[19] Corrèze Magazine n°104 nov/déc 2012
[19] Corrèze Magazine n°104 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°104 de nov/déc 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : Conseil Général de la Corrèze

  • Format : (230 x 301) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 7,2 Mo

  • Dans ce numéro : contrats territoriaux d'aménagement, un soutien garanti pour les communes.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 18 - 19  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
18 19
18 Des coulisses du rock au plateau de Millevaches... portrait Enfant, Philippe Auliac voulait devenir conducteur de train. Il a finalement épousé le destin d’un photographe des stars du rock. Il a travaillé dans les capitales du monde entier. Finalement, il s’est installé sur le plateau de Millevaches, entre Tarnac et Saint-Merd-les-Oussines. Loin des stars. Plus près du rock... Du Transcorrézien à l’album « Station to station » de David Bowie, la destinée de Philippe Auliac est restée sur les bons rails... Lorsqu’il venait en vacances dans la demeure familiale de Saint-Bazilede-la-Roche, le jeune Philippe empruntait le train. Voyager au côté du conducteur du tortillard corrézien avait alors donné au petit garçon un projet de vie. Et puis un de ces soirs où la télévision, absente du foyer, manquait moins que jamais aux esprits vagabonds, le rock est entré dans sa vie par la voix de José Artur et de son émission Le Pop Club. Deux chansons ont résonné dans l’âme du jeune homme comme deux assignations à vocation : « Walk on the wild side » de Lou Reed et « Jean Genie » de David Bowie. « Je suis allé à Argentat me procurer des revues où l’on voyait la tête de ces gens-là. Une photo de Bowie, prise de très près, a été déterminante. Je me suis dit : je veux connaître mes idoles, je veux devenir photographe de rock ». Pléïade de monstres sacrés Menant parallèlement des études ferroviaires et des petits boulots de reproduction pour des journaux et des agences de presse, Philippe Auliac ne tarde pas à saisir sa chance. En 1976, il accepte un job mystérieux. « On me demande d’aller à Londres pendant une semaine. Sur le quai de la Gare du Nord, je vois arriver deux petits bonshommes : David Bowie et Iggy Pop ! ». Une fois la Manche traversée, c’est à Philippe Auliac par Corrèze magazine la gare Victoria que le photographe âgé de 18 ans immortalise l’auteur de Ziggy Stardust vêtu d’un treillis et saluant la foule. Premier cliché : coup de maître. Il accompagnera la rock-star pendant plusieurs années, notamment tout au long de son séjour artistiquement plein à Berlin. Bob Dylan, Franck Zappa, les ex-Beatles et une pléïade de monstres sacrés de la scène pop et rock passeront devant son objectif, de gré... ou de force ! « Je suis devenu le paparazzi du rock, raconte-t-il. Je me planquais pendant des heures pour avoir un cliché de Mick Jagger avec Jerry Hall ». C’est en guettant le chanteur des Rolling Stones qu’il a réalisé l’une des dernières photographies de Marlène Dietrich, après de rocambo- lesques aventures en nacelle EDF. Se tournant vers le documentaire, publiant des livres et des articles, Philippe Auliac s’oriente également vers « quelque chose de plus alimentaire », les images scientifiques. « Tarnac, un village intelligent » De nouvelles rencontres ont jalonné son parcours : Martin Scorsese pioche dans ses archives pour son film sur George Harrison. Steven Spielberg fait appel à ses talents de documentariste. « J’ai enregistré près d’un millier de témoignages des rescapés des camps pour sa Fondation », indique-t-il. De son nouveau point de chute, Philippe Auliac dresse un portrait digne d’une agence immobilière : « Tarnac est un village intelligent, très authentique. Rien à voir avec les clichés d’une ruralité dévastée. Avec les moyens de communication actuels, il n’y a plus besoin d’être à Paris pour produire. Les capitales ne fonctionnent plus, c’est devenu improductif, le maillage doit se refaire. Les citadins doivent revenir à la campagne et y amener certains savoir-faire ». L’un de ses buts est de produire pour la région. « Toute personne qui s’installe doit mettre ses compétences au service du territoire. On commence à avoir des idées par ici... ». David Bowie par Philippe Auliac
Cornil « Arrêter les discours et donner à voir » L’association Battement d’ailes, à Cornil, atteint peu à peu sa vitesse de croisière. Sur un site de 5 hectares, une douzaine de permanents animent et font vivre ce lieu atypique. Battement d’ailes accueille de nombreux chantiers participatifs. Les chantiers participatifs fonctionnent, le bar-restaurant associatif est lancé depuis cet été, l’accueil en gîte et les résidences culturelles vont être développés dans les prochaines semaines... Le projet Battement d’ailes a bel et bien pris son envol. Son histoire est avant tout une aventure humaine. L’un de ses fondateurs, Pascal Brette, définit le centre agroécologique comme « un lieu qui incarne une forme de transformation sociale qui penserait l’organisation de manière coopérative et autogestionnaire ». Née en 2005, après 3 années de gestation (enquêtes, études, mobilisation de partenaires) l’association Battement d’ailes a pris son essor autour d’une grosse activité de chantiers participatifs. Plusieurs bâtiments ont été d’abord réalisés selon des critères d’éco-construction : des yourtes, des sanitaires en murs de paille, des constructions en bois cordé... Le maraîchage est un autre secteur d’activités de l’association. « Cela nous permet de nourrir l’équipe, les résidents, les clients du restaurant, explique Pascal Brette. Mais nous fournissons également une école, une épicerie et un restaurant ». Quelques paniers paysans complètent le débouché des légumes cultivés dans les jardins de l’association. Depuis cet été, le Battement d’ailes est aussi un restaurant et un bar associatif. Ouvert les vendredis et samedis soirs et les dimanches à midi, il fonctionne sur réservation et propose régulièrement des animations culturelles. Avec l’hébergement en gîte qui sera opérationnel prochainement, le Battement d’ailes collera de près au mot d’ordre qui a motivé le début de l’aventure : « arrêter les discours et donner à voir ». www.lebattementdailes.org 05 55 26 49 98 CULTURE La Pommerie Appel à résidence artistique Appelboom, située dans le hameau de La Pommerie à Saint- Setiers, organise des résidences d’artistes depuis 1995. La structure propose des sessions de juin à septembre 2013. Deux résidences sont programmées chaque été. Elles peuvent être consacrées aux arts visuels, à l’art sonore, mais aussi être pluridisciplinaires. L’une des résidences d’été est soumise à un appel à candidatures tandis que la seconde fait l’objet d’une invitation par l’association. Elles se déroulent dans une grange aménagée pendant au moins un mois. En fonction des projets, elles peuvent s’étaler sur une période allant jusqu’à deux mois. En plus de la grange, Appelboom met à disposition un logement avec deux chambres, des sanitaires et une cuisine, un studio de 80 m², un espace d’exposition. L’association indemnise les déplacements, les honoraires et les matériaux de production. Les dossiers de candidature doivent être envoyés paremail avant le 10 décembre 2012. Ils devront comprendre un dossier de présentation des travaux déjà réalisés, une note présentant le projet de l’artiste pour la résidence, un CV. Les délibérations auront lieu les 12, 13 et 14 décembre. Les résultats seront divulgués à partir du mois de janvier 2013. Chaque artiste ayant présenté un dossier recevra une réponse. www.lapommerie.org residence@lapommerie.org 05 55 95 62 34 19



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :