[18] Cher magazine n°40 jan/fév 2013
[18] Cher magazine n°40 jan/fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°40 de jan/fév 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 3,5 Mo

  • Dans ce numéro : éco-quartier Baudens, ouvrir la ville sur l'avenir.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 14 - 15  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
14 15
14 le Cher en actions solidarité le cher en actions i jardins partagés i Le vivre ensemble se cultive Initiative remarquée, les jardins partagés permettent de créer du lien social. Des espaces de partage qui fleurissent un peu partout sur le territoire et des démarches que soutient le Conseil général. Exemple avec le « Potager collectif de Chasserat ». C’est un potager qui, depuis le printemps 2011, a pris la place du carré de pelouse. Inséré entre les bâtiments 32 et 34 de la résidence HLM de Chasserat à Bourges, il est le produit d’une démarche citoyenne des locataires. L’un d’eux, Boris Radici, sensible aux enjeux environnementaux et désireux avant tout de tisser du lien entre les résidents, en prend l’initiative. « Nous vivons dans une société de l’information et de la communication et nous habitons dans des logements collectifs, mais paradoxalement les locataires ne se connaissent pas. Aussi est-il devenu essentiel de recréer du sens commun et solidaire. » Un jour d’avril 2011, Boris convie les locataires à une réunion avec à l’ordre du jour : « Planter des légumes en bas de chez nous, pourquoi pas un potager collectif, un jardin pour nous ? » L’idée germe. La mairie accepte de céder un terrain au bas des immeubles. Les premiers locataires intéressés, une douzaine, des femmes surtout, se lancent dans l’aventure maraîchère. Échanger entre amis Une association « Le potager collectif de Chasserat » trace son sillon. Le terrain est collectivement aménagé et réparti en une quinzaine de parcelles individuelles. Il est décidé de ne pas le clôturer. Sur une superficie aujourd’hui de 400 m², le potager est soigneusement entretenu. Après deux saisons où tomates, courgettes, haricots, patates, oseille et autres légumes font la fierté des locataires- cultivateurs et la curiosité des voisins, cette initiative est saluée par tous. Ces dimanches matin de jardinage où se côtoient Marie-Dominique, Jérémy ou Nicolas, ils éprouvent le sentiment d’avoir aussi cultivé le plaisir de l’échange et de l’amitié. Avec le jardinage partagé comme support utile au vivre ensemble, plusieurs projets citoyens ou associatifs ont poussé dans le Cher. C’est le cas avec le Réseau « Éprouver le sentiment d’échanges réciproques des d’avoir aussi cultivé le plaisir savoirs et son jardin dans les de l’échange et de l’amitié. » marais de Bourges. Une dizaine d’adhérents habitant dans les quartiers nord se retrouvent sur cet espace naturel et convivial pour cultiver des légumes et entretenir le terrain. Puis, les beaux jours d’été, pour participer à des ateliers d’écriture, des veillées ou des permanences du réseau. Il est aussi des jardins où particuliers et associations se croisent. À Vierzon, des jardins partagés qu’anime C2S Services (Coopérations sociales et solidaires) sur la coulée verte urbaine jouxtent les quartiers d’habitat social. Le terrain se répartit entre parcelles individuelles pour des habitants du quartier et parcelles collectives au service d’associations à vocation éducative, sociale ou d’insertion. Pour Jean-Luc Birski, directeur de C2S, « ce foisonnement d’acteurs et de projets ouvre des ponts entre les structures, entre les générations et les cultures ». Citons encore les jardins partagés de l’« Entraide berruyère » à Bourges, ou de « SOS Travail » à Saint-Amand. Alain Raynal
développement le Cher en actions 15 La recherche scientifique au service des personnes âgées Dans le Cher, la recherche scientifique s’inscrit en lien direct avec les réalités du quotidien et la quête d’applications utiles à la population. Exemple concret. Le projet E.monitorage qui vient de débuter en novembre est une illustration parfaite du processus enclenché. Il vise en effet à améliorer le quotidien des personnes âgées ou handicapées résidant en institution. D’envergure nationale, il est coordonné depuis Bourges par Yves Parmentier, responsable du pôle Capteurs et automatismes, basé à l’IUT. Avec pour mission de créer des passerelles entre les laboratoires de recherche et les entreprises. Parmi les onze partenaires réunis dans E.monitorage – laboratoires, PME, groupes industriels –, figurent notamment les deux laboratoires Prisme présents à Bourges, à l’IUT et à l’École nationale supérieure d’ingénieurs, spécialisés dans l’intelligence artificielle, les capteurs et les automatismes. Le Conseil général du Cher participe au financement du projet à hauteur de 60 000 euros. Sécurité, confort et bien-être grâce aux capteurs Concrètement, l’objectif d’E.monitorage consiste à élaborer des capteurs qui, placés dans une chambre ou tout autre logement, permettront de mesurer un ensemble de paramètres concernant la sécurité, le confort et le bien-être du résident. « Il existe plusieurs types de capteurs, commente Yves Parmentier. Des capteurs de chute qui permettent de vérifier grâce à un système de radiofréquences que la personne est en position normale ; des détecteurs de qualité de l’air « Le projet s’appuiera sur une structure unique en France : un appartement prototype à la maison de retraite de Bellevue à Bourges. » et d’incontinence ; des micros capables de différencier des sons normaux d’une situation de crise, etc. En tout, cela peut représenter une vingtaine de capteurs. » Une surveillance constante sera ainsi assurée en direct. Les données « captées » permettront en outre d’optimiser le travail du personnel. Analysées automatiquement par un logiciel, elles serviront à éditer des tableaux de bord et établir les plannings d’interventions des soignants. En fonction des risques et besoins qui auront été identifiés pour chaque patient. Pour ses expérimentations grandeur nature, le projet E.monitorage pourra s’appuyer, toujours à Bourges, sur une structure unique en France : un appartement prototype aménagé en 2009 à la maison de retraite Résidences de Bellevue, dans le cadre d’un autre programme de recherche baptisé Madonah. De nombreuses innovations en faveur de l’autonomie des personnes âgées et/ou handicapées y sont testées : des capteurs, mais aussi des toilettes à hauteur variable, des boutons au lieu de robinets sur la baignoire, des lumières qui s’allument automatiquement dès la sortie du lit, etc. « Des personnes ont vécu une quarantaine de jours dans cet appartement pour l’expérimenter et, à la fin, elles ne voulaient plus le quitter », souligne Yves Parmentier. Preuve, s’il en est, qu’entre recherche scientifique et « vraie vie », la distance n’est pas si grande. MADONAh, APPARTEMENT PROTOTYPE AMÉNAGÉ EN 2009, EST une structure expérimentale unique en france. chermagazine| n°40 | janvier-février 2013



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :