Racines ÉCHAPPée BELLE 36 ACCENTS n°217 Racines Les balades de Paul Teisseire Photos : J.P. Herbecq De Ventabren à Roquefavour Vers là où l’eau s’envole Pages réalisées en partenariat avec Bouches-du-Rhône Tourisme Émotions et vues vertigineuses garanties ! À savourer en famille. Comme toujours, une colline… Et sur la colline, un village pas tout à fait comme les autres : Ventabren où par leur secret vouloir les vents nous ont déjà poussés. On n’atteindra pas ce coup-ci le petit dédale de ruelles serrées. Une anachronique route aux lacets montagnards s’en vient du bas, de Roquefavour, et nous invite à main gauche avant la petite agglomération à emprunter la voie conduisant aux installations sportives. Depuis l’embase du fameux aqueduc dont nous allons tout à l’heure atteindre en marchant les plus petites arches sommitales, qui pourtant, avec évidemment l’aide de celles du dessous, gigantesques, supportent l’un des plus étonnants canaux jamais construits au monde, le voyage est déjà impressionnant. L’aqueduc en impose, jetant sur la vallée sa longue ombre portée, dressant vers l’horizon sa maîtresse silhouette que, non loin, le fulgurant élancement moderne du viaduc du TGV ne saurait concurrencer. Par quel chemin approcher maintenant sa partie aérienne, celle qui permet à l’eau de s’envoler ; comment y frémir devant le vertige provoqué par les lignes plongeantes de l’ouvrage de pierre suspendu entre sol et ciel, tout en savourant les parfums, les douceurs, le dessin gracieux des contreforts de la colline où le village voisin s’est assemblé au cours des siècles ? C’est là, bien sûr, le but de notre randonnée. Vers le chemin de Rigouès Nous voilà donc garés au début de la grande pinède précédant les installations sportives, sur le parking dit « Des Chasseurs ». À ce stade, il importe de bien cibler. Première étape : franchir la barrière verte près de laquelle on aperçoit un panneau portant l’inscription « FEUX 205 » ; au-delà, un sentier balisé semble filer vers l’infini tout en croisant une table d’orientation un tantinet sur la gauche. Ainsi gambade t-on un kilomètre durant dans la garrigue renaissante pour basculer soudain vers le bas, à main gauche toute. Brève descente ! On longe sur moins de trois cents mètres la « montagnarde » RD64 qui nous a conduits au point de départ, pour enfin la traverser. De l’autre côté, le chemin de Rigouès ouvre grands ses bras résineux. Une première barrière SEM… On franchit ! Une deuxième, SEM1… Pareil ! |