[18] Cher magazine n°21 sep/oct 2009
[18] Cher magazine n°21 sep/oct 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°21 de sep/oct 2009

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,3 Mo

  • Dans ce numéro : dossier collège... réussite au menu principal.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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18 le magazine du Cher portraits Le magazine du cher Cathy Melain : nouveau lancer pour la championne Fidèle au Cher et à Bourges, la plus capée des « Tangos » prépare avec sagesse sa reconversion professionnelle. Douze inoubliables saisons au Bourges Basket, ça sème des liens et féconde des amitiés durables. Arrivée une première fois en 1995, la grande dame du basket féminin, Cathy Melain, consolide ses attaches dans le Cher. « Mes amis, ma maison, ma vie sont ici, j’y suis bien, j’y reste », confie-t-elle. Avec ses coéquipières du club berruyer et de l’équipe de France, elle a conquis les plus beaux titres de gloire. Comme prévu, elle a définitivement tourné la page d’une carrière de compétitrice conclue en apothéose par un deuxième titre de championne d’Europe. Les moments de bonheur tout juste savourés, Cathy Melain, trente cinq ans depuis mai, se lance dans un nouveau défi, celui de la reconversion. N’est-il pas difficile de lever le pied lorsqu’on est au zénith de la popularité ? « C’est une décision mûrement réfléchie, je ne pouvais pas rêver mieux pour partir, les événements aussi beaux soient-ils ne changent pas mes choix. J’arrête en paix, je suis prête à vivre une nouvelle vie et cela me motive ». Ces propos en disent long sur la détermination, plus encore sur la lucidité et la sagesse de cette grande championne. Passionnée comme aux premiers jours par le basket-ball, elle a choisi de faire partager aux nouvelles pousses du Je suis prête à vivre une nouvelle vie et cela me motive sport féminin les fruits d’une riche expérience. Diplôme d’entraîneur en poche, elle a débuté cet été l’encadrement de l’équipe de France cadettes. Elle veut se perfectionner comme entraîneur, et programme une reprise des études à l’Institut national des sports et de l’éducation physique (INSEP) afin d’accéder en deux ans au diplôme de professeur de sport. Alors jeune basketteuse promise au haut niveau, à l’Avenir de Rennes puis à l’INSEP, Cathy Melain a suivi les classes sport-étude. Le bac en poche, Le Conseil général du Cher a versé une aide de 1 500 € p our la reconversion de Cathy Melain. elle s’est engagée vers un BTS, un DUT dans des conditions rendues difficiles, voire impossibles, – « il n’est pas évident de tout suivre de pair » – avec des temps d’entraînement qui occupent l’essentiel, des compétitions chaque week-end, un rythme de vie très strict. Heureusement, se félicite Cathy, la fédération de basket-ball propose des sessions spéciales de formation adaptées aux sportifs pour préparer les brevets d’Etat d’entraîneur. Elle a saisi cette chance. Son expérience l’autorise à donner des conseils aux jeunes compétiteurs : « Profitez pleinement de votre vie sportive qui dure peu de temps, mais emparez-vous sans tarder des opportunités de formation, sachez vite ce que vous ferez demain ». Tout est affaire de motivation. Pour le match, puis, le moment venu, pour la reconversion. Alain Raynal
Jean-Jacques Ardouin, le maçon de la Carrosserie Mesnier À la Carrosserie Mesnier, à Saint-Amand- Montrond, il y a longtemps qu’on ne tape plus sur les tôles pour retaper des bagnoles. En 1991, l’ancien garage est devenu un nouveau théâtre grâce à quelques amoureux de spectacle vivant. Jean-Jacques Ardouin a rejoint la bande 7 ans plus tard, pour donner un coup de main, à l’éclairage. Depuis fin juin, il préside l’association qui gère cette salle de spectacle de 100 places, avec ses troupes en résidence, son atelier de fabrication de costumes, ses actions en direction des scolaires… Avec sa bonne bouille rabelaisienne, sa tignasse léonine et ses grosses paluches, Jean-Jacques Ardouin tranche avec l’image du « théâtreux » frêle et éthéré… C’est que, artisan maçon, il est plus souvent en bleu de chauffe qu’en costume noir et écharpe blanche. Hérédité oblige, « la Carro » fabrique un théâtre d’alliages, qui n’est pas pour déplaire à un habitué du mortier. Pour construire solide, il faut lier savamment sable et eau. La programmation de la Carrosserie fusionne l’ouvrage classique à la matière contemporaine, mêle le travail d’amateurs à celui de compagnies professionnelles, sous l’impulsion d’une équipe réunissant enseignant, plombier, retraités, allocataires du Rsa… On dirait que le maçon de Saint-Pierreles-Etieux prend plaisir à casser les murs : ceux que l’on dresse entre les pratiques et les répertoires, entre le public « éclairé » et les spectateurs lambda, entre la scène et la vie quotidienne. L’exigence de créativité des Carrossiers et de leur président aurait pu faire du lieu un repaire de bobos néoruraux. Mais l’air frais qu’on y respire et un plein tarif à 10 € (3 € pour les jeunes et les Catherine Corbeau-Mellot, la vigne comme arbre de transmission portraits le magazine du Cher19 En 2005, elle a succédé à son mari et se bat depuis, avec audace, pour faire fructifier leur œuvre commune : les Vignobles Joseph Mellot. Catherine Corbeau-Mellot n’a pas encore accroché le diplôme décerné en décembre par les Femmes Chefs d’Entreprises, dans la catégorie Export. En revanche, dans son bureau, au milieu des récompenses et des dossiers, trônent ici et là, inséparables, les photos d’Alexandre, son mari disparu en 2005, et celles de leurs fils, Adrien et Armand. Qui aurait-pu dire qu’un jour, cette Solognote présiderait aux destinées d’une maison de la dynastie vigneronne fondée en 1513 ? Sa vie bascule, quand, en visite chez des cousins à Sancerre, elle rencontre Alexandre Mellot. Très vite, elle met au service des ambitions du viticulteur, ses talents de commerciale qu’elle demandeurs d’emploi) assurent au théâtre un taux de remplissage de 80% par représentation, à faire pâlir d’envie la plupart des scènes parisiennes… Le ciment a bien pris. François Toulat a aguerris chez Havas ou Mory. Pendant vingt ans, ensemble, ils innovent. Créent un chai à Sancerre. Ouvrent le Sentier du Vin à Quincy. Font que les Vignobles Joseph Mellot sont la seule maison à posséder des vignes sur les sept appellations du Centre-Loire. La mort de son mari n’affecte en rien son goût pour l’aventure. En 2007, elle modernise, quitte à déconcerter, les étiquettes de ses bouteilles : certaines sont des séries de bandes chromatiques, d’autres sont illustrées par une photo très épurée. Cette année, Catherine Corbeau-Mellot étonne à nouveau. Elle s’engage dans le rallye Aïcha des Gazelles et termine 23 e sur 120. Sylvain Dépée chermagazine| n°21 | septembre-octobre 2009



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