26 expressions politiques Tribune LE CANTAL, LE DÉPARTEMENT D’AUVERGNE QUI DONNE LE PLUS À LA CULTURE Comme toutes les collectivités territo - riales, et plus encore les Départements, le Conseil Général du Cantal est soumis à des contraintes de gestion de plus en plus lourdes. Comme toutes les collectivités territoriales de France, le Conseil Général doit réduire certaines de ses interventions facultatives pour assumer et assurer ses prestations – notamment sociales – obligatoires. Pour ce faire, le Conseil Général fait des choix et les assume. Il s’agit de rester présent auprès de tous les cantaliens mais de davantage concentrer nos interventions. Lors de la séance publique du Conseil Général du 24 juin dernier, la majorité départementale après avoir conduit pendant de nombreuses années une LA CRISE EST MONDIALE ! Certes et les effets sont ressentis désormais par tous et toutes quelque soit l’âge et la catégorie sociale. Qui malheureusement n’a pas dans ses proches, sa famille une personne sans emploi ou ne connaît pas une entreprise en difficulté qui utilise le chômage technique ? Force est de le constater et le déplorer. Au-delà de ces constats, nous voyons tous les jours une baisse importante du pouvoir d’achat et dans un département rural comme le nôtre les agriculteurs en grande difficulté. La crise est mondiale ! Mais, nous CULTURE EN DANGER Depuis de nombreux mois, nous ne cessons de fustiger la situation financière délicate dans laquelle se trouve le Conseil Général du Cantal. Certes, nombre de départements subissent de plein fouet les conséquences désastreuses de la poli - tique gouvernementale sur les finances locales, mais le Conseil Général du Cantal paie également aujourd’hui le volume inconsidéré de ses investissements réalisés au cours de l’année 2008. Résultat : le budget 2011 du Conseil Général, au fil des documents budgétaires présentés, propose à tous les secteurs sans exception de se serrer la ceinture (subvention aux associations sportives en baisse de 15%, par exemple). Pour sa politique culturelle saluée par tous comme parmi les plus structurantes en Auvergne, a décidé de réviser ses interventions. Nous avons donc décidé de réduire certaines interventions et non de les supprimer comme a voulu le faire la Région Auvergne qui a récemment supprimé son soutien à plusieurs manifestations cantaliennes au motif que « la question de la pertinence de leur soutien à l’échelon régional et de l’effet de levier des aides accordées peuvent en revanche se poser, surtout dans un contexte budgétaire de plus en plus contraint pour les collectivités locales, qui doivent de fait se positionner en priorité sur les champs d'intervention qui leur incombent ». remarquons que certains de nos voisins sont souvent mieux lotis que nous. Peut-on, impunément, déplacer les outils de production pour lequel l’Etat a participé en ne tenant pas compte des ouvriers qui ont fait la richesse de l’entreprise ? Quelle place veut-on donner à l’homme dans la société du XXI e siècle ? Est-ce un pion ? Un numéro ? Nous ne le croyons pas. La société est faite d’ouvriers, de cadres, de patrons ou chacun doit trouver sa place dans le respect de l’autre. Nul doute que si cet équilibre est rompu, c’est la place au désordre, aux manifestations, à la rébellion et pourquoi pas à la révolution ! part, la Culture, elle, s’est muée en variable d’ajustement principale des difficultés financières du Département. Or, nous savons qu’une subvention annuelle de fonctionnement amputé de 30% fragilise de façon irréversible tout le tissu culturel cantalien tant associatif que professionnel. C’est pourtant ce que la majorité départementale a proposé, lors de la réunion du Conseil Général du 24 juin 2011, comme en témoigne l’évolution suivante des aides au fonctionnement apportées aux acteurs culturels du Département : 2010 : 1.436.000 € 2012 : 1.050.100 € (délibération n°11CG03-12) Ce coup porté à la politique culturelle du Conseil Général touche tout le territoire Qu’en pense notre opposition socialiste au Conseil Général prompte à s’émouvoir ? Y aurait-il deux niveaux de lecture de leur part selon que les décisions émanent du Conseil Général ou du Conseil Régional ? Le Conseil Général du Cantal a fait le choix d’adapter ses interventions à un nouvel environnement, comme chacun d’entre nous peut le faire lorsqu’il s’agit de gérer son propre budget et ses obligations prioritaires. Ce qu’il faut souligner et dont nous devrions tous nous réjouir, c’est que bien qu’en diminution cette année, l’intervention finan cière du Conseil Général en direction de la culture place encore notre département en tête des départements d’Auvergne. Le groupe de la Majorité Départementale Il est temps que nos hommes politiques reprennent la main sur l’économie de nos pays plutôt que de laisser ce pouvoir au capital et aux banques (Grèce, Italie…). Pourtant dans nos départements ruraux, au quotidien, des hommes et des femmes se battent pour essayer de sauver et de maintenir les quelques richesses qui nous restent… Malgré tous ces bouleversements, nos espaces, nos paysages, notre qualité de vie seront toujours notre propriété et notre richesse. Le groupe du Rassemblement Démocratique cantalien : les associations, les festivals, les petites structures comme les grosses institutions sont lourdement impactées. On ne peut défendre la vitalité et le développement d’un territoire et pénaliser brutalement l’offre culturelle, domaine essentiel pour inciter de nouvelles populations à s’installer dans notre département, au même titre que l’offre sportive ou de santé. Il ne sert à rien de dépenser des sommes considérables en communication pour faire connaitre le Cantal, si, en aval, l’offre de loisirs se trouve étranglée par des restrictions budgétaires disproportionnées. Le Groupe Socialiste du Conseil Général : Florence MARTY - Alain CALMETTE Charly DELAMAIDE - Gérard SALAT |