expression des groupes politiques
Tribune DROIT DE RÉPONSE - ALAIN MARLEIX RÉPOND AU GROUPE D’OPPOSITION SOCIALISTE Mis en cause par le groupe socialiste du Conseil Général, dans la rubrique du précédent numéro, en raison de sa fonction d’ancien Ministre du précédent gouvernement, alors même que certains des membres de ce groupe n'ont pas hésité à le solliciter pour leur collectivité dans le cadre de ses fonctions gouvernementales, et qu'il leur a répondu favorablement, Alain Marleix a demandé un droit de réponse. Il est faux d'écrire que « le Cantal a été déconsidéré et abandonné par le Gouvernement Fillon ». Le département a bénéficié de la part de l’Etat d’un effort tout à fait exceptionnel : - Plus de 9 Millions d’Euros au titre de la péréquation à partir des droits de mutation, c'est-à-dire la solidarité entre les Départements riches et pauvres, - en faveur de la RN 122 et par le Programme de Modernisation des Itinéraires Routiers (PDMI) qui s’élève à 46,2 M € de travaux pour la période 2009-2014, - par la création d’établissements médico-sociaux ou de santé, privés ou publics, de 9 EHPAD et l’extension de foyers spécialisés pour les handicapés (clinique du Souffle de Riom-Es-Montagnes, centre médical spécialisé de Pierrefort pour les grands traumatisés, centre de télémédecine et unité Parkinson de Ydes, EPHAD d’Ally, d’Allanche, Saint-Illide…) - par la construction de grandes infrastructures sportives et culturelles (centres aqualudiques de Mauriac et Saint-Flour, boulodrome de Saint-Flour, complexe multisports intercommunal de Saint-Flour, médiathèques…) - par la modernisation, l’agrandissement, la rénovation des hôpitaux au titre du plan Hôpital 2012, qu’il s’agisse d’Aurillac, de Saint-Flour, de Mauriac et de Murat, et la création d’une dizaine de maisons médicales pour pallier au manque de professionnels de santé en milieu rural, - par sa participation déterminante à la ligne aérienne Aurillac-Paris, - par les gros investissements sur les lignes ferroviaires desservant le Cantal dans le cadre du Plan Rail, - par l’augmentation très conséquente des aides aux collectivités territoriales, avec la création de la DETR ainsi que l’attribution de plus de 9M € de subventions exceptionnelles à près de 210 communes cantaliennes, - par le maintien des Sous-Préfectures, le renforcement de leurs missions et de leurs moyens, - par un soutien considérable à l’agriculture : plus de 164 M € aux agriculteurs cantaliens au titre des aides agricoles 2011 (PAC et crédits d’Etat). Soit un total de plus 181 M €, en ajoutant les aides conjoncturelles (campagnols terrestres et calamité sécheresse), - 1er département bénéficiaire des PER, en matière d’aménagement du territoire des régions rurales, le Cantal a bénéficié de plus de 12 M € auxquels il faut ajouter diverses dotations (FNADT, FISAC, FEADER…) Il est l'un des premiers bénéficiaires de l'impulsion donnée par le Gouvernement Fillon, à l'initiative du Président de la République. Qu'on se le dise.
Alain MARLEIX
C’est avec satisfaction que le groupe GRD voit l’arrivée d’une Conseillère Générale, Madame Josiane Costes, qui supplée Alain Calmette sur le Canton d’Aurillac I. En effet, dans le cadre des dispositions sur le cumuldes mandats, Alain Calmette, Maire d’Aurillac, élu Député en juin dernier, a été amené à démissionner de son poste de Conseiller Général et selon les dispositions de la loi, c’est sa suppléante, Josiane Costes, qui prend la relève. Josiane Costes est Conseillère Municipale à Aurillac et également Conseillère Communautaire. Elle connaît particulièrement le canton Aurillac I car elle y est née, de parents imprimeurs rue Francis Fesq, elle y a grandi et elle y vit encore dans le quartier des Alouettes. Agrégée d’anglais, elle a effectué la quasi-totalité de sa carrière dans notre département dont elle mesure tant les atouts que les faiblesses. Secrétaire Départementale du Parti Radical de
Gauche, elle partage sans réserve les valeurs défendues par notre groupe qui apporte tout son soutien à la défense des piliers de la république, à savoir les services publics de santé, de justice et d’éducation. Justement, la période est propice pour parler éducation. Un tournant vient d’être pris. Le mépris affiché par certains Ministres d’horizons politiques très divers n’est plus de mise. Les mots pour parler de l’école et de ses enseignants ont changé, et l’on peut espérer que l’indispensable confiance de la nation envers son école sera enfin restaurée. Mais dans notre département, le saccage effectué ces dix dernières années va laisser des traces : suppression de 12% des effectifs enseignant en 10 ans, 12 communes ont perdu leur école depuis 2007, des options ont disparu et l’équité républicaine face à l’éducation a été mise à mal. La seule logique comptable n’a pas de sens dans un territoire de montagne et nous espérons
que le nouveau ministre saura tenir compte de nos réalités géographiques et humaines. Le Cantal a besoin de garder et de développer sa matière grise, il y va de son avenir et c’est la raison pour laquelle le Conseil Général devra poursuivre et accentuer les efforts consentis envers les collèges et l’enseignement supérieur, même si nous connaissons les contraintes budgétaires en cette période de crise. Il s’agit là d’une priorité pour notre département et des choix significatifs devront donc être effectués. Le Groupe GRD : Michel CABANES, Daniel CHEVALEYRE, Josiane COSTES Jacques MARKARIAN
VERS UN ACTE III DE LA DÉCENTRALISATION Quelle organisation des collectivités territoriales ? Quel rôle pour l’Etat sur les territoires ? Quel statut pour les élus ? Quels moyens pour faire vivre les services publics locaux ? Autant de questions abordées en septembre dernier à l’occasion des états généraux de la démocratie territoriale organisés dans le Cantal par Jacques MÉZARD et Pierre JARLIER, sénateurs. Notre pays a besoin de collectivités locales fortes et d’une décentralisation efficace et équitable, ainsi que d’une démocratie locale revivifiée. Des collectivités fortes, mais aussi un Etat fort, qui sache restaurer la confiance et être à l’écoute des territoires. Il est donc primordial de mettre en place un véritable pacte républicain où les collectivités seront respectées et ne seront plus considérées comme les petites mains de l’Etat. 26
Il est tout aussi important de sortir de la période récente qui a vu les collectivités locales être constamment stigmatisées sur leur attitude soit disant trop dépensière, alors que l’Etat ne cessait de leur transférer des charges nouvelles, sans réelle compensation financière. Il faut, au contraire, leur donner plus de capacité d’initiatives tout en clarifiant la lisibilité des compétences de chacun. Décentraliser, c’est déléguer les compétences. Notre pays a besoin de simplification et de cohérence, et les citoyens sont en droit de pouvoir comprendre qui fait quoi. Mais il a besoin aussi de justice : une péréquation de l’Etat vers les territoires, mais aussi des territoires les plus riches vers les territoires les plus défavorisés, sont indispensables.
Enfin cette réforme tant attendue ne doit pas être imposée, mais le fruit d’une véritable collaboration. Tel sont les enjeux qui seront relayés lors des journées nationales des états généraux de la démocratie territoriale les 04 et 05 octobre prochains à Paris, au Sénat et à la Sorbonne. Aurillac, le 26 septembre 2012.
Le Groupe Socialiste du Conseil Général : Florence MARTY Charly DELAMAIDE Gérard SALAT
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