14 le Cher en actions solidarité le cher en actions i Droit des jeunes à la sexualité i Croquer la pomme en évitant les pépins ! Conformément à la loi, dans les centres de planification ou d’éducation familiale, les consultations, les soins sont délivrés gratuitement et sans autorisation parentale pour les mineur-e-s. Depuis que le Centre de planification ou d’éducation familiale (CPEF) est implanté au cœur de Bourges, les jeunes sont de plus en plus nombreux à s’y rendre*. Conformément à la loi, les consultations, les soins y sont délivrés gratuitement et sans autorisation parentale pour les mineur-e-s. Dès l’accueil téléphonique, assuré par Sonia Timsiline, la convivialité du lieu est perceptible. « Ici, les jeunes savent qu’ils ne seront pas jugés mais suivis avec empathie », sourit-elle. Un premier rendezvous commence toujours par un entretien avec l’une des cinq assistantes sociales qui assurent une permanence en alternance. « Nous sommes toutes volontaires pour informer les jeunes et les accompagner dans l’exercice de leur droit à la sexualité, précise Christiane Peyronnet. Informer les jeunes collectivement À la demande des établissements scolaires, toutes les équipes des CPEF interviennent pour répondre aux questions des élèves. L’an dernier, celle du CPEF de Saint-Amand est intervenue dans toutes les classes de troisième d’un collège, en lien avec le programme scolaire. Cette année, une réunion avec les infirmières de tous les établissements a suscité une forte demande. « Nous sommes de plus en plus sollicités, précise Céline Plisson, assistante sociale. Par les écoles, mais aussi par les missions locales, les centres d’aide par le travail… » Attentives à ce qui préoccupe chacun individuellement, nous créons un dossier avec un numéro qui garantit son anonymat pour tous les examens et les traitements. Nous assurons aussi les entretiens préalables et postérieurs à l’interruption volontaire de grossesse. » Comme tous les soirs, le docteur Philippe Nottin, obstétricien-gynécologue et directeur du centre, fait le bilan des consultations avec l’assistante sociale. Prescription d’un moyen de contraception, d’un traitement pour soigner une infection sexuellement transmissible – « 10% sont porteurs de la bactérie Chlamydia trachomatis qui peut les rendre stériles » –, frottis de dépistage… « La consultation de contraception est aussi une consultation médicale. Il faut pouvoir proposer une prise de sang, prendre la tension, peser la personne, passer du temps à écouter, échanger. » Et tout entendre, y compris le désir d’enfant qui peut se faire jour quand le corps devient procréateur. « Il devient alors possible pour l’adolescent-e ou la jeune adulte d’en différer la réalisation et d’envisager le mode de contraception qui lui conviendra le mieux. » Conduire les jeunes à adopter des attitudes responsables et respectueuses dans la vie amoureuse est aussi un objectif commun à toute l’équipe. Nadia Monteggia * 2009 : 1 315 consultations dont 742 pour les mineur-e-s/2010 : 1 822 consultations dont 829 pour les mineur-e-s/10% sont des garçons qui accompagnent leur amie ou demandent un dépistage. Entretien avec une assistante sociale Des préservatifs à disposition gratutement dans les Centres de pl anification du Cher Trois centres dans le Cher• Bourges 10, rue de la Poisonnerie 02 48 65 43 63/0800 30 18 18 (appel gratuit depuis un poste fixe)• Saint-Amand Au centre médico-social 155, avenue Jean Giraudoux 02 48 61 52 40• Vierzon Au centre hospitalier 33, rue Léo Mérigot 02 48 52 33 33 |