10 dossier restauration dans les Collèges Manger bio, manger proche, manger juste Enthousiasme et surprises Le Conseil général met les petits plats dans les grands pour les demipensionnaires des collèges depuis 2006. « Bio, proche et juste », c’est la cerise sur le gâteau, la belle récolte qui pousse sur un terrain bien préparé. Et cette récolte-là n’a subi ni sécheresse ni coup de gel. Au contraire, c’est une opération généreusement menée ! Hériter de la compétence restauration amène des remises en question et des améliorations progressives. Depuis sept ans, les actions du Conseil général sont nombreuses suivant la feuille de route suivante : création d’un réseau de cuisiniers qui ont conçu des fiches-recettes et des nouveaux outils informatiques pour l’élaboration des menus ; promotion de l’équilibre alimentaire ; réflexions sur les filières d’approvisionnements ; rénovations des selfs et des cuisines ; mobilisation autour de l’hygiène alimentaire ; accès pour tous à la cantine ; communication. « L’alimentation participe à la réussite scolaire et il est évident que nous devons sans cesse aller vers plus de qualité, explique Pascale Richard, chef de service à la direction de l’éducation. Nous avons peu à peu créé une conscience collective autour d’une approche globale, sur tous les aspects de la restauration. Par exemple, nous avons fait un travail avec le laboratoire départemental d’analyses pour dédramatiser ce qui concerne les règles sanitaires. » Après toutes ces avancées, « Bio, proche et juste » était une étape naturelle. Une manne humaine et économique « Nous avions timidement commencé à contacter des producteurs locaux parce que en tant que cuisiniers nous aimons mieux travailler de bons produits mais nous connaissions mal notre patrimoine agricole local et encore moins le bio », explique Denis Lescale, chef animateur du réseau des cuisiniers. Le bouche-à-oreille est allé très vite en cuisine comme dans les champs, et la réalisation de l’annuaire des producteurs s’est imposée. De leur côté, les agriculteurs ont été « pas mal interpellés par la démarche et n’imaginaient pas fournir la restauration collective, précise Laure Amouriq, animatrice du Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamistes du Cher (GABB 18). Ils ont vu qu’il n’y avait pas tant de contraintes ». En bio, comme en agriculture raisonnée ou traditionnelle, tout le monde a compris qu’il y avait là un nouveau débouché, très valorisant économiquement mais aussi humainement. La restauration en quelques chiffres 8 100 demi-pensionnaires 150 agents techniques 1,3 million de repas servis 2,5 millions d’euros d’achat de denrées chermagazine| n°41 | mars-avril 2013 |