14 le Cher en actions développement le cher en actions Du champ à l’assiette, les agriculteurs cultivent la proximité Le plaisir de faire son marché et de déguster les produits locaux reste intact. La proximité permet en plus de vrais échanges. Aujourd’hui, le commerce est mondial, mais le plaisir de pouvoir encore « faire son marché » auprès de producteurs locaux reste intact. Avec de vrais enjeux à la clé : « Les circuits courts permettent aux agriculteurs de mieux valoriser leurs produits et de pouvoir ainsi conserver des exploitations à taille raisonnable, bien intégrées dans le paysage et qui maintiennent du monde dans les campagnes », explique Paul Bernard, vice-président du Conseil général chargé de l’agriculture et de l’environnement. C’est dans cet esprit que le Département a lancé le programme « Manger bio, manger proche, manger juste » en faveur d’un approvisionnement local dans les cantines. Une grande enquête a été réalisée au printemps dernier auprès de centaines d’agriculteurs locaux, bio ou conventionnels. Elle permettra de fournir aux collèges, dès la rentrée prochaine, une liste de producteurs prêts à répondre à leurs demandes. « Le rôle du Département est de faire l’interface, d’accompagner l’organisation de filières locales », souligne Guillaume Crépin, chargé de mission au Conseil général qui insiste sur le fait que « ça ne coûte pas forcément plus cher, et parfois même moins cher, d’acheter des produits locaux ». La proximité permet de vrais échanges Le soutien du Conseil général aux producteurs locaux se traduit également par un accompagnement dans de la cadre d’animations variées : marchés de producteurs, comices, Rurales Folies... Une aide à la construction de bâtiments d’élevage et un chèque installation pour les jeunes agriculteurs figurent aussi parmi ses leviers d’actions. Agriculteurs bio à Arcomps, Leïla Lamandier et Benoît Aupetitgendre ont bénéficié du dispositif d’aide à la construction de bâtiments d’élevage. « Ce bâtiment semi-ouvert va nous permettre de développer une nouvelle activité de porcs bio, avec transformation à la ferme, explique Leïla Lamandier. Sans l’aide du Conseil général de 15 500 €, soit environ 25% de l’investissement, nous n’aurions pas pu faire ce que nous voulions. » Construit en bois avec le souci de son intégration paysagère, le bâtiment répond parfaitement aux exigences environnementales qui accompagnent l’attribution de l’aide départementale. Leïla et Benoît, qui pratiquent la vente directe de poulets, oies et pintades, sont également d’ardents partisans du projet Manger bio, manger proche, manger juste. Au-delà de l’intérêt économique de la démarche, Leïla en souligne l’aspect humain : « Les enfants qui mangent nos produits peuvent venir visiter la ferme, on peut aussi rencontrer les cuisiniers des restaurants scolaires. La proximité permet de vrais échanges. » |