Ji Youn Faucher Coréenne au grand chœur Sourire de fleur de printemps, mains virevoltant comme des oiseaux, Ji Youn Faucher n’a pas hésité à quitter Séoul pour suivre son mari français, rencontré sur les campus coréens. Après Nantes, Toulouse et La Rochelle, les voilà à Bourges avec baby Léana, 22 mois. Ji Youn parle d’une belle voix grave un français impeccable, appris au cours de ses petits boulots hôteliers. Mais c’est dans un autre registre qu’elle s’épanouit en donnant le la à l’ensemble vocal Anacrouse de La Chapelle-Saint-Ursin et en donnant de sa voix de soprano lyrique dans les maisons de retraite du département. « J’ai commencé le piano toute petite avec ma sœur, mon oncle était chef de chœur et, à 11 ans, je me suis mise au violoncelle. Ado, je chantais du rock au lycée, j’écoutais Patricia Kaas, Vanessa Paradis, Céline Dion, Whitney Houston. à l’Université nationale de musique, le chant était mon deuxième instrument. » Son diplôme bac + 4 en poche, elle dirige un chœur d’enfants, entre dans un orchestre baroque et arrive en France où le manque d’équivalence ne lui permet pas d’enseigner. Qu’importe, Ji Youn Faucher à une détermination fortissimo. Elle entre au chœur de Bourges où elle peaufine son français, reprend ses études deux jours par semaine à portraits le magazine du Cher19 Paris et partage avec ses chanteurs de l’Anacrouse sa passion entre répertoire classique et variétés. « C’est un échange de confiance, de courage, j’aime leur donner de l’imagination pour leur interprétation, leur faire sentir le souffle. » à côté, elle chante Haendel, Vivaldi ou Bach mais aussi Brad Mehldau ou Astor Piazzolla. Bientôt, elle étendra son répertoire en apprenant le jazz à Bobigny. S. G.-A. une soprano lyrique, une passion partagée. Alexandre Cerveau « La filière avicole a de l’avenir » La faillite du groupe Doux a été un épisode douloureux mais la filière avicole se tourne désormais vers l’avenir. « Elle a du potentiel et de l’avenir si nous parvenons à réduire l’importation », confirme Alexandre Cerveau. Céréalier installé à Blancafort, il y élève aussi des poulets depuis près de trois ans. « Si des poulets sont importés en France, c’est que la demande existe. À nous de faire ce qu’il faut pour y répondre en étant plus compétitifs. L‘alternative, c’est de construire des bâtiments neufs pour être plus moderne et productif », estime l’aviculteur, qui est passé de la parole aux actes. Il construit actuellement un deuxième bâtiment d’élevage qui va plus que doubler sa production et un troisième est envisagé d’ici à un ou deux ans. « Cet agrandissement va me permettre de réduire les coûts de production et, ainsi, de pérenniser l’exploitation », explique Alexandre Cerveau, qui espère que d’autres éleveurs imiteront sa démarche pour consolider la filière avicole locale. Avec la présence d’abattoirs, d’accouveurs et d’usines d’alimentation sur leur territoire, le Cher et la région Centre possèdent en effet de vrais atouts dans ce domaine, mais manquent encore de producteurs. chermagazine| n°42 | mai-juin 2013