expression des groupes politiques Tribune RURALITé : LE RENONCEMENT Rien dans les décisions qui sont prises au plus haut sommet de l’Etat ne nous rassure s’agissant de la capacité du nouveau gouvernement à tenir compte du fait rural. Que cela soit via les annonces distillées s’agissant du renforcement du pouvoir des régions en matière économique ou d’agriculture, que cela soit via la réforme incompréhensible du mode de scrutin des futurs conseillers départementaux, que cela soit du fait de la diminution annoncée de la Dotation Globale de Fonctionnement des collectivités territoriales, ou enfin que cela soit du fait de la menace qui pèse sur le devenir de nos souspréfectures, rien, définitivement rien, ne nous assure que ce gouvernement prendra en compte nos territoires et nos départements ruraux. Dans cet environnement, l’Association des Départements de France -qui devrait plus et mieux défendre nos intérêts- parce que du même bord politique que le pouvoir en place (60 des 100 départements Français sont présidés par des élus de gauche), ne dit mot, donc consent. Comment peut-on d’un côté évoquer des réductions drastiques dans les dépenses des collectivités et de l’autre leur demander d’engager de nouvelles charges, par exemple s’agissant des emplois d’avenir ? Même si chacun souhaite l’accès à l’emploi pour les jeunes. Alors oui, au travers de ces quelques exemples, nous condamnons cette nouvelle manière de présider et ceux qui la soutiennent. C’est une méthode approximative où la parole du gouvernement est multiple car les ministres patchworks n’ont de cesse de se contredire au sein même de l’équipe gouvernementale. Elle est inquiétante s’agissant de la capacité de ce gouvernement à répondre aux questions prioritaires en matière d’emploi, de préservation du pouvoir d’achat qui se dégrade chaque jour un peu plus, notamment pour les classes moyennes, qui s’alarment aussi de la saignée annoncée sur leur feuilles d’impôts 2013. Cette manière de gouverner la France est inquiétante pour un territoire rural comme le Cantal. Le Groupe de la majorité départementale Le débat d’orientations budgétaires dont nous avons pris connaissance en novembre, était empreint d’une inquiétude légitime liée à un contexte de crise économique qui frappe de plein fouet la France comme d’ailleurs tous les pays qui nous entourent. Au cours de la campagne présidentielle le candidat Hollande avait clairement annoncé que sa priorité serait la lutte contre les déficits publics, le rééquilibrage des comptes de la nation et l’inversion de la courbe du chômage. Il n’est donc pas surprenant qu’un effort significatif soit demandé aux français par le gouvernement de celui qui est désormais Président de la République. Mais contrairement à l’esprit du Bouclier Fiscal, un souci de justice est toujours sous jacent et les contribuables les plus aisés participeront proportionnellement beaucoup plus que les autres (Nouvelle tranche d’impôt à 45%, création d’une tranche à 75%, taxation des revenus du capital, suppression de nombreuses niches etc…). L’Etat va également être mis au « régime » et presque tous les ministères devront participer à la cure qui doit apporter 12 Milliards d’euros dans le budget. Mais, les ministères garants de notre pacte républicain, indispensable à la protection des plus faibles, ne seront pas touchés (Ministère de l’Education nationale avec plus de 60 000 postes en 5 ans, Ministère de la Justice, Ministère de l’Intérieur avec la création de postes de policiers dans les zones sensibles…) Les collectivités locales devront elles aussi participer à l’effort national : un gel des dotations est annoncé pour 2013. Là encore, le Président de la République promet que l’effort se fera dans la justice et que les territoires les plus riches comme Paris et les Hauts-de-Seine aideront les territoires les plus fragiles comme le nôtre. Malgré cette péréquation annoncée, le Conseil Général sera dans l’obligation de serrer les budgets et le poids de la dette pénalisera la capacité de notre département à investir en cette période de crise grave (même si la situation s’est améliorée depuis 2009). Nous avons là un réel handicap si l’on se compare à des départements semblables au nôtre (au 1er janvier 2012, la dette était de 1136 € /habitant dans le Cantal, de 205 € /habitant en Lozère, de 585 € /habitants dans le lot et de 606 € /habitant dans l’Aveyron). Il y aura des choix à opérer, l’ouverture de notre département vers l’extérieur devra être une priorité : C’est l’avenir du Cantal qui en dépend ! Le Groupe GRD : Michel CABANES, Daniel CHEVALEYRE, Josiane COSTES Jacques MARKARIAN RéPONDRE àL’URGENCE, PRéPARER L’AVENIR Le 6 mai dernier, François Hollande a été choisi par la majorité des Français pour sortir le pays de la crise. Après seulement quelques mois de mandat, le refrain, pas très nouveau, tendant à stigmatiser une gauche incapable de diriger le pays, se fait déjà entendre à droite, alors même que l'héritage de cinq années de présidence SARKOZY pèse encore lourdement sur la situation de la nation. Pourtant, après 6 mois de présidence, des engagements de François Hollande ont d'ores et déjà été pris : - augmentation de 25% de l'Allocation de Rentrée Scolaire. Une mesure dont nombre de familles cantaliennes ont pu bénéficier pour retrouver du pouvoir d'achat et améliorer leur vie quotidienne. ENGAGEMENT TENU - augmentation de 2% du SMIC, un coup de pouce qui redonne là aussi du pouvoir d'achat aux Français, et rétablissement de la retraite à 60 ans pour les salariés qui ont leurs annuités. ENGAGEMENT TENU - création de 150.000 emplois d’avenir pour faciliter l'insertion des jeunes et leur d'offrir des perspectives de recrutement : 2.030 sont prévus en Auvergne d'ici fin 2013 et les premiers seront signés avant la fin de l'année 2012 dans le Cantal. ENGAGEMENT TENU - création de 1.000 postes de professeurs des écoles à la rentrée 2012, après la suppression massive de 77.000 postes ces cinq dernières années. L'éducation porte la promesse républicaine d'un redressement moral, éducatif, intellectuel, mais aussi économique. Elle est le premier investissement d'avenir. ENGAGEMENT TENU - Mission de préfiguration de la Banque Publique d'Investissement pour réorienter l'épargne vers les investissements productifs et les P.M.E. ENGAGEMENT TENU Ces six premiers mois montre une nouvelle manière de présider et de gouverner caractérisée par des nouvelles pratiques, mais aussi une nouvelle méthode de République exemplaire : le dialogue, la concertation, et le redressement dans la justice. Le Groupe Socialiste du Conseil Général : Florence MARTY Charly DELAMAIDE Gérard SALAT 26 |