16 le Cher en actions expertise Cher 2021 Le défi de l’attractivité Le Cher est parfois jugé insuffisamment attractif. Pourtant, le territoire dispose de réels atouts. Comment les valoriser et créer une dynamique d’attractivité : une préoccupation commune aux quatre ateliers thématiques organisés cet automne par le Conseil général et pilotés par Jean-Pierre Saulnier, vice-président en charge de la prospective et de Cher 2021. À cette occasion ont émergé des idées, des projets et des initiatives. Comment gagner le pari de l’attractivité ? Avant tout, le Cher se doit de renforcer de manière optimale l’offre de son territoire sur un grand nombre de plans : habitat, transports, services, formation, santé, implantation des entreprises, équipements culturels et sportifs… Or la diversité du territoire, qui fait aussi sa richesse, présente forcément un risque de disparité entre zones urbaines et rurales. « La France rurale doit pouvoir vivre au même titre que les grandes métropoles » a-t-on pu entendre au cours des échanges du 21 septembre dernier : il faut donc veiller à éviter, d’un côté la concentration de services sur certaines zones urbaines comme dans les quatre grands secteurs de Bourges, Vierzon, Saint-Amand, Aubigny, et de l’autre la désertification de zones rurales comme Culan, Châteaumeillant ou Lignières. Objectif jeunes Autre priorité : donner aux jeunes, du Cher et d’ailleurs, l’opportunité de poursuivre leurs études dans le Cher. Le Département y contribue largement depuis quelques années. Il a par exemple assuré la maîtrise d’ouvrage de l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) et de la Salle d’armes sur le site de Lahitolle à Bourges. Il est engagé dans le projet d’Institut national des sciences appliquées (INSA) comprenant l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs (ENSI) de Bourges, l’antenne de la Faculté des sciences de l’Université d’Orléans, l’Ecole Hubert Curien et l’Ecole nationale d’ingénieurs du Val de Loire (ENIVL) de Blois. Le défi est également de permettre aux jeunes diplômés de se fixer dans le Cher à la fin de « La France rurale doit pouvoir vivre au même titre que les grandes métropoles ! » leurs études supérieures. Un point évoqué dans les ateliers, sur fond de constat de départ de jeunes diplômés faute de débouchés locaux suffisants. D’où la nécessité impérieuse de disposer d’un vivier de PME innovantes et séduisantes pour des jeunes hautement qualifiés issus d’un tissu de formations très diversifié qui est un des atouts du département. À ce titre, les pôles technologiques pour la création et l’innovation, notamment dans les domaines des énergies du futur, ainsi que le travail conjoint avec la Région sur la filière spatiale et aéronautique (Aéroport de Châteauroux-Déols et Pôle industriel Cœur de France) constituent un espoir majeur. Autre objectif : parvenir à relocaliser « certaines compétences externalisées » rappelle Yves Vinzent, Directeur de MBDA Bourges, entreprise du secteur aéronautique, en s’interrogeant « sur les modalités d’une future réinternalisation sur le territoire de ces compétences ». Autant de propositions et de pistes de réflexions qui ont mis en route une véritable dynamique collective. Reste maintenant à préciser, affiner et consolider tous ces axes qui contribueront à faire du Cher un territoire chaque jour plus attractif. Estelle Boutheloup À vos agendas > Jusqu’en février 2013 : • Enquêtes en direction des personnels du Conseil général, des jeunes et des habitants du Cher.• Réunions des quatre ateliers thématiques.• Débats et partage des objectifs « Cher 2021 ». > De février à juin 2013 : • Restitution des enquêtes et synthèse des débats en réunions publiques.• Analyse et conclusions pour l’élaboration du document final. > Automne 2013 : • Délibération des élus en Assemblée départementale.• Adoption d’un document final de référence. chermagazine| n°39 | novembre-décembre 2012 |