16 le Cher en actions expertise i Pont de Saint-Doulchard i Installation cruciale, chantier d’excep Depuis le 14 mai le Conseil général a engagé d’importants travaux de remise en état du pont de Saint- Doulchard situé sur le tracé de la RD 2076. Soulèvement des tabliers, remplacement des appareils d’appui, réfection d’une partie de la chaussée et des trottoirs, et trois mois de travaux. « Les défaillances constatées sur ce pont étaient telles qu’il nous fallait intervenir rapidement. Sous peine d’avoir à réaliser plus tard de bien plus importantes rénovations. » Si elle fut relativement brève, l’intervention du président du Conseil général du Cher Alain Rafesthain lors du lancement officiel le 22 mai des travaux de rénovation du pont de Saint-Doulchard avait le mérite de la clarté : il était urgent d’agir. « Nous avons rapidement constaté le mauvais état de l’édifice placé sous la responsabilité du Conseil général en 2007 en même temps que 192 km de routes nationales », explique-t-on au Conseil général. Très vite, la nécessité de ces travaux fut évidente. Coût total de l’opération ? Environ 1,4 million d’euros, soit 10% de l’ensemble de l’investissement routier départemental pour i parole d’expert i chermagazine| n°37 | juillet-août 2012 Des dispositifs spécifiques ont été mis en oeuvre afin d’assurer la continuité de la circulation sur le pont pendant les travaux. 2012. « Une mauvaise surprise puisque seuls 37 000 € par an nous avaient été alloués dans le même temps par l’état pour entretenir ce réseau. » Stéphane Begneu, chef du Centre de gestion de la route Bourges-Sancerre, responsable de la direction, du contrôle et du suivi des travaux. « Les appareils d’appui, garants de la stabilité de l’édifice » « Les appareils d’appui sont des éléments essentiels pour un pont. Garants de la stabilité de l’édifice, ces pièces souples assurent la liaison entre les piles et le pont, en absorbant les micro-déplacements de la structure provoqués par exemple par les freinages des gros véhicules, mais aussi sa rétractation l’hiver et sa dilatation l’été. Sans ces appareils, l’infrastructure se retrouve clouée au sol, et soumise à une usure plus rapide. Un chantier de ce type où l’on doit notamment soulever un tablier est tout de même assez rare. Chaque mouvement de soulèvement et de rabaissement de chacun des trois tabliers nécessitera une journée complète d’arrêt de circulation. D’où quelques jours de fermeture au total. » Une équipe a donc dressé le détail des réhabilitations et constaté, notamment, la nécessité de remplacer les appareils d’appui placés entre piles et pont. Autres impératifs : rénover les joints de chaussée reliant les tabliers et installer un nouveau trottoir, plus large. Jusqu’à 20 000 véhicules par jour Restait à programmer la date du chantier. Une gageure puisque cet équipement fait partie intégrante de l’ancienne route nationale 76 aujourd’hui redevenue RD 2076. L’un des principaux axes de circulation du Cher, capable d’accueillir jusqu’à 20 000 véhicules par jour. Autre difficulté, la voie ferrée que surplombe l’installation et dont il ne fallait pas perturber l’exploitation. « Nous nous sommes vite rendu compte de la nécessité de bien réfléchir à la programmation du chantier », |