[18] Cher magazine n°27 sep/oct 2010
[18] Cher magazine n°27 sep/oct 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°27 de sep/oct 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : Internet pour tous... c'est parti dans le Cher !

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
< Pages précédentes
Pages : 14 - 15  |  Aller à la page   OK
Pages suivantes >
14 15
14 le Cher en actions solidarité le cher en actions i Insertion économique i Le tutorat en entreprise : solu prometteuse pour l’emploi Afin d’aider les bénéficiaires du revenu de solidarité active à retrouver un emploi stable, le tutorat en entreprise, initiative du Conseil général, semble une piste intéressante à développer. Explications. Suite aux États généraux de l’insertion qui se sont déroulés en 2005, le Conseil général a conclu une convention de partenariat avec chacune des deux chambres consulaires* pour faciliter l’accès des allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI), devenu le revenu de solidarité active (RSA), à un emploi durable en entreprise. Concrètement, l’entreprise emploie, dans le cadre d’un contrat aidé et i Rendez-vous à Bourges, le 23 septembre i Clôture des Assises territoriales de l’insertion « Il faut sortir de l’idée qu’il y aurait un monde à part pour ceux qui sont hors du marché du travail. Dans une période de crise économique, ils ont des difficultés de ressources et d’emploi. Ils ne sont pas moins intégrés que les autres. Le rôle du Conseil général est d’examiner la situation de chaque allocataire du RSA et de l’orienter, soit vers le Pôle emploi, soit vers la signature avec lui d’un contrat d’engagement réciproque qui lui donnera la possibilité de trouver un emploi et d’être aidé », indique Irène Félix, vice-présidente du Conseil général chargée des solidarités. Pour une meilleure coordination des actions et des partenaires, le Département organise en septembre des « Assises territoriales de l’insertion ». Une première phase s’est déroulée au mois de juin avec des réunions décentralisées à Bourges, Vierzon, Saint-Amand-Montrond et Aubigny-sur-Nère. Les réflexions des institutions, professionnels et allocataires concernés, ont été recueillies selon des thématiques prioritaires : travail pour tous, lutte contre l’isolement, organisation familiale et reprise d’emploi, accès aux droits et aux services. Le fruit des réflexions des groupes de travail sera restitué le 23 septembre, à Bourges. L’occasion de contribuer à tracer les grands axes d’un futur pacte territorial d’insertion présenté par le Conseil général. pour une durée déterminée, un allocataire qui lui a été présenté par le Conseil général. Elle désigne parmi ses salariés, ayant au moins deux ans d’ancienneté, un tuteur qui a pour rôle de faciliter l’intégration du nouvel arrivant et de le guider pendant toute la durée du dispositif. Celui-là veille à ce qu’il trouve ses repères et respecte les règles de l’entreprise, s’appuie sur les actes professionnels pour dialoguer avec lui et le sécuriser, et il fait le point avec le référent du Conseil général. Un accord tripartite qui porte ses fruits. Nadia Monteggia * Chambres consulaires : Chambre des métiers et de l’artisanat, Chambre du commerce et de l’industrie i Interview croisée… i « François a rendu le système plus performant » À la Brasserie artisanale de la Crécelle, à Bourges, c’est son fondateur, Benoît Bolzan, qui est le tuteur de François Durand*. Depuis mars 2009, ils travaillent ensemble sur la base d’une convention signée avec le Conseil général. Dans quel cadre la signature du contrat a-t-elle eu lieu ? François Durand : Avant, j’avais travaillé dans la vigne, fait du conditionnement et du nettoyage. Mais avec l’intérim, c’était soit payer le loyer soit manger ! J’ai alors été contraint de demander le RMI. Quand le Conseil général m’a proposé d’être suivi, j’ai accepté. Benoît Bolzan : J’ai été aidé par la Chambre des métiers et de l’artisanat pour monter mon entreprise. J’avais besoin F r ançois D ur and et s on t u t eur Benoît B o l z a n (de g auche à droite).
tion L a bel l e du Ber ry, en t r epriset u t or a n te, ici M me Cl a p ot. d’être soutenu et j’ai suivi les propositions d’un agent du Conseil général qui accompagnait plusieurs personnes dans leur recherche d’emploi. Il m’a soumis cinq CV et François convenait au poste. Quelle est votre fonction ici ? Comment vous êtes-vous approprié le poste ? F. D. : Je fais le contrôle de qualité à la sortie de la machine d’étiquetage et je mets les bouteilles dans les cartons que j’ai conditionnés. Je lave aussi les cuves en respectant le protocole. B. B. : J’avais des idées très arrêtées sur le profil de la personne qui ferait le nettoyage des cuves et le conditionnement des commandes. François a tout appris. Il a même eu l’idée de rendre le système plus performant en chaînant lui-même la machine de remplissage avec celle de l’étiquetage. Il a aussi fait gagner des gains de productivité en préparant les cartons à l’avance. Il est très impliqué. François Durand va-t-il être embauché à la fin du contrat ? B. B. : Le contrat signé avec le Conseil général n’en fait pas une obligation, mais engage à remettre une attestation de tutorat et à créer un emploi à terme. En ce qui concerne François, l’embauche aura lieu dès la fin du mois de septembre. Il a donné la preuve de ses grandes qualités. F. D. : J’ai une fiche de paie depuis que je suis ici et c’est important. De nouveau, je fais des projets. Quand on est bien au travail, on ne pense pas aux problèmes, ce contrat m’a apporté une stabilité. Propos reccueillis par Nadia Monteggia * François Durand est un pseudonyme suite à la demande de l’interviewé. développement le Cher en actions i ICERMA i La très haute technologie aux portes de la Sologne Ne l’appelez plus Critt Z3T, mais ICERMA pour « Innovation en CERamique et en Matériaux Avancés ». Depuis le 2 mars, ce centre de recherche et de ressources technologiques, installé à Vierzon, a changé de nom. Ce changement de dénomination est un moyen de gagner en visibilité à la veille d’un grand événement, début 2011 : le lancement, après 36 mois d’expérimentations, du programme baptisé « Précoce », nouvel acronyme pour « Prédiction du comportement des céramiques ». Il s’agit d’un logiciel destiné à prévoir les déformations de la céramique cuite à haute température, c’est-à-dire au moment du frittage*. Jusqu’à présent, la mise au point des pièces en céramique était largement empirique : à partir d’une idée de départ, on concevait un moule, coulait une première pièce, la cuisait, constatait les déformations et rectifiait le tir en concevant un nouveau moule, en jouant sur la cuisson. Et ainsi de suite jusqu’à l’obtention d’une pièce parfaite. Avec le logiciel « Précoce », tout ce processus expérimental devient virtuel ; des calculs mathématiques fondés sur des données physiques et chimiques anticipent les déformations. Ce qui permet de réduire le nombre de moules-tests dont la réalisation est souvent très onéreuse. Gain de temps, gain d’argent, gain en sécurité… Autant d’avantages qu’avaient bien vu Roxel, Pillivuyt et Avignon Ceramic, trois des six entreprises partenaires du projet. Un million d’euros, dont 45 000 financés par le Conseil général, auront été nécessaires pour aboutir à cette révolution technique. Sylvain Dépée * frittage : procédé de fabrication de pièces consistant à chauffer une poudre sans la mener jusqu’à la fusion. À gauche, Yacine Sadallah, direc teur scientifique, à droite, Vincent Duchamp, ingénieur cér amique. Leur mission est de trouver des solutions pour éviter les déformations des cér amiques lor s de leur cuisson. cher magazine | n ° 2 7 | septembre - octobre 2010 15



Autres parutions de ce magazine  voir tous les numéros


Liens vers cette page
Couverture seule :


Couverture avec texte parution au-dessus :


Couverture avec texte parution en dessous :