[14] Le Calvados n°110 déc 12/jan-fév 2013
[14] Le Calvados n°110 déc 12/jan-fév 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°110 de déc 12/jan-fév 2013

  • Périodicité : trimestriel

  • Editeur : Conseil Général du Calvados

  • Format : (230 x 300) mm

  • Nombre de pages : 48

  • Taille du fichier PDF : 7,7 Mo

  • Dans ce numéro : une collectivité moderne, innovante et efficace

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Le Calvados … moi j’aime Jean-Marie Frin : enfant du pays Comédien, acteur et désormais auteur, Jean-Marie Frin a fait ses premiers pas à la Comédie de Caen dans les années soixante. Aujourd’hui, si sa vie professionnelle le conduit régulièrement à quitter sa ville natale, c’est à Caen que l’artiste a choisi de rester vivre. Greg Wait Quand Jean-Marie Frin évoque ses premiers souvenirs de Caen, c’est à la ville au moment de sa reconstruction que sa mémoire le rappelle. « J’ai vécu toute mon enfance dans un baraquement américain dans le quartier Saint-Paul tandis que mes parents tenaient un commerce place de la République. J’ai le souvenir d’une terre rasée, de préfabriqués et de cloisons en carton. Ce sont des souvenirs joyeux même si c’était précaire. Cela a développé chez moi un sens aigu du provisoire, c’est d’ailleurs peut-être pour ça que j’ai choisi de faire ce métier ». Un métier qu’il découvre au cours de sa scolarité dans l’institution religieuse de la rue du général Moulin. « J’avais envie de communiquer et j’aimais le rituel du geste sacré, la mise en scène, les odeurs, les costumes… C’est chez les religieux que j’ai appris le théâtre ». Cette ville est constitutive de mon être » Et si devenir comédien n’est pas très bien vu à l’époque, il nourrit cependant au fond de lui, l’espoir de monter un jour sur les planches. Tenter sa chance C’est à 20 ans, au cours d’un voyage initiatique en Italie qu’il apprend que la Comédie de Caen est à la recherche d’un jeune acteur. Jean-Marie Frin décide alors de sauter le pas et tente sa chance. Il est tout de suite engagé et ne cessera plus jamais de jouer. Après un passage au théâtre du Gros caillou, la compagnie d’Yves Graffey, il revient à la Comédie de Caen où spectacles et tournées s’enchaînent pour le plus grand plaisir du comédien. Une aventure où il joue les auteurs les plus divers avant de partir en 1991 vers de nouvelles expériences. Il a alors déjà tourné pour le cinéma et les propositions dans le milieu et dans d’autres théâtres se font plus nombreuses. « Je continuais de vivre à Caen et j’allais travailler à Paris, Marseille, j’allais en tournée… Je me souviens de toute Bio express.Naît en 1949 à Caen.1969 : Fait ses débuts à la Comédie de Caen.1973 : Le metteur en scène Yves Graffey l’associe au théâtre du Gros caillou.1980 : Intègre l’équipe artistique permanente de la Comédie de Caen et crée notamment le « Petit Albert », un spectacle qui sera joué plus de 700 fois.1991 : Quitte la Comédie de Caen Joue dans plus de 60 pièces sous la direction de nombreux metteurs en scène. Alain Chabat, Brian de Palma, Costa Gavras… lui confient les rôles les plus variés au cinéma.2009 : Tourne le film « Des hommes et des dieux » de Xavier Beauvois, récompensé par le Grand Prix du Festival de Cannes en 2010..2012 : Publie « Journal d’un tournage : des hommes et des dieux » aux Editions Le Vistemboir 32 www.calvados.fr
j’aime le Calvados Les lieux qu’il aime… Honfleur « J’aime cette ville, non pas pour son pittoresque mais parce qu’il y a des gens qui sont partis de ce port pour aller découvrir le monde et pour aller vivre à la Réunion. J’ai d’ailleurs retrouvé l’accent normand à la Réunion ! » « Journal d’un tournage : des hommes et des dieux » C’est au cours du tournage « Des hommes et des dieux », que Jean-Marie Frin a écrit ce journal. Un ouvrage dans lequel, l’acteur revient sur les prémices de l’aventure (les recherches, les rencontres, les répétitions…) qui le conduisent ensuite au Maroc, dans le froid de l’Atlas. Un témoignage personnel et franc qui offre au lecteur l’occasion de découvrir les coulisses du tournage mais aussi les émotions de l’auteur au fil de ses pérégrinations. L’Abbaye d’Ardenne « Quand j’étais petit, l’Abbaye d’Ardenne, qui était en ruine, était un petit bois et un terrain de jeu où j’allais jouer tout le temps. Le fait de savoir qu’elle est devenue le réceptacle de l’écriture, ça me plait beaucoup. Je suis très fier de ça. » cette verdure lorsque je revenais à Caen. Cette intensité de vert était un repère pour moi. Je suis attaché à cette ville, elle est constitutive de mon être. C’est là que j’y ai fait mes plus belles rencontres professionnelles et pourtant j’aime en partir, car c’est toujours quand on en est loin que l’on aime son pays ». Théâtre, cinéma…, aujourd’hui Jean- Marie Frin se dit chanceux et heureux des opportunités qu’il a eues tout au long de sa carrière. Des opportunités qui lui ont parfois réservé de grands moments de vie comme lorsqu’il tourne en 2009 le film « Des hommes et des dieux », de Xavier Beauvois, dans lequel il tient le rôle du frère Paul, l’un des sept moines de Tibhirine. Un moment fort qui a donné naissance à un livre dans lequel l’acteur revient sur la préparation de son rôle et rapporte son point de vue du tournage (voir encadré). « Le métier d’acteur est un travail que l’on fait avec ce que l’on est, ce dont on est constitué et l’endroit d’où l’on vient », aime t-il à dire. Nul doute que Jean-Marie Frin se soit inspiré de ses moments passés dans l’institution de la rue du général Moulin… Aunay-sur-Odon « Ma mère était originaire d’Aunay-sur-Odon. J’aime aller sur les petits chemins du bord de l’Odon. Je suis alors en dehors du temps et de l’histoire… » www.calvados.fr 33



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