[18] Cher magazine n°39 nov/déc 2012
[18] Cher magazine n°39 nov/déc 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°39 de nov/déc 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 3 Mo

  • Dans ce numéro : grandir en famille.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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18 le magazine du Cher portraits LE MAGAZINE DU CHER José Florez, en mémoire des réfugiés espagnols José Florez avait à peine dix ans quand débuta la Guerre d’Espagne, en 1936 mais, plus de 70 ans après, les événements restent gravés dans sa mémoire. « Nous habitions à Oviedo. Les tirs des deux factions passaient au-dessus de nos têtes », se souvient-il. Tandis que son père, cheminot, s’est engagé au côté des Républicains, le jeune garçon, avec sa mère et ses cinq frères et sœurs, tente d’échapper aux combats. Après moult péripéties - embarquée sur un bateau anglais qui l’amène à Bordeaux, puis reconduite à Barcelone - la famille demande asile à la France. Fin janvier 1939, un train la conduit à Bourges et le 3 février, elle est à Noirlac où des centaines de réfugiés espagnols sont retenues sous surveillance. José et sa famille sont ensuite transférés sur le site de Châteaufer, à Bruère-Allichamps, avant d’être finalement libérés début 1940. La famille Florez s’installe alors à Bourges où José fera toute sa carrière à l’usine métallurgique Mazières. Les années ont passé sans effacer le souvenir indélébile des moments difficiles passés à Noirlac et Châteaufer. « Nous, les jeunes, nous arrivions à passer à travers un tas de choses sans s’en apercevoir, mais il faut rendre hommage à nos mères qui devaient chacune s’occuper de plusieurs enfants, sans eau, sans vêtements. À Châteaufer, la neige nous tombait sur la tête à travers les tuiles, nous « Les tirs des deux factions passaient au-dessus de nos têtes. » devions nous serrer les uns contre les autres. Il fallait faire quelque chose pour ne pas oublier ce que nous avons vécu. » C’est à la suite de retrouvailles chargées d’émotion avec une trentaine d’anciens réfugiés espagnols, à Noirlac en 2010, que José Florez a engagé des recherches pour retrouver les noms de tous ceux qui y ont été retenus et ce qu‘ils sont devenus. Il se plonge alors dans les Archives départementales, à Bourges. Un travail de longue haleine qui aboutira le 17 novembre prochain à l’inauguration, à Noirlac, d’une plaque commémorative en hommage aux réfugiés espagnols qui y ont séjourné. Du 10 au 18 novembre, l’abbaye accueillera également une exposition de tableaux retraçant cet épisode et, le 16 novembre, une rencontre est programmée aux Archives départementales. Autant de moments que José Florez vivra avec beaucoup d’émotion, mais aussi avec la satisfaction d’avoir contribué au souvenir de cette page d’histoire pour les générations futures.
portraits le magazine du Cher 19 Olivier Vallée, la passion pour moteur Ancien directeur de la Faculté des Sciences de Bourges et chercheur en physique, Olivier Vallée prendra sa retraite à la fin de l’année 2012… C’est peu de dire qu’Olivier Vallée a été un des personnage majeur du paysage berruyer tout au long de ces vingt dernières années. Fondateur en même temps que directeur de la Faculté des Sciences de Bourges de 1990 à 2000, cet enseignant et chercheur a en effet consacré une bonne part de son existence à tenter de faire de ce lieu un actif centre universitaire. « Ouvrir à Bourges une antenne de la Faculté des sciences d’Orléans devait permettre de soutenir le tissu universitaire et économique local. Mais après de premiers succès, les effectifs se sont mis à décroître pour passer de 400 à une centaine d’étudiants aujourd’hui. » Pas de quoi décourager cependant ce passionné qui, tout en présidant aux destinées de l’établissement berruyer, fondait en 1998 le Laboratoire d’analyse spectroscopique et d’énergétique des plasmas « Lasep ». La même année, il publiait également un ouvrage intitulé « Les fonctions d’Airy pour la physique », du nom de l’astronome et mathématicien de génie. « La fonction d’Airy consiste en une thèse fascinante qui explique bon nombre de phénomènes physiques et par exemple la structure des arcs-en-ciel ou encore la forme des Claudine Larchevêque Une lumière pour les anciens ondes d’étrave d’un bateau… » Un ouvrage depuis réédité notamment en anglais. Aujourd’hui proche de la retraite puisqu’il aura 65 ans en décembre, Olivier Vallée se verrait bien travailler aux côtés de l’Université populaire du Berry. Autre dossier important dont il assure le suivi pour l’Université d’Orléans, la transformation de l’Ensi de Bourges (1) en Insa (2). La retraite arrive, mais l’heure n’est toujours pas à l’inaction. (1) École Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Bourges (2) Institut National des Sciences Appliquées Antoine Teillet Yeux gris pétillants de vie, dans le ton de ses cheveux, démarche légère mais déterminée, Claudine Larchevêque est un petit rayon de soleil qui chaque jour éclaire un peu le visage de ses « vieux amis », comme elle les nomme. Bénévole pour les Petits Frères des Pauvres, cette jeune retraitée se consacre à briser la solitude des anciens. « Quand je travaillais, j’étais secouriste à la Croix Rouge, c’était très différent, on aidait les gens de manière ponctuelle. J’ai passé de très bons moments avec les équipes mais il me manquait quelque chose. J’ai franchi la porte des Petits Frères et là j’ai trouvé ». Ses yeux s’illuminent en racontant les moments passés avec ses « vieux amis », les sorties à Paris, les fêtes de Noël, les vacances avec l’association où il est nécessaire d’être un bénévole pour une personne âgée… « Quand on les emmène, on leur offre un bonheur incroyable. On revient fatigué mais on reçoit tellement à travers leurs sourires ». Avec Josiane, sa binôme, elles se relaient auprès d’une dizaine d’amis pour leur rendre visite chez eux ou dans leur maison de retraite, envoyer une carte postale, rendre un petit service. La voilà poussant la porte de Bellevue. Une poignée de mains, une embrassade, une petite discussion. Les sourires fusent. Des moments de bonheur et d’humanité. « Les bénévoles sont bienvenus car toutes ces personnes âgées sont demandeuses de ce lien avec la vie ». Sandrine Gaumer-Aguillon Informations : les Petits Frères des Pauvres au 02 48 21 09 69 chermagazine| n°39 | novembre-décembre 2012



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