[18] Cher magazine n°26 jui/aoû 2010
[18] Cher magazine n°26 jui/aoû 2010
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°26 de jui/aoû 2010

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,7 Mo

  • Dans ce numéro : sapeurs-pompiers du Cher, partout à toute heure.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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12 incendie & secours dossier Un maillage fin pour un département étendu 150 c’est le montant moyen en euros des indemnisations mensuelles moyennes perçues par un sapeur-pompier volontaire. Un pompier peut-être mobilisé à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, tous les jours de la semaine. Une indemnisation légère pour un engagement fort. cher magazine | n ° 2 6 | juillet - août 2010 « Risques industriels toujours plus importants et complexes, dérèglement climatique ou risques sanitaires, il nous faut disposer d'un service de sécurité sans faille. Les sapeurs-pompiers sont chargés d’honorer ces missions » commente Yvon Beuchon, Président du Conseil d’administration du SDIS 18. « Une des principales caractéristiques du Cher tient dans le fait que c’est un département rural et vaste. Notre problématique numéro un est la distance, que nous combattons au quotidien, surtout dans les interventions de secours aux personnes, qui représentent une bonne partie de notre action. Ce territoire à sécuriser, très étendu donc, ne pourrait l’être sans le très fin maillage des casernes réparties sur l’ensemble du département ». 54 au total, pour un état-major unique installé à Bourges. Le SDIS 18 peut également compter sur un Centre de traitement des alertes (CTA) ainsi qu’un centre opérationnel (CODIS) basé au Centre hospitalier Jacques Cœur, au sein d’une plate-forme commune avec le SAMU. Ce réseau, parfaitement tissé sur le terrain, réalise plus de 30 000 interventions par an. Théophile Pillault Zoom sur SDIS 18, quels moyens ? La force du SDIS 18 repose sur une équipe autonome, efficace et réactive. Les habitants du Cher peuvent ainsi compter sur l’engagement de près de 2 000 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires ainsi que l’équipe administrative. Sa force repose aussi sur son parc de véhicules et ses nombreux équipements : ambulances, fourgons d’incendie et de désincarcération, échelles dites « aériennes », véhicules anti-feux de forêt ou de sauvetage… Au total, 400 engins de secours et de lutte contre les incendies sont prêts à prendre la route. Le budget du SDIS est d’environ 25 millions d’euros par an. « Cette somme est prise charge par le Conseil général et les communes du Cher, en fonction notamment de leur potentiel fiscal » conclut Yvon Beuchon. SDIS 18, quels domaines d’interventions ? Les risques encourus dans le département peuvent être regroupés selon quatre grands types. Citons d’abord les dangers potentiels liés aux transports. En effet, le Cher est traversé par plus de 124 km d’autoroutes, 9 000 km de routes, 257 km de voies ferrées sur lesquelles peuvent circuler des flux de matières dangereuses. Le deuxième risque concerne les infrastructures industrielles, 1 735 sites étant répertoriés et 211 installations sont soumises à autorisation comme la centrale nucléaire de Belleville ou la base aérienne d’Avord. Certains périls concernent les évènements naturels comme les inondations de la Loire et du Cher ou les glissements de terrain. Enfin, le quatrième facteur d’alerte départementale est relatif à l’activité humaine à travers d’importants événements comme le Printemps de Bourges ou les manifestations sportives.
i témoignage i « Acteurs, pas observateurs » Sapeur-pompier basé à Bourges, André Thierry est parti durant 13 jours porter secours en Haïti. Pouvez-vous revenir sur la genèse de ce déplacement ? Je suis membre actif de l’association de solidarité Pompier Urgence Internationale. C’est dans le cadre de ce bénévolat que je suis parti en Haïti. J’étais basé à Jacmel. Face à l’étendue des dégâts, c’est l’urgence qui a dicté mes décisions, agir vite, sans attendre. Quelles ont été vos actions ? Deux objectifs ont rythmé cette quinzaine. Le premier concernait la recherche de personnes encore piégées. Ces sessions de recherche ont été heureuses. Un jour, à l’issue de 4 heures de fouilles, nous avons sauvé la petite Élisabeth, âgée de 23 jours. L’autre partie fut la mise en place d’un Parole de… poste médical avancé, pour prodiguer les premiers soins à une population qui en avait grandement besoin. Quel bilan tirez-vous de ce séjour humanitaire ? Ce fut une expérience très forte, positive. Les Haïtiens nous attendaient, ils savaient pourquoi nous étions là. Nous avons été très bien épaulés par les autres structures présentes. L’organisation était très efficace. Nous avons pu mutualiser nos compétences, qu’il s’agisse de logistique comme de secours aux personnes. plus d’infos sur www.pompiers-urgence.org. Le Colonel Jean-Claude Sammut, directeur du SDIS 18, commente deux mots clefs dans la carrière d’un pompier : « courage » et « compétence ». « Le courage est une valeur au cœur de nos missions. Il aide à surmonter ses peurs ou l’épuisement face à des situations difficiles. Pour rentrer dans une habitation en feu, il faut pouvoir déployer des efforts colossaux ainsi qu’une sacrée hardiesse, en un minimum de temps. Sans volonté ni cœur, le sapeur-pompier ne pourrait se surpasser. La compétence, elle, est inhérente à la condition de sapeur-pompier. Combattre le feu ou secourir nos concitoyens est un métier à part entière, qui exige une formation ferme et continue. Les techniques de sauvetage ou de soins se modernisent sans cesse. La remise en cause est perpétuelle afin de pouvoir faire face à toutes les situations. » Patrick B., secouru par les pompiers du Cher « J’étais dans ma chambre lorsque j'ai entendu une grosse explosion. En regardant par la fenêtre, j'ai constaté que la rue était pleine de fumée. C’était incroyable. Très rapidement, les sapeurs-pompiers sont venus frapper à ma porte. J'ai ouvert et nous avons juste eu le temps de passer par la fenêtre du rez-de-chaussée pour se sauver. Tout est arrivé très vite, pas le temps de réfléchir. Ce n'est qu'une fois dehors, quand j'ai levé les yeux, que j'ai compris que c'était le haut de mon propre bâtiment qui brûlait. » Une formation pluridisciplinaire Informations pratiques Numéros d’urgence (incendie et secours) : « 18 » ou « 118 » Service départemental d'incendie et de secours du Cher (SDIS 18) 224, rue Louis Mallet 18023 Bourges Cedex Tél. : 02 48 23 47 00 Fax : 02 48 23 47 90 www.sdis18.fr E-mail : ddsis@sdis18.fr dossier 13 Devenir pompier est souvent un rêve d'enfant. Mais c'est aussi et surtout un métier à part entière, exigeant et difficile, qui nécessite une formation rigoureuse. Considérez la formation de secourisme ou le permis de conduire comme des savoirs de base. Altruisme, disponibilité, courage et résistance physique sont quant à eux des prérequis fondamentaux. Avant et durant son statut d’opérationnel, le sapeurpompier est formé pour maîtriser et maintenir ses compétences sur les dangers du monoxyde de carbone, les traumatismes des os, l’extinction d’un feu, les chocs psychologiques ou les risques animaliers. Éclectiques et pluridisciplinaires, ces sessions d’instruction comportent également des volets techniques dans lesquels le sapeur se familiarise avec les démarches administratives ou les techniques d’encadrement de personnel ou de pédagogie. cher magazine | n ° 2 6 | juillet - août 2010



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