26 Expression des groupes politiques LE CONSEIL GÉNÉRAL, 1 ER PARTENAIRE DES COMMUNES ET DONC DE VOTRE QUOTIDIEN A l’occasion des réunions cantonales organisées dans le cadre du Fonds d’Équipement des Communes (FEC), élus et services du Conseil Général sont allés à la rencontre des maires du Cantal. Ces moments d’échanges permettent de bien s’imprégner des attentes et des projets de chaque territoire. C’est aussi l’occasion de mesurer les avancées de nos actions : amélioration du réseau routier départemental ou de la desserte en téléphonie mobile et en haut débit, par exemple. Les premières préoccupations des élus sont la gestion de leur patrimoine et de leurs réseaux : voirie communale, adduction d’eau, assainissement, … UNE VISION ET UNE VOLONTÉ POUR L’AVENIR De Champs-sur-Tarentaine à Aurillac en passant par Laroquebrou et Saint-Cernin, notre groupe réunit des conseillers généraux issus de cantons ruraux et de l’agglomération Aurillacoise ; c’est un symbole de la nécessité à unir tous les secteurs géographiques du Département, à ne pas opposer espace urbain et espace rural à un moment où le rassemblement de toutes les énergies du Cantal est indispensable. Que faire face aux défis des années qui viennent : démographie, vieillissement de la population, enclavement, préservation du service public et de la santé, échéance de 2013 pour la politique Agricole Commune de l’Europe ? MODIFICATION DE LA SEMAINE SCOLAIRE : Forme et fond signent le désengagement de l’Etat En décidant, sans aucune concertation préalable, de modifier l’organisation de la semaine scolaire dans le 1er degré dès la rentrée 2008/2009, le ministre de l’Education Nationale contraint les acteurs locaux (communes, parents, enseignants) à en assumer les conséquences éducatives et financières. Nous dénonçons avec force cette décision unilatérale tant sur le fond que sur la forme. Sur le fond : un renoncement de l’Etat La réduction imposée de 26 à 24 heures de classe par semaine est assortie d’un dispositif de 2 heures supplémentaires de soutien pour les élèves en difficulté scolaire, soutien devant faire l’objet d’un accord des parents. Que deviendra cette aide indispensable pour certains enfants si les parents ne peuvent, en raison de contraintes matérielles, y conduire Le poids de ces investissements, souvent arrivés en fin de vie, représente une charge très conséquente pour toutes les communes et quelle que soit leur taille. Pourtant ces équipements sont essentiels à la vie quotidienne de chaque habitant du Cantal. Ces équipements conditionnent le développement des communes et l’accueil de nouvelles populations. Le Conseil Général est en fait souvent le seul à accompagner techniquement et financièrement les communes dans cet effort d’investissement, mais cela n’y suffit plus. L’État exerce encore une solidarité au travers de la DGE, mais souvent insufisante par rapport aux besoins. Or, on ne peut parler de développement économique ou touristique, si ces préalables ne sont pas assurés correctement. En 2008, le renforcement du soutien aux territoires confirme le Nous nous situons dans une opposition constructive, consciente de la nécessité de faire face à une politique de l’Etat peu propice au développement des territoires les plus pauvres en potentiel économique dont le Cantal fait partie. Il est donc indispensable de faire entendre fort au sein du Conseil Général notre voix, de la faire relayer auprès de l’Etat. Notre département ne peut rester à la traîne en matière de désenclavement, de la restructuration urgente par le Conseil Général de la RD 120 Aurillac- Tulle à l’impérieux besoin d’obtenir enfin une RN 122 digne du nom d’une route nationale avec les contournements d’Aurillac, de ou y laisser leur enfant ? Combien de cas où dans une même une même famille les enfants n’auront pas les mêmes horaires ? En reléguant le traitement de la difficulté scolaire en dehors du champ de la scolarité obligatoire pour tous, l’Etat renonce à la mission première de l’école publique et laïque : assurer, dans le cadre de l’enseignement obligatoire, une même chance de réussite à tous les enfants. Ce renoncement se traduit aussi par la mise en place des stages de remise à niveau pendant les vacances. L’honneur de la République n’est pas de faire concurrence aux cours privés que certaines familles peuvent payer à leurs enfants pour pallier les carences de l’école, mais de permettre à l’Ecole de jouer pleinement son rôle durant le temps scolaire, même réduit. L’école a besoin pour cela de moyens en personnel et en formation et non de suppressions d’emploi massives ! Sur la forme : une organisation qui fait fi des territoires ruraux ! |