24 HEURES AVEC... Sébastien Bouchet Chargé de projets... Toujours sur le pont ! Cheville ouvrière de la gestion des ponts au Service infrastructures routières et ouvrages d’art (SIROA), Sébastien navigue entre bureau et terrain, au gré des chantiers. Et des urgences. 8 h – « Tous les matins, c’est le même rituel, je commence par écouter mes messages pour répondre aux bureaux d’études, concessionnaires de réseaux et élus concernés par les contraintes que requiert la remise en état d’un pont. Ensuite, nous faisons le point avec les collègues. On doit avoir en permanence un œil sur les gros chantiers et l’autre sur les plus petits pour réagir au quart de tour, mais aussi anticiper. » 8 h 45 – Sébastien étudie avec son responsable un détail du plan dessiné par l’un des projeteurs du SIROA : « L’entreprise qui travaille sur ce chantier attend notre validation pour entrer en action. Mais nous ne devons rien laisser au hasard. » 9 h – C’est ce même souci du détail qui l’incite à rappeler aux projeteurs du SIROA qui fignolent l’une des vingt-cinq opérations en cours sur le territoire charentais, que l’avis de l’architecte des Bâtiments de France est primordial. « Un pont, c’est un ouvrage très technique et un symbole fort. Nous avons mission de maintenir en état un patrimoine magnifique. » 9 h 30 – « Là, je m’attelle à réorganiser les plannings des chantiers : entre les intempéries printanières et les ponts du mois de mai, bonjour le casse-tête. Il faut tout replanifier avec chacune des entreprises impliquées », explique Sébastien. Un appel l’interrompt – on y va : un surveillant de travaux du service signale un imprévu sur l’un des trois ponts de Vars, en phase de construction. La moindre interruption de chantier est toujours lourde de conséquences. 14 h – Le responsable du service valide l’option préconisée par Sébastien au pont de Vars. Il faut, en effet, vérifier son impact financier sur l’opération, dont « l’addition grimpe vite ». 14 h 30 – Appel de l’Agence départementale d’aménagement de Jarnac : la pile centrale d’un « dalot * » de pierre s’est effondrée à Saint-Amant-de-Graves. Sébastien reprend sa veste, direction Saint-Amant pour constater les dégâts et envisager une reconstruction. 20 h 30 – Sébastien intervient dans une mairie du Sud Charente pour présenter le projet de restauration d’un ouvrage d’art. Les travaux sont importants et nécessitent la mise en place de déviations. « Les élus et les usagers oublient ces désagréments dès qu’ils se réapproprient » leur » pont, plus beau, plus large. Rendre un pont à la circulation est un moment particulièrement gratifiant ! » * Petit aqueduc en maçonnerie pratiqué dans un remblai pour l’écoulement des eaux. SAVIEZ-VOUS QUE... Le Département de la Charente assure la gestion et l’entretien de 1 644 ouvrages d’art, dont 1 120 ponts, 523 murs de soutènement supérieurs à 1,5 m de hauteur, et du tunnel routier de Chalais. Pour la plupart, les grands ponts de pierre datent du XIX e siècle. Ce patrimoine remarquable comporte trois ouvrages classés : le pont de La Rochefoucauld, au pied du château, le Pont-Vieux de Confolens et le pont Binot sur l’Issoire. D’autres, proches d’églises ou de sites protégés, font l’objet d’attentions particulières, comme les ponts de Vibrac ou de Saint-Simeux. TONUS CHARENTE 27