[18] Cher magazine n°41 mar/avr 2013
[18] Cher magazine n°41 mar/avr 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°41 de mar/avr 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 4,0 Mo

  • Dans ce numéro : manger bio, proche et juste. Les ingédients de la réussite.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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10 dossier restauration dans les Collèges Manger bio, manger proche, manger juste Enthousiasme et surprises Le Conseil général met les petits plats dans les grands pour les demipensionnaires des collèges depuis 2006. « Bio, proche et juste », c’est la cerise sur le gâteau, la belle récolte qui pousse sur un terrain bien préparé. Et cette récolte-là n’a subi ni sécheresse ni coup de gel. Au contraire, c’est une opération généreusement menée ! Hériter de la compétence restauration amène des remises en question et des améliorations progressives. Depuis sept ans, les actions du Conseil général sont nombreuses suivant la feuille de route suivante : création d’un réseau de cuisiniers qui ont conçu des fiches-recettes et des nouveaux outils informatiques pour l’élaboration des menus ; promotion de l’équilibre alimentaire ; réflexions sur les filières d’approvisionnements ; rénovations des selfs et des cuisines ; mobilisation autour de l’hygiène alimentaire ; accès pour tous à la cantine ; communication. « L’alimentation participe à la réussite scolaire et il est évident que nous devons sans cesse aller vers plus de qualité, explique Pascale Richard, chef de service à la direction de l’éducation. Nous avons peu à peu créé une conscience collective autour d’une approche globale, sur tous les aspects de la restauration. Par exemple, nous avons fait un travail avec le laboratoire départemental d’analyses pour dédramatiser ce qui concerne les règles sanitaires. » Après toutes ces avancées, « Bio, proche et juste » était une étape naturelle. Une manne humaine et économique « Nous avions timidement commencé à contacter des producteurs locaux parce que en tant que cuisiniers nous aimons mieux travailler de bons produits mais nous connaissions mal notre patrimoine agricole local et encore moins le bio », explique Denis Lescale, chef animateur du réseau des cuisiniers. Le bouche-à-oreille est allé très vite en cuisine comme dans les champs, et la réalisation de l’annuaire des producteurs s’est imposée. De leur côté, les agriculteurs ont été « pas mal interpellés par la démarche et n’imaginaient pas fournir la restauration collective, précise Laure Amouriq, animatrice du Groupement des agriculteurs biologiques et biodynamistes du Cher (GABB 18). Ils ont vu qu’il n’y avait pas tant de contraintes ». En bio, comme en agriculture raisonnée ou traditionnelle, tout le monde a compris qu’il y avait là un nouveau débouché, très valorisant économiquement mais aussi humainement. La restauration en quelques chiffres 8 100 demi-pensionnaires 150 agents techniques 1,3 million de repas servis 2,5 millions d’euros d’achat de denrées chermagazine| n°41 | mars-avril 2013
dossier 11 au menu De la fourche à la fourchette Manger équilibré c’est bien, savoir ce que l’on mange c’est mieux… Fortes de cette vérité, Marie Garric et Hélène Rousseau, diétéciennes de l’association Plume, apportent la bonne parole alimentaire aux collégiens. Depuis 2009, elles aident les cuisiniers à établir leur plan alimentaire. Dans cette croisade diététique, elles sont soutenues par le Conseil général, l’Éducation nationale, l’association Bio Berry et entraînent avec elles infirmières, gestionnaires, professeurs, cuisiniers et agriculteurs. « Nous avons multiplié les actions pédagogiques auprès des élèves et les établissements rivalisent d’idées, résume Marie Garric. Nous ne faisons plus seulement de la prévention santé (l’obésité infantile stagne depuis 2008), nous avons un champ d’action énorme. » Avec « De la fourche à la fourchette », les élèves de 6 e vont chausser les bottes et mettre le tablier dans quatorze collèges : création d’un potager à Henrichemont ; cueillette dans une exploitation et préparation d’un repas au self du Châtelet ; dégustation d’un petit déjeuner bio et local à Fernand Léger à Vierzon ; passage en cuisine pour quelques groupes à Châteaumeillant… D’autres iront visiter élevage de chèvres ou de vaches… « La prochaine étape est de les amener à réfléchir sur cet enjeu énorme : comment nourrir neuf milliards d’individus d’ici à cinquante ans en pensant à notre santé et notre environnement ? » De beaux exposés en perspective… Paroles à… Yves Masselin, chef cuisinier au collège Béthune Sully à Henrichemont « J’ai tourné dix ans en cuisine traditionnelle et gastronomique, un peu en restaurant d’entreprise, mais là, depuis 2010, j’ai 500 couverts avec l’école et je fais tout maison, même les sauces… Le réseau des cuisiniers m’a aidé à adapter mes recettes et à contacter des producteurs. Depuis, j’ai mon réseau : Catherine pour les fromages, Jérôme pour les légumes, l’Entraide du bassin d’emploi d’Aubigny, l’association le Relais à Fussy pour les légumes, je prends la charcuterie à Issoudun, l’épicerie bio à la plateforme Self Biocentre sur Orléans… Je panache en fonction des besoins et du budget ! Jérôme Segouin, producteur maraîcher à Humbligny. « Je suis installé depuis quatre ans sur un hectare avec 1 000 m 2 de serres. Je suis au marché d’Henrichemont, je sers la Biocoop de Bourges, quelques restaurants et épiceries. Je livre le collège depuis 2011. C’est un débouché intéressant avec une livraison hebdomadaire d’une certaine quantité de légumes. Des légumes tout juste cueillis ! Je suis content de nourrrir les collégiens avec des aliments sains et vivants. J’insiste sur ce mot “vivant”, ça fait vraiment la différence. » chermagazine| n°41 | mars-avril 2013



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