formation proposés à ces jeunes actifs et à la pérennité de ces emplois au bout de 3 ans. Il est évident que les politiques départementales menées aujourd’hui sont bien insuffisantes pour infléchir cette aggravation du chômage. Afin de pallier cette situation, le groupe Corrèze Demain soumet ces quelques vœux ci-après. Un véritable soutien aux entreprises, artisans, commerçants corréziens est nécessaire à travers des actions concrètes : 1. maintenir des emplois dans le département : redonner de la commande publique aux entreprises du Bâtiment, maintenir l’exonération des heures supplémentaires pour les petites entreprises, soutenir la filière pomiculture, sauvegarder les haras à Pompadour, prendre en compte les difficultés des associations d’aide à la personne… 2. créer des emplois dans le département : aider le développement de la filière bois, appuyer les projets liés à l’énergie (projet de Redenat et des centrales photovoltaïques), accompagner le déploiement du numérique ; tous ces secteurs étant générateurs de véritables emplois durables. A l’heure où le chômage frappe de manière aussi brutale et alors que 70% des Corréziens actifs vont être touchés par les mesures fiscales annoncées, il est aujourd’hui indispensable que le Conseil général redevienne une collectivité moteur et pilote de notre avenir. |