[18] Cher magazine n°26 jui/aoû 2010
[18] Cher magazine n°26 jui/aoû 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°26 de jui/aoû 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : sapeurs-pompiers du Cher, partout à toute heure.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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18 le maga zine du Cher portraits Le magazine du cher i Collectif associatif de Saint-Amand i La Casa nostra « Est-ce que je peux venir lire chez vous ? À la maison, je ne peux pas faire mes devoirs. » Il y a 13 ans, cette phrase d’une collégienne à sa prof de français a donné naissance au Casa, en octobre 1997. « Casa », comme « maison », mais aussi comme « Collectif associatif de Saint-Amand ». L’association dispense du soutien scolaire à 116 enfants et 98 adultes, des cours de français aux étrangers et assure du suivi scolaire aux enfants du voyage. Une phrase qui a constitué un déclic et un moteur pour les fondatrices de l’association, Lise Vannier et Françoise Roux. Toutes deux ont alors pris conscience des difficultés d’élèves habitant le quartier populaire du Vernet, à Saint-Amand. Chez nombre d’entre eux, pas de livres, pas de dico, ni place ni tranquillité pour étudier. Françoise Roux préside le Casa depuis sa création. « Il fallait bien quelqu’un pour signer la paperasse », s’excuse-t-elle. Chez cette septuagénaire dynamique et volubile, la modestie n’est pas un verni. « N’allez pas me tresser d’auréole, insistet-elle. Je n’ai rien fait « J’ai eu la chance d’être très soutenue, par ma famille et mes collègues enseignants. » seule et, de toutes façons, je ne pourrais pas vivre autrement. » À mi-chemin de sa vie, Françoise Roux a été bousculée par des drames personnels. La perte d’un mari adoré, puis de l’une de ses filles, lors d’un accident de montagne, dans les Andes. « J’étais KO debout. J’ai eu la chance d’être très soutenue, par ma famille et mes collègues enseignants. Ils m’ont aidé à puiser en moimême la force de continuer à avancer. Je voulais me rendre utile, mais à part enseigner, je ne savais pas faire grand-chose. J’avais des choses à donner, mais je n’étais riche qu’en temps. Alors, avec Lise Vannier… » Françoise Roux ne parle jamais longtemps d’elle-même. Dans ses propos, les autres, Mme Vannier et « l’équipe », reviennent toujours, recours naturel au collectif. Rapidement, l’aide du Casa s’est étendu aux adultes. Les assistantes sociales, le Pôle emploi, la Mission locale et les plans sociaux grossissent les demandes de remise à niveau, de préparation aux examens ou aux concours de la fonction publique. Très épaulé par Emmaüs, et « bénéficiant » d’un local trop exigu dans un immeuble du Vernet, le Casa est vite dépassée par son succès. Comme dans beaucoup d’associations, la recherche de sous grignote beaucoup d’énergie. Françoise Roux n’en manque pas. Son engagement et sa conception du partage viennent sans doute de son éducation : écoute et respect des autres, qualités renforcées au Casa. « J’ai plus appris sur la vie en 13 ans au Casa qu’en 36 ans de carrière. Les gens d’ici, que leurs ancêtres soient enterrés sous nos chênes, des cèdres ou des baobabs, c’est la vraie richesse de notre petit coin de Berry ! » François Toulat
« Quand j’ai inauguré ma Fadette, un voisin m’a écrit un poème. Vous en connaissez beaucoup de villages où le voisin vous écrit un poème ? » En 2003, Bernard Patrigeon, artiste peintre, pose ses pinceaux et son chevalet à l’entrée du bourg de Nançay. L’ancien chaudronnier y réalise une statue en hommage à George Sand et au Berry. Il rénove la masure solognote pour la transformer en atelier exposition. Bernard Patrigeon a une relation particulière à la peinture, il la vit avec passion : « Quand j’ai dit à ma mère que je voulais faire des études d’art, elle m’a répondu : "il n’en est pas question, tu vas d’abord apprendre un métier ! " » Bernard Patrigeon a travaillé à l’Aérospatiale/MBDA à Bourges. Si la semaine se déroulait à l’usine, portraits le maga zine du Cher 19 Steven Palette, la compétition à l’esprit À près de 21 ans, le jeune Vierzonnais s’investit corps et âme dans deux championnats automobiles. Il a débuté cette saison sur les chapeaux de roue avec un double podium à Magny-Cours. Les week-ends, il se balade à moto, va au restaurant, parfois même en boîte. Steven Palette a vingt ans et croque la vie à pleines dents. C’est un jeune homme comme les autres. Sauf que notre entretien se passe dans les travées du circuit de Dijon, et qu’à la veille de ses examens pour obtenir son BTS, il dispute la quatrième manche de la Clio Cup. L’an passé, avec sept victoires en 12 courses, il est devenu le plus jeune champion de France de la Coupe 207 Sprint. Cette performance lui ouvre en grand les portes de la THP Spider Cup, et lui permet d’intégrer Pole Position 81 pour disputer la Clio Cup. Deux championnats, deux voitures, deux teams : la vie de Steven Palette est une course ! « Entre ma vie dans le Cher, la fac au Mans et la compétition, il m’arrive facilement de faire 1 500 bornes en une semaine, sans compter les tours de piste, confie-t-il d’un sourire. Mais, il faut savoir ce que l’on veut et le faire à fond. » Fils unique d’un pilote chevronné de rallye, il a passé toute son enfance au milieu des moteurs et des carlingues. Débute le kart à 7 ans. Affute son sens de la compétition avec le handball et se jette à corps perdu dans le sport auto à 16 ans. Depuis, Steven Palette n’a en tête qu’« un seul objectif : la victoire ! ». Sylvain Dépée http://stevenpalette.free.fr Bernard Patrigeon, provocateur de bonheur « le week-end, je faisais des écarts artistiques ». Une persévérance qui lui vaut le Grand prix international de dessin (1979) puis la médaille d’or au Prix international de France (1980). Il ne devient pas « un professionnel » de l’art. « Je n’ai pas de rendement à faire. J’ai tellement entendu parler de chiffre d’affaires dans ma vie professionnelle… Je veux que peindre soit un plaisir. » Parfois, Bernard Patrigeon vend des toiles. Mais il garde des tableaux à l’atelier, pour les montrer et discuter avec les visiteurs. Son bonheur : sortir son chevalet au grand air, dans les rues de Bourges, près d’une maison solognote. Ses tableaux redessinent le paysage : « L’artiste filtre ce qu’il voit. Parfois, vous trichez pour le beau. La vie vous impose des moments de malheurs, vous ne pouvez y échapper. Quant aux moments de bonheur, c’est à vous de les provoquer. » E.D. cher magazine | n ° 2 6 | juillet - août 2010



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