18 le maga zine du Cher portraits Le magazine du cher Delphine Rubé Pionnière du dispositif « Cher Toubib » Delphine Rubé, en 3 e cycle de médecine à Tours, est la première à bénéficier du dispositif mis en place par le Conseil général. Objectif : contrer la désertification médicale en zone rurale. Originaire de Rouen, Delphine Rubé, 26 ans, achève sa 7 e année de médecine et entame ses deux dernières années d’internat avec une autre dynamique. Depuis janvier dernier, elle entrevoit son avenir avec optimisme, notamment car elle a choisi de mettre sa carrière sous le signe de Cher Toubib. Le principe est simple : inviter de futurs médecins généralistes à s’installer dans le Cher, pendant cinq ans minimum en zone déficitaire, moyennant une bourse de 600 € /mois sur les 3 dernières années d’études. Delphine est donc la première à profiter de cette démarche qui facilite actuellement sa vie d’étudiante, par un accès simplifié au logement et aux stages, et qui lui permettra de rentrer de plain-pied, dans deux ans, dans sa vie professionnelle. « Avec mon ami, nous avons pris le temps d’étudier les propositions de plusieurs Départements », résume Delphine Rubé. « Nous voulions nous installer à la campagne. Nous avons choisi le Cher pour la qualité de vie, Le Cher a deux atouts : sa situation et sa qualité de vie Bien épaulée pour l’avenir la proximité avec la région parisienne et sa situation assez centrale. En plus, nous avons été très bien accueillis par le Conseil général qui a mis en avant tous les avantages du système Cher Toubib ». Actuellement, Delphine Rubé se partage entre ses cours à Tours et son stage au service gynécologie à l’hôpital Jacques Cœur de Bourges. Puis arrivera le moment où elle suivra ses futurs collègues médecins généralistes sur le terrain. Un choix courageux qui lui est venu très tôt. « J’ai fait de nombreux stages dans plusieurs services hospitaliers de la région et j’aime travailler en équipe, c’est extrêmement enrichissant », confie-t-elle. « Mais je ne voulais pas me spécialiser dans un domaine particulier et ne plus travailler que sur un seul organe. Je voulais être généraliste car, pour moi, on pratique un autre type de médecine. On doit prendre en charge l’ensemble de l’humain physiquement et psychologiquement. Et puis, en zone rurale on a aussi un rôle social très important ». Face à l’avenir, Delphine Rubé est donc sereine et avoue fièrement mettre de côté sa bourse de 600 € /mois en vue de son installation dans le Cher. « Mieux vaut prévoir l’avenir, dit-elle avec raison, même si je sais que plusieurs mesures ont été mises en place pour faciliter l’installation des jeunes médecins dans les zones rurales déficitaires ». Avec son ami, ils ont même commencé à sillonner le département le week-end pour se choisir un futur port d’attaches qu’ils préféreraient vers l’est ou le sud, où il y a un peu de relief. Sandrine Gaumer-Aguillon |