Ligne à grande vitesse : un cahier pour dire oui Par sa contribution écrite portée au débat public, le Conseil général explicite son avis et formule des propositions sur le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon. « Une chance historique pour le développement du sud de la Région Centre ». Dès les premières lignes du texte, le Conseil général affirme sa prise de position. En rédigeant son propre cahier d’acteur (lire l’encadré), il a choisi de s’inscrire pleinement, avec un esprit constructif, dans le débat public en cours sur le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Paris/Orléans/Clermont-Ferrand/Lyon (LGV POCL). Permettant de relier rapidement Paris, les principaux aéroports puis les grandes capitales européennes, le TGV constitue l’un des atouts premiers de la ligne à grande vitesse. Considérée comme un outil nouveau de développement, elle peut répondre à l’impérieuse nécessité d’aménagement du territoire. « Il n’est plus acceptable, est-il souligné, qu’une immense zone blanche totalement délaissée couvrant trois régions françaises soit encore d’actualité au XXI e siècle ». Un projet aux enjeux de développement multiples Dans le document sont présentés les défis majeurs auxquels doit faire face le Département : « conforter ses pôles d’excellence économiques, conforter le pôle universitaire de Bourges, conforter le Cher en tant que destination touristique et culturelle, conforter le triangle Bourges-Vierzon-Châteauroux comme troisième pôle régional d’équilibre ». Le Conseil général souligne aussi l’opportunité de la LGV face aux enjeux de développement durable. Il est par exemple demandé que le scénario retenu limite l’empreinte environnementale. « L’utilisation de corridors autoroutiers (voire ferroviaires) existants doit être privilégiée ». Il est souhaitable que des sillons soient libérés pour le fret ferroviaire. « Le TGV doit offrir une réelle alternative au mode de transport routier ». Le Conseil général considère que les chances d’aboutir seront d’autant plus fortes que se dégagera un consensus des collectivités – Région, agglomérations de Bourges, Châteauroux et Vierzon – autour d’un projet partagé. Sans attendre la décision, est-il encore précisé, le Conseil régional « mobilise et oriente ses politiques » au soutien du projet. Plusieurs exigences sont formulées. Comme l’interconnexion entre le POCL et le POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse), la modernisation et l’électrification de la ligne Bourges- Saint-Amand-Montrond-Montluçon. Ou bien encore des cadencements et des dessertes attractifs pour les habitants des départements traversés... Souhaitant que parmi les tracés proposés par le réseau ferré de France, le tracé Est soit abandonné, le Conseil général estime que les scénarios Ouest et Ouest Sud restent les plus favorables. « Le plus pertinent étant le scénario Ouest avec passage par Roanne ». En conclusion du cahier d’acteur, le Conseil développement le Cher en actions L a ligne à grande vitesse en débat lors des réunions publiques organisées à Bourges et à Vierzon fin 2011. général note que sa position demeure ouverte et peut s’enrichir au fil des débats. Il n’exclut pas des adaptations possibles au scénario Ouest. Alain Raynal Les cahiers d’acteurs Dans le cadre du débat engagé sur la LGV, la commission particulière du débat public prend en compte l’édition et la publication de cahiers d’acteurs. Ils permettent aux collectivités territoriales, aux associations, aux collectifs, aux chambres consulaires et aux partis d’exprimer librement et de développer leur prise de position. Des règles équitables pour tous régissent le format, le nombre de page et les formes des publications. www.debatpublic-lgv-pocl.org cher magazine | n ° 3 4 | janvier - février 2 0 1 2 17