[18] Cher magazine n°34 jan/fév 2012
[18] Cher magazine n°34 jan/fév 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°34 de jan/fév 2012

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 6 Mo

  • Dans ce numéro : les espaces naturels sensibles sous haute protection.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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12 espaces naturels sensibles dossier questions à Paul Bernard, Vice-président du Conseil général en charge de l’environnement et de l’agriculture « Nous voulons être des facilitateurs de projets » Le Conseil général s’engage nettement en faveur de la préservation des espaces naturels sensibles. Pourquoi et avec quels objectifs ? Paul Bernard : Cela fait déjà quelques années que nous participons à cette action indispensable. Nous avons bien en tête que la biodiversité, qui fait partie de notre patrimoine, est fortement agressée. Le Département a un rôle important à jouer. C’est pourquoi nous nous sommes inscrits dans cette démarche afin de contribuer activement à cette préservation. Nous avons choisi d’emblée de bien nous orienter pour cela en créant dans le Cher un réseau d’espaces naturels sensibles qui couvre l’ensemble des régions et différents milieux naturels du Cher. Quels atouts offre ce réseau ? P.B. : Lorsque le Conseil général est propriétaire pour exemple du bocage de Noirlac, nous pouvons protéger nous-mêmes le site. Mais, c’est Noirlac : royaume des coléoptères saproxyliques Le bocage constitue un site naturel remarquable pour les insectes Dès la première année d’étude sur les trois prévues par le plan de gestion écologique mis en place en 2011, il se confirme que le bocage de Noirlac est un site naturel exceptionnel. Il est qualifié par les scientifiques de « site d’intérêt majeur au niveau national » pour les coléoptères saproxyliques. Pour ces insectes qui consomment les vieux bois, il existe une liste d’espèces bio-indicatrices* qui permet, en fonction des espèces présentes sur des sites inventoriés, de « mesurer » la qualité écologique des milieux naturels. Sur 250 espèces de coléoptères répertoriées la première année sur le bocage de Noirlac, soixante-douze - dont le Grand capricorne - sont qualifiées de bio-indicatrices. Entomologiste** spécialiste des coléoptères saproxyliques, Benjamin Calmont, de la société d’histoire naturelle Alcide d’Orbigny, classe Noirlac parmi les sites naturels les plus riches de France. « Les premiers résultats de notre étude, s’enthousiasme-t-il, ont montré qu’ici, sur le bocage, on dépasse et de loin de très nombreuses forêts dont la superficie avoisine en général des dizaines de milliers d’hectares ». Trois facteurs convergents expliquent cette richesse. Une activité agricole dans le secteur qui a toujours maintenu des haies. La situation du bocage dans la vallée du Cher assure le déplacement d’insectes dans un corridor écologique. Le bois de Meillant, réservoir de biodiversité, jouxte le bocage de Noirlac et conforte une trame verte. Si rien n’était fait, explique Benjamin Calmont, les arbres existants pourraient disparaître d’ici une cinquantaine d’années. D’où l’importance de protéger et conserver le bocage en plantant notamment des haies, puis en débarrassant régulièrement les arbres des rameaux morts et des plantes parasites. * Un bio-indicateur est un élément appartenant au monde du vivant (molécule, végétal, animal, fongique…) donnant des informations sur son milieu et son environnement. ** L’entomologie est l’étude des insectes. cher magazine | n ° 3 4 | janvier - février 2 0 1 2 Chaque année, le programme de gestion du Bocage de Noirl ac permet aux enfants d’une école de découvrir l’histoire, l a flore et l a faune du bocage. Ici, Paul Bernard avec les écoliers de L a Celle lors d’une sortie. véritablement le partenariat avec d’autres porteurs de projets qui peut donner le maximum d’ampleur à cette politique à l’échelle départementale. Les porteurs de projets sont surtout des collectivités locales comme les communes, ou bien des propriétaires privés ou des associatifs. Nous voulons être des facilitateurs de projets en fournissant un appui technique et scientifique et surtout en apportant une aide financière. Chacun doit pouvoir tirer parti de l’effet réseau. En avançant ensemble, chacun peut bénéficier de ce qui se réalise ailleurs. Nous menons cette action en liaison avec la politique départementale du tourisme afin de favoriser le développement cohérent et l’attractivité du territoire. Nature et chasse au rendez-vous de Morogues Situé sur la commune de Morogues, le Centre d’information, de formation et de découverte de la nature a été ouvert par la Fédération départementale des chasseurs du Cher sur un terrain d’une centaine d’hectares acquis en 2002. Au delà des missions de formations cynégétiques*, ce territoire revêt un intérêt notoire pour la faune et la flore. Sur un habitat comprenant à la fois un étang, une zone boisée et une zone de plaine, neuf espèces végétales protégées par la réglementation en cours ont été recensées. Parmi celles-ci : le saule rampant, la gentiane pneumonanthe, la pilulaire et la bruyère à quatre angles. Par ailleurs, une famille particulière de batraciens – le crapaud sonneur à ventre jaune – loge sur le site. En partenariat avec le Conseil général et les divers utilisateurs et défenseurs de la nature la Fédération de chasse souhaitent préserver le site de Morogues, y assurer la bonne gestion des milieux naturels, et permettre au grand public de participer à des activités de découvertes et de loisirs. *en rapport avec la chasse
1 4 Sept régions naturelles et des richesses à protéger Sologne Les pelouses sur sable. Les milieux tourbeux comprenant des landes humides, des landes et des prairies tourbeuses, des tourbières acides, des mares et étangs tourbeux. La riche flore de Sologne en milieux secs et en milieux humides et tourbeux. Les milieux forestiers caractéristiques de cette région. Champagne Berrichonne Parmi les milieux remarquables à protéger et valoriser : les cours d’eau, lieu de vie d’espèces patrimoniales de poissons et d’oiseaux. Les mares, riches en insectes aquatiques, en batraciens et en espèces végétales. Les marais, caractérisés par la présence de nombreux oiseaux et leurs cortèges de végétation. Les pelouses sur sols calcaires et leur flore typique. Les carrières souterraines de Bourges propices aux chauves-souris. 4 5 6 Boischaut et Marche Les bois et forêts du Boischaut et leur flore forestière riche (boisement thermophile de type hêtraie calcicole), refuges d’oiseaux forestiers et d’insectes. Les prairies bocagères avec les haies, les prairies, les vieux arbres et les zones humides favorables aux insectes et oiseaux. 1 5 6 2 2 Pays fort et Sancerrois Les pelouses calcicoles du Sancerrois, utiles pour la flore thermophile et de nombreux insectes. Les grottes à chauvessouris. Les milieux forestiers (la hêtraie à houx du pays- Fort) et les grands boisements des hauteurs favorables à la nidification des rapaces. Les cours d’eau du Pays-Fort. 7 3 3 Val de Loire La dynamique fluviale à maintenir pour assurer la conservation des écosystèmes. Le cours de la Loire et ses boisements. Le Val Berrichon, fréquenté par la loutre. Les formations alluviales, les bras annexes, les boires, les chenaux d’inondation, les mares favorables à la sauvegarde de la biodiversité. 7 Vallée de Germigny Des formations tourbeuses et leur végétation typique. Des prairies bocagères. De nombreuses zones humides d’une grande importance écologique avec un réseau de mares et de ruisselets. Les bords de l’Allier d’une grande richesse ornithologique et bénéfiques à de nombreuses espèces d’amphibiens et d’oiseaux. cher magazine | n ° 3 4 | janvier - février 2 0 1 2



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