14 le Cher en actions solidarité le cher en actions i Insertion économique i Le tutorat en entreprise : solu prometteuse pour l’emploi Afin d’aider les bénéficiaires du revenu de solidarité active à retrouver un emploi stable, le tutorat en entreprise, initiative du Conseil général, semble une piste intéressante à développer. Explications. Suite aux États généraux de l’insertion qui se sont déroulés en 2005, le Conseil général a conclu une convention de partenariat avec chacune des deux chambres consulaires* pour faciliter l’accès des allocataires du revenu minimum d’insertion (RMI), devenu le revenu de solidarité active (RSA), à un emploi durable en entreprise. Concrètement, l’entreprise emploie, dans le cadre d’un contrat aidé et i Rendez-vous à Bourges, le 23 septembre i Clôture des Assises territoriales de l’insertion « Il faut sortir de l’idée qu’il y aurait un monde à part pour ceux qui sont hors du marché du travail. Dans une période de crise économique, ils ont des difficultés de ressources et d’emploi. Ils ne sont pas moins intégrés que les autres. Le rôle du Conseil général est d’examiner la situation de chaque allocataire du RSA et de l’orienter, soit vers le Pôle emploi, soit vers la signature avec lui d’un contrat d’engagement réciproque qui lui donnera la possibilité de trouver un emploi et d’être aidé », indique Irène Félix, vice-présidente du Conseil général chargée des solidarités. Pour une meilleure coordination des actions et des partenaires, le Département organise en septembre des « Assises territoriales de l’insertion ». Une première phase s’est déroulée au mois de juin avec des réunions décentralisées à Bourges, Vierzon, Saint-Amand-Montrond et Aubigny-sur-Nère. Les réflexions des institutions, professionnels et allocataires concernés, ont été recueillies selon des thématiques prioritaires : travail pour tous, lutte contre l’isolement, organisation familiale et reprise d’emploi, accès aux droits et aux services. Le fruit des réflexions des groupes de travail sera restitué le 23 septembre, à Bourges. L’occasion de contribuer à tracer les grands axes d’un futur pacte territorial d’insertion présenté par le Conseil général. pour une durée déterminée, un allocataire qui lui a été présenté par le Conseil général. Elle désigne parmi ses salariés, ayant au moins deux ans d’ancienneté, un tuteur qui a pour rôle de faciliter l’intégration du nouvel arrivant et de le guider pendant toute la durée du dispositif. Celui-là veille à ce qu’il trouve ses repères et respecte les règles de l’entreprise, s’appuie sur les actes professionnels pour dialoguer avec lui et le sécuriser, et il fait le point avec le référent du Conseil général. Un accord tripartite qui porte ses fruits. Nadia Monteggia * Chambres consulaires : Chambre des métiers et de l’artisanat, Chambre du commerce et de l’industrie i Interview croisée… i « François a rendu le système plus performant » À la Brasserie artisanale de la Crécelle, à Bourges, c’est son fondateur, Benoît Bolzan, qui est le tuteur de François Durand*. Depuis mars 2009, ils travaillent ensemble sur la base d’une convention signée avec le Conseil général. Dans quel cadre la signature du contrat a-t-elle eu lieu ? François Durand : Avant, j’avais travaillé dans la vigne, fait du conditionnement et du nettoyage. Mais avec l’intérim, c’était soit payer le loyer soit manger ! J’ai alors été contraint de demander le RMI. Quand le Conseil général m’a proposé d’être suivi, j’ai accepté. Benoît Bolzan : J’ai été aidé par la Chambre des métiers et de l’artisanat pour monter mon entreprise. J’avais besoin F r ançois D ur and et s on t u t eur Benoît B o l z a n (de g auche à droite). |