[18] Cher magazine n°21 sep/oct 2009
[18] Cher magazine n°21 sep/oct 2009
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°21 de sep/oct 2009

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Cher

  • Format : (215 x 270) mm

  • Nombre de pages : 24

  • Taille du fichier PDF : 2,3 Mo

  • Dans ce numéro : dossier collège... réussite au menu principal.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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14 le Cher en actions solidarité le cher en actions Alzheimer et maladies dégénératives Le Cher parmi les pilotes nationaux Le Département du Cher a été clairvoyant en mettant en place, depuis plusieurs années, des actions complémentaires pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou apparentées. Aujourd’hui, il fait partie des 17 organisations pilotes nationales qui travaillent à la création de futures structures nommées MAIA. MAIA : Maison pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer. « En fait, ce n’est pas une maison mais un dispositif, qui s’inscrit dans le plan national Alzheimer », précise d’emblée Marie-Claude Aubertin, responsable de la Direction de l’action et de la coordination gérontologiques du Conseil général. « C’est un travail partenarial fort et nous sommes, pendant deux années, en expérimentation, comme les 16 autres porteurs de projets. Nous faisons régulièrement le point sur l’avancée du projet, en totale coordination avec la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie). En s’appuyant sur les différentes expériences la CNSA proposera un cahier des charges et un label national MAIA ». Dans le Cher, ce projet MAIA Former pour mieux prendre en charge Début 2009, les huit travailleurs sociaux de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie) ont suivi une formation poussée sur les maladies dégénératives du cerveau, animée par le docteur Jean Jouseau, médecin gériatre au Centre hospitalier de Bourges. « Cette formation était essentielle pour ces agents qui déterminent notamment le niveau d’autonomie des personnes âgées, qui percevront l’APA en conséquence », résume Jérôme Charlot, responsable du service prestations sociales et accompagnement des sera piloté par Stéphanie Fache, recrutée en avril et basée au Centre médico-social de Vierzon. « Le but est de donner des habitudes de travail communes, d’intégrer les médecins-traitant, de fluidifier le parcours de prise en charge des malades d’Alzheimer sans superposition de nouvelles structures, d’éviter au maximum l’hospitalisation » continue Marie-Claude personnes âgées au sein de la direction de l’action et la coordination gérontologiques au Conseil général. « Ils ont acquis de nouvelles techniques d’analyse très simples et cela nous a permis de reprendre l’ensemble de notre démarche. Comme ils étaient avec les 9 animateurs du service social de l’hôpital, cela a également créé un lien important entre les deux équipes qui travaillaient ensemble, par téléphone, sans se connaître. Le lien maison-hôpitalmaison sera bien plus efficace et humain ».
3,3% des plus de 65 ans souffrent d’Alzheimer dans le Cher. (Source INSEE) 70% des résidents des EHPAD du Cher souffriraient de maladies dégénératives. (Source Conseil général) Aubertin. « Par exemple, nous proposons de créer des gestionnaires de cas pour assurer le suivi des personnes et la coordination des acteurs médicauxsociaux et sanitaires nécessaires pour un plan d’aide personnalisé pour les situations les plus complexes. Mais tout est à construire en s’appuyant sur nos nombreux partenaires locaux (1). Cette approche coordonnée en faveur des malades Alzheimer, permettant un décloisonnement entre les acteurs, pourra s’élargir à toute personne âgée très dépendante, voire à toute personne en perte d’autonomie ». Épauler les familles des malades Cette expérimentation vient renforcer la politique du Conseil général depuis plusieurs années en faveur des aînés. Aujourd’hui, se développent sur les 37 EHPAD du Cher (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) des unités d’accueil dédiées pour ces malades qui perdent progressivement leurs repères (d’une quinzaine de lits jusqu’à 120 à Bellevue). Pour alléger la vie des proches, et soutenir le maintien à domicile, le Département en lien avec les services de l’État (DDASS), leur a également demandé d’ouvrir des accueils de jour : 10 places à Bellevue, 8 à Mehun-sur- Yèvre, 6 à Sury-en Vaux, 4 à Vierzon (EHPAD Amboise Croizat) et des lits d’hébergement temporaires. Parmi les autres actions significatives pour les familles : la création du pôle ATTENTIF Seniors 18 (2), « Aider et être aidé » afin de soutenir les aidants naturels (parents, amis, voisins, bénévoles) qui permettent le maintien à domicile. « Les réponses apportées lors des conférences et forums ont été très concrètes pour les centaines de personnes qui ont participé et cela leur a permis de briser leur solitude, de créer un lien social et solidaire » explique Yveline Roux, de la Direction de l’action et de la coordination gérontologiques. Cette action s’est poursuivie par la mise en place d’ateliers rencontres pour aborder les thèmes « aides techniques et adaptation du logement, prévention des chutes et aide aux transferts, soins personnels et alimentation, relation d’aide ». Sandrine Gaumer-Aguillon (1) Association ENVISAGER, Caisse régionale d’assurance maladie, Mutualité sociale agricole, Centre communal d’action sociale, association Alzheimer 18, CODERPA, Ainés ruraux… (2) N°ATTENTIF SENIOR 18 : 08 103 18000 (N°Azur, prix d’un appel local) solidarité le Cher en actions questions à Irène Félix, Vice-Présidente du Conseil général, chargée des solidarités et de la cohésion sociale. « Nous devons agir sur tous les fronts en même temps et nous adapter. » Quelle approche a le Conseil général vis-à-vis des maladies dégénératives ? Nous considérons essentiel d’avoir des modes d’action complémentaires. Aujourd’hui, les personnes âgées et leur entourage disposent d’un pôle d’écoute ATTENTIF Seniors 18, des aides financières départementales avec l’APA ou l’aide sociale à l’hébergement. Nous soutenons les EHPAD pour la création d’unités spécialisées et d’accueils de jour. Les actions d’information et de prévention se multiplient, nous soutenons la professionnalisation des travailleurs sociaux, nous gérons les mesures d’accompagnement sociales personnalisées (MASP) dispositif confié récemment par l’Etat aux départements. Ces maladies comme Alzheimer concernent un nombre croissant de personnes âgées et entraînent des formes de dépendances très difficiles à prendre en compte. Nous devons agir sur tous les fronts en même temps et nous adapter. Pourquoi avoir proposé l’implantation de la MAIA à Vierzon ? Nous avons la chance d’avoir sur le Vierzonnais des équipes pionnières dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et qui ont l’habitude de travailler ensemble depuis des années. Elles nous ont accompagnés dans notre réflexion depuis le début. Notre projet s’appuie donc sur l’existant. Et puis nous allons faire d’une pierre deux coups en créant un CLIC (Centre local d’information et de coordination) qui manquait sur ce secteur. Ainsi, nous mutualiserons les moyens techniques. La MAIA, avec son expertise sur la maladie d’Alzheimer, aura un rôle pionnier et s’inscrira vraiment dans le maillage des CLIC, très efficaces dans l’information aux familles et aux professionnels. Propos recueillis par Sandrine Gaumer-Aguillon chermagazine| n°21 | septembre-octobre 2009 15



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