Toutes les deux viennent de souffler leurs 21 bougies. Deux mois d’écart séparent le Team Tecmas et Signature. La première est née en avril 1990, portée par deux anciens pilotes moto, Joël Blain et Michel Augizeau. Sa cadette a vu le jour en juin sous l’impulsion d’un mordu de Formule 3, Philippe Sinault. Titulaire d’un DUT de publicité, ce dernier y adosse, déjà à l’époque, une agence de communication pour financer sa passion dévorante. Depuis, les deux écuries berruyères ont fait bien des tours de pistes. Fort de dix titres de champion de France et de treize saisons consacrées au management de l’équipe de France de vitesse, le Team Tecmas a développé et consolidé ses activités de bureau d’études et de recherche et développement, en partenariat avec Honda et Michelin. Il emploie sept salariés et quatre pilotes. De son côté, Signature a pris de l’avance en mettant sur pied un département entièrement dévolu à l’événementiel et au loisir, « Signature Frissons », en parallèle à des activités de conception et de construction. Résultat des courses : 41 salariés, sept pilotes, des associations avec Volkswagen, Nissan et Renault, un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros dont 4,5 de bénéfice entièrement réinjectés sports le maga zine du Cher 21 i innovation et performance i Tecmas et Signature, des pôles en bonne position Purs produits berruyers, les deux écuries ne cessent de marquer des points. Et pas seulement dans l’arène sportive. Le Team Tecmas, c’est sept sal ariés, quatre pilotes, un bureau d’étude en recherche et développement et dix titres de champion de France. Record battu pour l’aide à la licence L’aide à la licence sportive a battu un record : la saison passée, 4 586 jeunes sportifs en ont bénéficié. Le Conseil général prend en charge tout ou partie du coût de la licence des jeunes sportifs. Pour être éligible, trois conditions : avoir moins de 17 ans, être domicilié dans le Cher et s’inscrire dans un club du département affilié à une fédération. Les dossiers de demande peuvent être retournés jusqu’au 1er mars. Sylvain Dépée Habitué des podiums internationaux et de l’hyper-technologie, Signature pl anche sur un monospace hybride électrique. dans les programmes sportifs. Sans parler des 62 victoires, 37 records et autres 222 podiums. Chacun a bien sûr des projets dans ses tiroirs. Signature devrait mettre au point, d’ici à juin 2012, une monoplace hybride électrique et Tecmas planche sur une unité de production « artisanale » à destination du grand public. « De toute façon, à l’avenir, les sports mécaniques n’auront pas d’autre choix que de se concentrer sur le très haut niveau hyper technologique et le développement du sport loisir », rappelle Philippe Sinault, avant d’ajouter : « Je ne crois pas que la pression écologique menace nos activités. Bien sûr, il faudra s’adapter, mais les sports mécaniques resteront un espace de liberté, une part de rêve. Il suffit de voir d’ailleurs la perception qu’ont les pays émergents de nos sports pour comprendre que la relève est assurée. » Et Michel Augizeau de renchérir : « Il n’y a qu’à voir comment Le Mans est devenu un laboratoire. La communication et le marketing vont nous obliger à nous adapter et à trouver de nouvelles synergies. » D’ici là, l’avenir, c’est la fin de saison. Signature pourrait bien décrocher un titre européen en F3 et remporter l’International Le Mans Cup. L’écurie a, par ailleurs, inscrit à son carnet de bal la Coupe du monde de Macao en novembre, trophée qu’elle a déjà ravi à trois reprises. Quant au Tecmas Team, il pourrait bien, grâce au flamboyant Mathieu Gines, faire le doublé : rafler la victoire finale en championnats 600 CC et Endurance. Sylvain Dépée cher magazine | n ° 3 2 | septembre - octobre 2011