26 Expression des groupes politiques La crise financière mondiale, et économique qui en découle, n’épargnera vraisemblablement pas le Cantal déjà affecté par une crise agricole. Face à cette situation inquiétante, le département se doit de mettre en œuvre une politique réaliste et pertinente mais aussi volontariste pour ne pas hypothéquer l’avenir. Le Plan d’Action Départemental et le budget qui en découlera seront en concordance avec les objectifs arrêtés lors des Orientations Budgétaires. Dans le même temps, nous attendons les conclusions des travaux confiés à la mission Balladur sur l’empilement institutionnel français car l’échelon départemental pourrait y être remis en cause. A la suite de son élection au Sénat le 21 septembre 2008, en application de la loi sur le cumuldes mandats, Jacques MÉZARD, Conseiller Général d’Aurillac Nord et Président de notre groupe, a décidé de renoncer à son mandat de Conseiller Général après concertation avec l’ensemble des Maires de l’Agglomération d’Aurillac. Jacques MÉZARD s’est inscrit au groupe sénatorial du Rassemblement Démocratique dans la logique de nos orientations : une opposition constructive, le souci d’être une force de proposition. Notre groupe bien entendu poursuivra l’action engagée dans le même esprit. Les problèmes fondamentaux du Cantal sont récurrents : Les finances locales mises à mal Le monde est frappé par une crise financière sans précédent qui n’épargne ni notre pays, ni nos collectivités, ni nos administrés. Pourtant, à travers une politique d’aménagement du territoire catastrophique avec des services publics de proximité qui vivent une suite ininterrompue de restructurations préjudiciables aux populations, et une loi de finances 2009 qui oscille entre contraintes et restrictions, le gouvernement FILLON ajoute de la crise à la crise en asphyxiant les collectivités locales. Aujourd’hui, ces dernières se retrouvent dans une situation des plus simples à expliquer, mais des plus difficiles à résoudre : celle de l’effet ciseau, à savoir des dépenses qui progressent plus vite que les recettes et ceci pour trois raisons essentielles : Si chacun convient qu’une réelle expertise est nécessaire et qu’une réforme clarifierait les rôles, les Conseillers Généraux de la majorité, impliqués quotidiennement à vos côtés, seront vigilants sur les conclusions de cette mission comme sur celles de la Révision Générale des Politiques Publiques et leurs conséquences sur la vie des cantaliens ou l’aménagement du département. Nous nous assurerons que ces réformes iront dans le sens d’un service de qualité et de proximité. Dans ce contexte financier, l’exercice périodique des Orientations Budgétaires qui définit la politique départementale de l’année à suivre, demande, cette année plus que tout autre, justesse et précision. La période impose une réelle enclavement, baisse de la démographie, crises agricoles à répétition… Aujourd’hui le Cantal va en outre être confronté à la Révision Générale des Politiques Publiques (R.G.P.P.) qui, sous le couvert d’une réorganisation administrative, va entraîner dans le Département la suppression de plusieurs centaines d’emplois publics avec des conséquences graves pour le fonctionnement des services publics, la démographie et l’économie. Nous devons faire comprendre au Gouvernement que dans un département de montagne isolé, il est un seuil de service public au dessous duquel il devient impossible de réaliser un véritable développement. - tout d’abord, le désengagement progressif de l’Etat de ses missions au profit des collectivités territoriales, à travers le retrait de ses services publics, notamment en zone rurale, créant ainsi de nouvelles obligations pour les élus locaux afin de satisfaire les besoins des populations, - ensuite, la non compensation financière des transferts de compétence à l’échelon local a alourdi la charge financière des collectivités en créant une distorsion entre charges subies et recettes transférées, - enfin, une évolution des dotations de l’Etat à un rythme bien en deçà de l’inflation, sur la base d’un pacte de solidarité et de croissance devenu pacte de stabilité : la sémantique en dit long à elle seule. Au contraire de l’Etat, les collectivités locales, ont obligation d’équilibrer leur budget. Beaucoup d’entre elles se retrouvent donc confrontées à choisir entre la moins pire |