[13] Accents n°217 mai/jun 2013
[13] Accents n°217 mai/jun 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°217 de mai/jun 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : Conseil Général des Bouches-du-Rhône

  • Format : (210 x 280) mm

  • Nombre de pages : 44

  • Taille du fichier PDF : 6,3 Mo

  • Dans ce numéro : innovation : les racines du futur.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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Racines ÉCHAPPée BELLE 36 ACCENTS n°217 Racines Les balades de Paul Teisseire Photos : J.P. Herbecq De Ventabren à Roquefavour Vers là où l’eau s’envole Pages réalisées en partenariat avec Bouches-du-Rhône Tourisme Émotions et vues vertigineuses garanties ! À savourer en famille. Comme toujours, une colline… Et sur la colline, un village pas tout à fait comme les autres : Ventabren où par leur secret vouloir les vents nous ont déjà poussés. On n’atteindra pas ce coup-ci le petit dédale de ruelles serrées. Une anachronique route aux lacets montagnards s’en vient du bas, de Roquefavour, et nous invite à main gauche avant la petite agglomération à emprunter la voie conduisant aux installations sportives. Depuis l’embase du fameux aqueduc dont nous allons tout à l’heure atteindre en marchant les plus petites arches sommitales, qui pourtant, avec évidemment l’aide de celles du dessous, gigantesques, supportent l’un des plus étonnants canaux jamais construits au monde, le voyage est déjà impressionnant. L’aqueduc en impose, jetant sur la vallée sa longue ombre portée, dressant vers l’horizon sa maîtresse silhouette que, non loin, le fulgurant élancement moderne du viaduc du TGV ne saurait concurrencer. Par quel chemin approcher maintenant sa partie aérienne, celle qui permet à l’eau de s’envoler ; comment y frémir devant le vertige provoqué par les lignes plongeantes de l’ouvrage de pierre suspendu entre sol et ciel, tout en savourant les parfums, les douceurs, le dessin gracieux des contreforts de la colline où le village voisin s’est assemblé au cours des siècles ? C’est là, bien sûr, le but de notre randonnée. Vers le chemin de Rigouès Nous voilà donc garés au début de la grande pinède précédant les installations sportives, sur le parking dit « Des Chasseurs ». À ce stade, il importe de bien cibler. Première étape : franchir la barrière verte près de laquelle on aperçoit un panneau portant l’inscription « FEUX 205 » ; au-delà, un sentier balisé semble filer vers l’infini tout en croisant une table d’orientation un tantinet sur la gauche. Ainsi gambade t-on un kilomètre durant dans la garrigue renaissante pour basculer soudain vers le bas, à main gauche toute. Brève descente ! On longe sur moins de trois cents mètres la « montagnarde » RD64 qui nous a conduits au point de départ, pour enfin la traverser. De l’autre côté, le chemin de Rigouès ouvre grands ses bras résineux. Une première barrière SEM… On franchit ! Une deuxième, SEM1… Pareil !
Une piste grande ouverte mène directement à l’oppidum à l’origine controversée, dit « Camp Marius ». Derrière ? Chevauchant l’Arc, cours d’eau descendu de la Sainte-Baume : l’Aqueduc, perché dans le vide ! À découvrir sous plusieurs angles, selon les belvédères.comment y aller ? Direction Berre l’Etang depuis Aix-en-Provence par la D10, ou depuis La-Fare-les- Oliviers par larn113 qui rejoint également la D10 par laquelle on redescend vers la D64 de l’autre côté de Ventabren. On peut rallier Roquefavour par Les Milles ou par Cabriès-Calas et emprunter la D64 en partant du bas. Difficulté : aucune. Temps de parcours : 2 à 3 heures maximum en rêvassant à loisir devant le paysage. Le plus grand ouvrage de pierre du monde À l’avoir vu de loin enchâssé dans le paysage comme s’il y avait toujours été, on en oublierait peut-être ses gigantesques dimensions : 83 mètres de haut pour 375 de long, composé de trois rangées d’arcades en pierres de taille et soutenu au sol par des fondations allant de 9 à 10 mètres de profondeur. Cinq mille ouvriers dont trois cents tailleurs de pierre furent employés à son édification qui dura de 1841 à 1847. Ce remarquable ouvrage conçu par l’ingénieur des Ponts et Chaussées Franz Mayor de Montricher à la demande du conseil municipal de Marseille pour alimenter en eau la grande ville en détournant une partie du cours de la Durance, a encore de beaux jours devant lui. Son fonctionnement demeure indispensable et son rayonnement ne cesse de croître ; pour preuve son inscription en 2002 à l’inventaire des monuments historiques. Il reste aujourd’hui reconnu comme le plus grand ouvrage de pierre du monde. ACCENTS n°217 Racines 37



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