14 le Cher en actions expertise le cher en actions Questions autour du droit au Le droit au secret qui protège l’espace intime de chacun est-il compromis de nos jours ? Cette interrogation a donné matière à un colloque, tenu récemment à Bourges, sur deux thèmes : la maîtrise de la fécondité des jeunes et le droit des femmes à mettre un enfant au monde sans révéler leur identité. Proposée par le Mouvement du planning familial du Cher, cette initiative a reçu le soutien de la Caisse primaire d’assurance maladie et du Conseil général. Irène Félix, sa vice-présidente chargée de s s o l i d a - rités, resitue d’e m b l é e l a question du secret dans le cadre des évolutions de la société : « Dans la nôtre, où l’on communique beaucoup, où il semble parfois que tout se sait et se commente, cette question du secret doit être mise en perspective avec ce que nous vivons tous les jours. Bien sûr, il ne s’agit pas de défendre le secret sur les violences ou la délinquance, mais il faut s’interroger. Se demander, par exemple, s’il y a encore une place pour l’intimité sous la pression de l’environnement médiatique actuel et pourquoi un progrès collectif comme Trois centres de planification• Bourges 10, rue de la Poisonnerie 02 48 65 43 63/0800 30 18 18 (appel gratuit depuis un poste fixe) « Dans les centres de planification, les jeunes reçoivent un numéro qui leur garantit l’anonymat dès la première consultation. » le développement d’Internet peut s’accompagner d’une surexposition de la vie des gens. » Or cette place de l’intime protégé des regards et des jugements est essentielle à l’équilibre de chacun. Et, en par ticulier, à celui des pers on ne s v u l - nérables que sont les jeunes. Le Conseil général a fait des efforts importants dans ce domaine pour les mineurs et jeunes majeurs de moins de 25 ans. « Si on veut éviter la souffrance et les dégâts, le développement de la sexualité des filles et des garçons doit être accompagné avec la plus grande écoute et dans la plus totale discrétion, souligne Irène Félix. Outre le financement des centres de planification et de contraceptifs non encore remboursés par la Sécurité sociale, nous avons donc élaboré un• Saint-Amand Au centre médico-social 155, avenue Jean Giraudoux 02 48 61 52 40• Vierzon Au centre hospitalier 33, rue Léo Mérigot 02 48 52 33 33 dispositif qui applique complètement la loi en garantissant le respect du droit au secret. » Philippe Nottin, directeur du centre de Bourges, précise : « Dans les centres de planification, les jeunes reçoivent un numéro Sven Hoppe - Fotolia.com écoute et discrétion doivent accompagner la sexualité des mineurs comme des jeunes majeurs |