[13] Accents n°217 mai/jun 2013
[13] Accents n°217 mai/jun 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°217 de mai/jun 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,3 Mo

  • Dans ce numéro : innovation : les racines du futur.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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8 Une vraie piste de vaccin contre le sida Ne pas la surestimer. Ne surtout pas la sous-estimer. L’expérience que lance ces jours-ci au Centre d’investigation clinique du CHU de la Conception (Marseille) le professeur ErwannLoret consiste bel et bien à tester sur 48 volontaires un vaccin curatif - c’est à dire destiné aux personnes déjà malades - contre le Sida. « Il faudra néanmoins attendre la fin des essais cliniques pour crier victoire » explique son concepteur qui fait valoir des résultats prometteurs chez le singe. Au mieux, le médicament, « un nano vaccin entièrement synthétique » sera mis sur le marché dans 5 ou 6 ans. Il ne s’attaque pas au virus lui-même mais à la protéine virale qui empêche l’organisme de détecter la présence du VIH et donc d’activer ses résistances immunitaires. ACCENTS n°217 Action publique adimas - Fotolia.com MarSEILLE, CAPITALE cuLTurELLE de LA rECHErCHE médICALE La cité phocéenne est depuis le fond des âges une référence dans le domaine médical. Elle devrait bientôt se projeter dans le futur grâce à son Centre d’immunoteCHnologie. L es Grecs qui fondèrent il y a 26 siècles Marseille initièrent en même temps une grande tradition d’excellence médicale. Depuis Démosthène le Massaliote, qui fût à la fois anatomiste et oculiste, l’Université de Médecine de la cité phocéenne rayonne sur toute la Méditerranée. C’est aujourd’hui l’offre de soins - son chiffre d’affaires avoisine celui du BTP - qui tire la filière de la santé dans notre région, générant 80 000 emplois dans les seules Bouches-du- Rhône, leader en Paca. Mais si l’on vient parfois de loin se faire soigner à Marseille, 2 e centre hospitalo-universitaire de France, c’est aussi parce que tenant fermement leur antique fil d’Ariane, les chercheurs et universitaires locaux sont toujours à la pointe. Sans remonter jusqu’à Emmanuel Vitria, premier greffé du cœur en 1968, la chronique locale regorge d’expériences pionnières. À présent labellisée Canceropôle et Genopôle, la Provence est aussi en avance en immunologie et en neurologie. Le Conseil général a apporté sa pierre en finançant, ces dix dernières années, pour 45 millions d’euros l’achat d’équipements de pointe en matière de santé. 2 000 chercheurs EN BIotEChnologIE La particularité de l’époque contemporaine réside toutefois dans l’alliance qui se noue entre recherche et industrie. Le pôle de compétitivité Eurobiomed, basé à Marseille mais qui rayonne aussi en Paca et en Languedoc-Roussillon, fédère 160 entreprises, 220 laboratoires publics et privés « pour développer de nouveaux médicaments et services dédiés au diagnostic. » On retrouve la même alliance au sein des deux fleurons que sont le Centre d’immunologie de Marseille-Luminy, jumelé avec Harvard, et le Centre de recherche en cancérologie de Marseille (Institut Paoli-Calmettes). Une myriade de petites entreprises, généralement issues du monde de la recherche publique, accompagnent ces navires amiraux. Cette dynamique a permis à Marseille de bénéficier dès 2012 des Investissements d’Avenir. 17 millions d’euros d’argent public qui vont permettre de créer en 2015 à Luminy le Cimtech (Centre d’immunotechnologie) qui se chargera de tester, au stade pré-industriel, toute une gamme de « candidats médicaments », notamment les « anticorps monoclonaux thérapeutiques », très prometteurs pour le traitement des cancers et des maladies inflammatoires. Avec ses 2 000 chercheurs en biotechnologie, Marseille bientôt capitale des médicaments innovants ? Photos : C. Rombi
Un CIMENT OSSEux contre l’OSTéOPOrOSE La société GraftYS, basée à Aix, a conçu un biomatériau injectable et capable de réparer les os fragilisés, parfois jusqu’à la rupture, par l’ostéoporose. Cette découverte lui a valu le 1er prix pour les BioteCH du prestigieux palmarès Deloitte TeCHnology. L es fractures de la hanche ou du fémur si fréquentes chez les personnes d’un certain âge ne seront-elles bientôt plus qu’un vieux souvenir ? La société aixoise Graftys est en train de finaliser son traitement préventif contre les conséquences de l’ostéoporose. Cette maladie, qui diminue la masse osseuse et fragilise le squelette, touche notamment une femme sur trois dès la cinquantaine. Pour atteindre son objectif, le spécialiste de l’ingénierie tissulaire osseuse fait appel à des investisseurs financiers ou industriels afin de lever entre 7 et 10 millions d’euros. C’est le prix à payer pour mener à bien les études cliniques du « Miadros », le nom de code du produit innovant. Elles commenceront cette année sur 200 patients à Paris et Marseille. L’injection de ce ciment osseux ultra rapide et biodégradable aura pour cible la hanche, point délicat des patients atteints d’ostéoporose. Les essais cliniques seront ensuite poursuivis avec la même ampleur aux États-Unis, cette fois sur le traitement des fractures. « Cette technologie représente une révolution », souligne Alain Valet, le président de Graftys en précisant que quatre brevets la protègent. Marché moNDIAl Connu pour ses substituts osseux synthétiques, Graftys réalise 95% de son activité (CA : 3,4 M €) à l’international à travers 27 pays. Ses produits, utilisés pour réaliser les comblements de certains défauts de l’os, dus soit à un traumatisme, soit à une pathologie, ont eu un accès immédiat sur le marché mondial de l’orthopédie. « En créant la société en jour, 2005, deux nous bibliobus, ne pensions un pas mediabus, arriver si vite trois à Chaque fourgonnettes une telle échelle », et un reconnaît fourgon son sillonnent président. les Comptant département aujourd’hui pour 30 desservir employés le dont réseau une de biblio- équipe routes du thèques importante des communes, de recherche, associations, la prochaine hôpitaux, étape prisons, développement etc. Un lecteur exigera ne trouve de passer son à une bonheur dimension dans de les mondiale rayonnages en ? s’adossant Hop, sa bibliothèque à une grande consulte structure le catalogue dans l’orthopédie de la Bibliothèque ou la pharmacie. départementale, trouve son bonheur et passe commande. La bibliothéque recevra l’ouvrage - ou le CD/DVD Les réussites de l’incubateur Graftys, comme une centaine d’autres entreprises de la région, a bénéficié pendant deux ans du soutien de l’incubateur Impulse. Basée sur le Technopôle de Château-Gombert, fondée en 2 000 par les universités d’Aix- Marseille et d’Avignon, soutenue par les collectivités locales (dont le Conseil général), l’Ecole Centrale, l’Ecole des Mines, mais aussi le CNRS, le CEA, etc… cette couveuse accompagne les chercheurs du monde académique jusqu’à ce que leurs travaux puissent être valorisés sous forme d’une entreprise innovante et viable. Sont proposés des locaux, des ressources scientifiques et technologiques, une aide juridique, des conseils pour l’élaboration de business plan ou l’obtention de financements. Selon Impulse, cette démarche a permis de créer 500 emplois directs et 1 500 indirects, avec un taux de survie des entreprises de 83%, ce qui classe l’incubateur parmi les meilleurs de France. Les Bouches-du-Rhône accueillent un autre incubateur, consacré au Multimedia, à la Belle de Mai. ACCENTS n°217 Action publique 9 Photos : C. Rombi



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