Il faut beaucoup de relations avec le malade, de contact et de prise en charge » 20 www.calvados.fr dossier 2 questions à… Axe 3 : La qualité de la prise en charge Faire de l’accueil une priorité L’Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), « Belle Colombe » de Colombelles accueille essentiellement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Son directeur, M. Jambu, souligne l’importance de la relation établie entre les soignants et les malades. Quelles personnes accueillez-vous dans votre établissement ? Des personnes âgées de plus de 60 ans en situation de dépendance, mais nous accueillons principalement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. De quels moyens disposez-vous pour les accueillir ? Nous détenons 97 places : 82 lits pour un accueil continu ou temporaire et 15 places de jour. Nous avons une unité spéciale et adaptée pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Nos équipes soignantes sont formées spécifiquement à cette pathologie. Il faut beaucoup de relations avec le malade, de contact et de prise en charge. Nous avons également des contacts réguliers avec ses proches. Le personnel soignant établit une relation particulière avec eux et Hubert Courseaux, Président de la commission de l’action sociale et de la santé « Ce schéma est le résultat d’un travail d’équipe » Une démarche comme ce plan gérontologique est-elle une première dans notre département ? Non, pas du tout, nous ne partons pas de zéro ! Ce schéma 2011-2015 en faveur des personnes âgées est une suite logique du précédent dont il précise et conforte les orientations. Un effort très important a été réalisé. Il porte déjà ses fruits, en particulier en matière de création de places d’hébergement. Avec 6 670 lits permanents et 120 places en hébergement temporaire, le Calvados est très bien équipé par rapport à d’autres départements présentant des critères socio-démographiques comparables. Nous avons aujourd’hui près de 14 000 bénéficiaires de l’Allocation Départementale Personnalisée à l’Autonomie (ADPA). Quant à nos points faibles, ils concernent le nombre de lits en unités de soins de longue durée et le nombre de places offertes par les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD). Comment a été élaboré ce nouveau schéma ? C’est un véritable travail d’équipe. Nous nous sommes appuyés sur un bilan précis et un diagnostic détaillé. Nous avons tenu compte des remarques et des souhaits exprimés par les nombreux acteurs associés à notre démarche. Je veux parler de nos partenaires, à savoir les personnels des SAAD, des SSIAD, des différents types d’établissement d’hébergement et des les rencontre deux à trois fois par semaine pour dialoguer. Pour les familles, ce n’est pas facile de trouver un établissement où placer leur proche. On leur explique la prise en charge. Un accueil de jour ou temporaire est possible si la famille veut souffler un peu. Comment abordez-vous l’avenir ? Il y a eu déjà beaucoup d’efforts fournis ces dernières années en matière d’accueil, tant par l’Etat que par le conseil général. Mais avec l’augmentation du nombre de personnes âgées dans notre département, nous pensons déjà à trouver des solutions pour accueillir ces personnes dans le futur. Nous aimerions également accompagner encore plus le malade dans son quotidien, mais pour ça, il faut davantage de moyens humains. Ca peut paraître modeste mais c’est déjà très important ». associations. Je veux aussi parler des personnes âgées elles-mêmes puisque 1 700 d’entre elles ont répondu à notre enquête. Forts de ces résultats, riches et extrêmement parlants, les membres de la commission de l’action sociale et de la santé, présidée alors par Jean-Léonce Dupont, et les services de la direction de la solidarité du conseil général ont travaillé ensemble. Ils ont tenu compte de plusieurs critères qui évoluent sans cesse, comme la réglementation stricte ou le vieillissement de la population, mais aussi des nouvelles exigences de qualité et de « bientraitance » qui me semblent pleinement justifiées. Et, bien sûr, en fonction de contraintes financières qui s’imposent aux collectivités locales.. |